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Complainte d'un autre dimanche

Commentaire de texte : Complainte d'un autre dimanche. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  24 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  1 174 Mots (5 Pages)  •  576 Vues

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POÉSIE         Texte n°4 - Complainte d’un autre dimanche

Analyse lineaire

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INTRO Jules Laforgue poète héritier de Baudelaire, possède un gout affirmé pour l’expérimentation poétique. En 1885, il publie un ouvrage composé d’un ensemble de poèmes possédant une énonciation particulière, Les Complaintes. Dans ce re » cueille se trouve le poème étudié, « Complainte d’un autre dimanche », qui exprime une détresse morale décrite d’une façon moqueuse, en lien avec le titre du poème, ce qui engendre la lamentation de la voix poétique.

PROBLEMATIQUE Comment Laforgue parvient il à énoncer son Spleen en pleine création poétique?

PLAN 

  1. Description d’un paysage mélancolique.
  2. métaphore corps souffrant
  3. débordement d’émotions et paysage en mouvement
  4. dépression annonciateur, monologue plaintif mais autodérisoire.

DEVELOPPEMENT

  1. Le poème met en scene un paysage mélancolique et étrangement comique.  Tout commence avec le verbe « était » à l’imparfait de description, à la manière d’un conte avec le célèbre « il était une fois ». Cependant le pronom démonstratif « ce », référant à un événement antérieur, suggère qu’il y a un début autre que celui la. Le lecteur est dérouté par cette énonciation initiale mais aussi par la dislocation qu’opère le changement de temps au v2, « découpe » au présent d’énonciation dans la suite de la phrase. Le néologisme « très-au-vent » emprunté au vocabulaire saxon s’ajoute à l’effet de désordre déjà instauré.

Les indications temporelles « octobre » et « aujourd’hui dimanche », rajoutant de la précision, installe une atmosphère très pied-à-terre et exprime un ennui face au paysage observé. Ce paysage est décrit péjorativement comme délabré, « en travers », « hors d’usage », « tachant », et lisse avec l’adjectif impromptu??) « glabre », c’est à dire dépourvu de poils. Les adverbes de temps « depuis quand » formulés dans une phrase exclamative et non pas interrogative exprime un agacement, le narrateur est ennuyé de voir toujours ces guêtres sécher au même endroit. Avec la métaphore « deux mals blancs » pour les désigner, le poète décrit un paysage maladif, tout en rappelant l’expression « mal du siècle » de Musset dans sa confession d’un enfant du siècle, ce qui imprime la mélancolie dans ce paysage d’automne.

  1. Dans la deuxième strophe, le poète s’attaque à ce paysage en poursuivant la métaphore du corps souffrant avec la syllepse de sens du mot « couchant » pouvant exprimer un corps allongé et donc la position d’un malade ou bien le soleil se couchant. De plus, le poète, faisant allusion au pus dans le mot

« suppurant » ainsi qu’en conférant la présidence du paysage à l’hôpital Val de Grace par la comparaison « comme un qui préside » instaure l’omniprésence de la maladie dans ce paysage délaissé « buanderie au tuiles sales ». Les « mesquines rafales » personnifiée peuvent être assimilées à des pensées du poète qui troublent son esprit, rappelant le très au vent paysage. L’adjectif de

nombre « cinq » soutient l’ennui du poète qui a pris le temps de les compter. Les « bandages livides », énième métaphore de la maladie, désigne des bouleaux, arbre perdant ses feuilles en automne, et imprime l’atmosphère mélancolique observée par le poète. Le verbe « en proie » marque l’impuissance du poète face a sa mélancolie  

  1. Dans ce troisième mouvement, Laforgue personnifie un paysage mourant pour exprimer ses tourments. L’adverbe « puis » marque un changement soudain qui est renforcé par la tempête de sentiments mélancolique que l’on ressent à la lecture de ces vers, qu’on peut apparenter au spleen de Baudelaire. La

ponctuation expressive ne vient que renforcer cette agitation. Le chp lex de la mort « squelettes », « corde » (d’un pendu), « agonie », exprime la peur du temps qui passe et rapproche ainsi de la mort. De plus l’anaphore des interjections vocatives « ô » qui célèbre les souvenirs des jours heureux « noces », « dentelles » offre un décalage face au spleen précédent, et exprime cette peur du passage du temps et de la perte du bonheur. Les rafales sont à nouveau présentes dans ce mouvement et son « encore plus mesquines », il y a une augmentation du désespoir poétique.

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