Un Piège Sans Fin
Mémoire : Un Piège Sans Fin. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirestion). De nos jours, la greffe est devenue une technique médicale courante qui connaît un essor considérable, au vu de la diversité des applications possibles de celle-ci et du vieillissement global de la population mondiale, qui nécessite ces interventions. Les découvertes en immunologie notamment ont permis une qualité de vie des greffés jamais atteinte jusqu'à présent.
Pour ce dossier qui ne concerne que la greffe chez l'Homme, nous avons choisi, après avoir expliqué la notion de peau et ce qu'est une greffe, d'axer notre étude autour des principaux types de greffes suivant les types de brûlures. Enfin, dans une dernière partie nous nous intéresserons aux mécanismes du rejet possible.
La problématique que pose notre thème « Brûlure grave ou accident et transplantation de la peau » est la suivante :
Les greffes, un risque à prendre?
I- DEFINITION DE LA PEAU
A°) Définition
La peau est cette enveloppe qui recouvre l’intégralité de notre corps. Elle participe activement à notre équilibre et à notre santé, c'est un élément important de notre organisme dont nous devons prendre le plus grand soin. Ses fonctions sont multiples et capitales pour notre organisme. La peau est avant tout une protection contre tout ce qui nous entoure, contre les chocs, contre les microbes mais aussi contre le soleil, le chaud et le froid. La peau est le régulateur de notre température corporelle :
En cas de forte chaleur, par la dilatation des vaisseaux sanguins, une plus grande quantité de sang parvient jusqu’à la peau. Celle-ci libère de la chaleur, abaissant ainsi la température du corps (par la production de sueur également).
Au contraire en cas de froid, la peau constitue une barrière en maintenant la chaleur qui reste dans notre corps.
C’est en effet par la peau que notre organisme élimine et épure les toxines (par la sueur et le sébum) et nous permet de conserver la quantité d’eau nécessaire. C’est également par la peau que notre organisme respire en partie et absorbe de l’oxygène.
La peau constitue également une zone de stockage pour notre organisme.
L’excédent assimilé par notre corps est en effet stocké par la peau sous forme de graisse sous-cutanée.
La peau nous permet par ailleurs d’assimiler la vitamine D transmise par les rayons du soleil.
La peau est l'organe le plus important du corps humain
La peau est un organe à part entière qui joue un rôle essentiel, non seulement dans la protection du corps contre les agressions extérieures, mais aussi sur le plan esthétique et émotionnel. Elle est constituée de 3 couches :
- L'Epiderme est la couche la plus superficielle, celle qui est en contact avec l'extérieur. L'épiderme est la surface de la peau. Elle est composée de cellules mortes qui sont éliminées continuellement.
- Le Derme qui est riche en fibres collagènes et élastiques, qui assurent à la peau sa résistance et son élasticité. Le derme se situe juste en dessous de l'épiderme. C'est là où les cellules se multiplient pour remplacer celles qui sont éliminées. Contrairement à l'épiderme, il contient de nombreux vaisseaux sanguins qui assurent la nutrition de celui-ci.
- L’Hypoderme qui est la couche la plus profonde de la peau. Sous le derme se trouve l'hypoderme qui est une couche adipeuse sous-cutanée. Cette couche de peau est riche en graisse et en vaisseaux sanguins, son rôle est d'amortir les pressions auxquelles la peau est soumise et de protéger l'organisme des variations de température. L'hypoderme se trouve essentiellement dans les parties du corps devant supporter un impact important, comme les fesses ou les talons. Il est quasi-inexistant dans les autres zones.
B°) Coupe de la peau
Si nous avons parlé de la peau et de ses fonctions c’est pour ainsi parler des greffes de peaux ou greffe cutanées après par exemple des accidents domestiques ou des brûlures importantes.
Les tissus utilisés proviennent du patient lui-même. La greffe de peau permet de réparer les lésions causées par les brûlures, qui défigurent.
II- QU’EST CE QU’UNE BRULURE ?
