Zola Texte 1 Analyse

e

- 1er plan : personnages, cadre naturel, femme nue et hommes habillés (cf. ce qui a choqué le public)

- fond : forêt avec la lumière

- dans le texte, on pourra choisir comme expression pour qualifier le fond du tableau : « ondée de soleil », « tâche de lumière », « trou de forêt », « plein air ».

- peintres du plein air : nom qu’avait les peintres impressionnistes avant le mouvement de l’impressionnisme

* Différences avec le tableau de Manet :

Tableau Claude

- ébauche

- femme couchée

- paupières closes

- deux femmes au fond

- un seul homme Tableau Manet

- femme assise

- elle regarde directement le public

- une seule femme qui se baigne

- deux hommes

MINI CONCLU : Zola s’est largement inspiré du tableau très connu de Manet qui a fait scandale. Il s’agit d’un tableau déjà célèbre à l’époque mais Zola le modifie pour les besoins du roman.

2. Une peinture du plein air

- titre représente bien une scène extérieur

- peintre accorde beaucoup de place à la nature et à la lumière naturelle. Z rejette la peinture académique et cherche à rendre l’impression de la véritable lumière du soleil avec les ombres et lumières « tombait une ondée de soleil » : verbe tomber crée une impression de naturel

- « la pluie d’or qui la baignait » : les sujets ne sont plus mythologiques mais il s’agit bien d’hommes et de femmes réels. L’homme est appelé « monsieur ».

- importance de la couleur plus que du dessin, les personnages ne sont pas dessinés bien franchement mais il semble qu’ils soient dessinés pour la couleur, le contraste « avait eu besoin d’une opposition noire » : on a l’impression que Claude a choisi ce monsieur non pour poser un homme mais pour faire un contraste = nécessité, « ardente vie de couleur ».

- décomposition de la lumière : impression d’un tableau baigné de lumières avec une dominance de couleurs claires

- décomposition lumière (« tâche de lumière ») se combine décomposition formes (« cette ébauche ») : « pluie d’or » : pluie = mouvement et or = lumière ; « main » : forme qui vient se poser sur l’herbe pour mettre un contraste clair.

- Z adapte son style à ce qu’il cherche à décrire : l’écriture de Z va s’efforcer d’être une écriture impressionniste : beaucoup d’accumulations avec virgules -> nombreuses juxtapositions « dans un trou de forêt, tombait ».

- lecteur voit des morceaux de tableaux sans avoir véritablement une vue d’ensemble « là », « au fond », « et comme au premier plan ».

- très peu de propositions subordonnées, propositions soit coordonnées, soit juxtaposées -> phrases longues mais simples.

- effets de style qui renforcent l’impression de décomposition, de fragmentation : absence d’unité.

II. Les signes avant-coureur de l’échec

1. Les craintes de Sandoz

- 1ère phrase : insiste sur le fait que personne ne parle « long silence »

- interprétation de ce silence : Sandoz partagé entre inquiétude et admiration

- pendant tout le temps du silence : description du tableau à travers le point de vue de Sandoz : focalisation interne

- Sandoz reprend la parole tout de suite après le « long silence », la description du point de vue de Sandoz est encadrée par son discours : c’est lui qui parle.

- il parle du travail qu’il y aura à fournir : « il s’était bonnement satisfait » -> manque d’exigence envers lui-même, on peut penser que c’est Sandoz qui pense ça, Claude s’est un peu laissé aller à une certaine facilité

- description du tableau en éclatement « là », « et », « dans tout ça » : Sandoz met l’accent sur un manque de cohérence

MINI CONCLU : critique un peu péjorative du tableau de Claude à travers les yeux des Sandoz

2. La personnalité du peintre lui-même

- volonté d’un travail acharné qui est aussi un peu une lutte personnelle

- mais c’est une volonté désespérée « prouvé que je ne suis pas une brute » : laisse sous-entendre qu’on lui a déjà reproché

- Claude apparaît déjà dans Le ventre de Paris où il fait ses débuts : roman très mal perçu pour les gens du quartier des Halles (Le Ventre de Paris est une métaphore faisant référence aux Halles centrales de Paris par son abondance de nourriture, les Halles y sont dépeintes comme un monde fleurissant où rien n'existe à part la nourriture, la beauté, la richesse et la prospérité riment avec la nourriture, ainsi même les plus belles femmes, comme Lisa Quenu (sœur de Gervaise Macquart), sont bien en chair, elles sont bien "grasses" comme la viande de la charcutière : Zola fait des Halles dans ce roman une sorte de monstre)

- Claude est enfant dans l’Assommoir, débarque à Paris avec deux enfants dont Claude, elle se retrouve seule petit à petit désargentée (soins coûteux pour son frère qui tombe d’un toit) : hérédité

- Z pratique le retour des personnages