Caricaturistes, fantassins de la démocratie

Caricaturiste 1 : Mikhaïl Zlatkovski, Russie « J’utilise souvent les tours du Kremlin dans mes dessins. Elles me servent à représenter la concentration du pouvoir en Russie. Le Kremlin c’est l’image de l’enfer. »

Réflexion :

Mikhaïl Zlatkovski a su me toucher directement avec ses caricatures incluant les tours du Kremlin. J’ai ressenti tout de suite une domination et une certaine pesanteur en voyant les dessins imaginés par le caricaturiste. Il va sans dire que la Russie ne passe pas inaperçue aujourd’hui avec la guerre contre l’Ukraine. Dans la situation de l’invasion de l’Ukraine, le président russe l’a présentée à la population comme « une opération militaire spéciale ». L’information qui circule est filtrée et contrôlée par l’état. Depuis la nomination de Poutine comme président, il est interdit aux caricaturistes de le dessiner. La population en général n’a pas accès à tout ce qui se dit hors de la Russie. Je n’aurais jamais pensé qu’un pouvoir pouvait aller aussi loin. Le gouvernement n’éprouve aucune gêne à contrôler l’information et à éliminer ceux qui ne pensent pas comme lui. Comme le mentionne le caricaturiste dans le documentaire, c’est le cas d’Anna Politkovskaïa qui fût assassinée suite à ses publications sur la Première Guerre et la Seconde Guerre en Tchétchénie. C’est pourquoi, selon moi, Zlatkovski a choisi une image forte et qui vient nous chercher parce qu’elle nous représente très bien le Kremlin et son pouvoir.

Caricaturiste 2 : Pi San, Chine : « J’ai toujours senti que ma mission était la création. Pour moi, c’est plus important que la politique. »

Réflexion :

Je me sens réellement interpellée par cette citation de Pi San. C’est un homme qui ose s’exprimer différemment et qui se réfère à la création plutôt qu’au milieu politique. Selon moi, Pi San cherche à rassurer et à encourager les jeunes qui n’osent pas s’exprimer. La Chine n’est pas un pays où les gens peuvent donner des opinions ou contredire les idées répandues librement. Par exemple, le régime qui a censuré la vidéo qui arrive à 5 millions de vue. Pi San a utilisé une phrase directe et remplie de sens. Si l’on n’ose pas créer dans la vie, on ne sait pas ce qui peut arriver. On se limite, on reste avec les mêmes idées, les mêmes opinions, les mêmes façons de faire les choses. On ne grandit pas. Étant moi même une personne créative, qui a souvent été incomprise face à mon originalité et mes différences, Pi San me fait réaliser que si j’avais eu un modèle aussi reconnu pour son art, j’aurais sûrement trouvé cela rassurant et ça aurait encouragé ma différence. Je pense qu’il est important pour les jeunes, et pour les moins jeunes, d’avoir des gens, des modèles qui leur font découvrir autre chose et qui les amènent ailleurs. Je trouve Pi San audacieux aussi. Comme la Chine est un pays où l’on ne peut pas