A°) Différent types de brûlure
La brûlure attaque initialement l'épiderme, composé de plusieurs niveaux de cellules. Le plus profond est la membrane basale, qui régénère la totalité de la peau. Si celle-ci n'est pas détruite par la brûlure, on parle de premier degré. La peau est rouge, sensible et la cicatrisation sera rapide.
Si cette membrane est atteinte partiellement, la brûlure est du deuxième degré, plus ou moins profonde en fonction de l'atteinte de la membrane basale. La reconstruction de la peau devient de plus en plus difficile.
Et si la membrane est totalement détruite, le derme situé en dessous souffre également. La cicatrisation spontanée à partir de l'épiderme est alors impossible. C'est une brûlure du troisième degré.
De façon plus explicite, nous avons :
Le premier degré correspond à une atteinte des couches superficielles de l’épiderme sans lésion de la basale. Il se reconnaît à l’absence de décollement (pas de phlyctène) et à la présence d’un érythème douloureux. La cicatrisation spontanée se fait en 2 à 3 jours sans aucune séquelle.
Le deuxième degré superficiel correspond à une lésion de la quasi totalité de l’épiderme y compris une partie de la basale et des cellules de Malpighi. Sur le plan morphologique,
il se reconnaît par la présence constante de phlyctènes dont le plancher, après excision, est rouge, bien vascularisé et très sensible. La cicatrisation spontanée en 1 à 2 semaines, sans séquelle, est la règle, mais on ne peut écarter totalement le risque de cicatrice indélébile notamment chez les enfants, les sujets de couleur et d’une façon plus générale lorsque la cicatrisation est retardée par une complication (infection locale le plus souvent).
Le deuxième degré profond est une destruction complète de l’épiderme et du derme superficiel. Ne persistent intacts que le derme profond et les annexes épidermiques (poils, glandes sudoripares et sébacées). Ces brûlures présentent, comme celles du deuxième degré superficiel, des phlyctènes mais, après excision, le plancher de celles-ci apparaît blanc-rosé, mal vascularisé, peu sensible. La cicatrisation spontanée à partir des annexes est possible mais longue (2 à 4 semaines). Bien souvent, l’état général du patient ou une surinfection locale, entraînera un approfondissement des lésions par destruction des quelques cellules épidermiques survivantes qui ne permettra pas la cicatrisation spontanée.
Le 3ème degré correspond à une destruction totale de la peau incluant, au minimum, la totalité de l’épiderme et du derme. Il se présente comme une nécrose cutanée adhérente, sans phlyctène, de couleur plus ou moins foncée (allant du blanc au noir en passant par le marron), avec perte totale de la sensibilité. La complète disparition des cellules épidermiques ne permet pas la cicatrisation spontanée. La fermeture cutanée définitive ne peut alors être obtenue que par autogreffe, c’est à dire par l’importation de tissus épidermiques autologues, prélevés sur une zone de peau intacte. Cette greffe ne sera possible qu’après excision de la nécrose cutanée.
B°) Causes de brûlures
Les causes de brûlures sont très nombreuses et peuvent être directement causées par les flammes (liste non exhaustive), être d'origine chimique (acide, fluor etc.), mécanique (frottement, érosion cutanée) ou électrique.
Les causes des brûlures sont variées, toutefois les brûlures sont souvent provoquées par : |
Liquides chauds :
* casseroles pleines basculant en dehors de la plaque de cuisson,
* soupe, lait, café, thé, chocolat brûlants,
* eau trop chaude au robinet ou dans la baignoire, due à un mauvais réglage de la température d’eau chaude sanitaire,
* huile bouillante,
* biberon réchauffé au four à micro-ondes,
* autocuiseur ouvert (ou action sur la soupape) alors qu’il est encore sous pression
Flammes :
* barbecue (feu activé par de l’alcool à brûler),
* incendie,
* appareils à gaz (camping, réchauffe-plat)
Objets chauds :
* plaques électriques de cuisinière, fer à repasser,
* portes de fours brûlantes,
* inserts (cheminées à foyer fermé),
* radiateur,
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