Texte Argu

elle répondit : « Ne vous inquiétez pas, vous saurez assez vite ce qu'il se passe, prenez patience. Mais surtout, ne vous inquiétez pas ». Dans une autre situation, cette réponse aurait vraisemblablement pu nous inquiéter mais ici, sa voix nous avait rassuré. Nous avions alors compris qu'il s'agissait de bonheur et non de tristesse.

Alors que nous arrivions au milieu du parc, elle nous demanda de nous assoir parterre. Nous nous exécutâmes sans réfléchir. Elle s'assit aussi et commença à nous parler de la vie en général. Elle nous raconta, nous expliqua la chance que nous avions d'être là, d'être en vie. Elle pris comme exemple la souffrance du Tiers-Monde, elle nous parla du matérialisme, et de tout ce qu'on négligeait trop souvent ainsi que de tout ce qu'on privilégiait aussi trop souvent par rapport à d'autres choses bien plus importantes. Elle ne nous expliquait pas ça sur un ton qui était destiné à nous corriger, à nous donner tort. Elle voulait juste nous faire comprendre la chance qu'on avait par rapport à d'autres enfants, d'autres personnes. Nous étions touché par ses paroles, on sentait qu'elle y attachait énormément d'importance. Elle laissa un blanc tout d'un coup, elle était pleine d'émotion car elle voyait à quel point ses paroles avec un impact important sur nous. Lorsqu'elle reprit, elle nous demanda ce qu'on pensait tous par rapport à ça, nous nous sommes exprimé chacun notre tour. Chacun respectait l'autre et c'était assez impressionnant car nous n'aurions jamais pensé que ça resterait sérieux à ce point. Mais tout le monde s'écouta parler et nous nous sommes mis à débattre à ce sujet. Après ça, elle nous expliqua qu'il existait beaucoup d'associations qui étaient créées dans le but d'aider toute cette population dans le besoin. Elle termina par expliquer qu'il était possible d'adopter des enfants qui était issu de famille tellement défavorisées que leurs parents les abandonnaient, ils étaient alors recueillis. On ne comprenait pas vraiment où elle voulait en venir et puis petit à petit, on commençait à avoir des idées sur la réponse à la question principale qu'on se posait. Elle nous annonça qu'elle allait adopter un petit garçon qui venait d'Afrique. Elle pleura de joie en nous annonçant cette nouvelle, et certains d'entre nous par la même occasion étant donné l'émotion qu'elle relâchait. C'était la première fois qu'une professeur se confiait à ce point à nous et nous parlait comme ça. C'était un moment absolument unique, nous avions même fait un câlin collectif avec elle. C'était vraiment parfait. Je m'en souviendrais toujours de ce moment là, et j'espère qu'un jour vous aussi vous aurez un souvenir pareil et qui vous touche encore aujourd'hui au plus haut point.