Acte V scène II Dom Juan de Molière

Texte Bac n°5 : Acte V, scène II

Dom Juan

 Commentaire Composé

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        Le théâtre se distingue des autres arts par sa vocation à être vu, joué, interprété. Il prend sources dans l’Antiquité mais le théâtre que nous connaissons a été façonné par la vision classique gréco-latine qui identifie deux formes : la comédie et la tragédie. La tragédie vise la catharsis, la purgation des passions par la terreur et la pitié ; la comédie cherche à corriger les mœurs de la société par le rire. Le XVIIème siècle est marqué en littérature par deux courants importants. L'un, plus long est le mouvement baroque ; l'autre, plus spécifiquement français est moins long ; le classicisme. De plus, en réaction à l'idéal classique naissant et sous l'influence de l'héritage humaniste apparaît aussi un mouvement très controversé mais dont l'influence est importante : le libertinage. Et ce mouvement va être utilisé à de nombreuses reprises dans les œuvres du célèbre dramaturge français Molière comme dans Dom Juan, en 1665. En effet, après l’interdiction de représentation de sa pièce Tartuffe, en 1664, Molière se retrouve dans l’obligation de monter rapidement une autre pièce pour faire vivre ses comédiens. Il écrit alors Dom Juan, avec l’intention de dénoncer le libertinage et l’hypocrisie sous toues ses formes. L’extrait étudié est justement tiré de cette comédie, il s’agit du moment où Dom Juan révèle à Sganarelle que sa conversation n’est qu’une feinte et qu’il a menti. Pour cela nous répondrons à la problématique qui est : « Dans quel mesures Dom Juan fait dans cette tirade l’éloge paradoxal de l’hypocrisie ? ». Après l’analyse de son éloge paradoxal sur l’hypocrisie, nous étudierons la ruse de Dom Juan pour enfin envisager le double sens de cette tirade.

        En premier lieu, Dom Juan nous montre que l’hypocrisie est un vice à la mode avec la phrase « l’hypocrisie est un vice à la mode » (l.24) et qu’en plus ils « passent pour vertus » (l.25). Ensuite, on peut remarquer par la phrase « il y en a tant d’autres comme moi » (l.21) et les structures impersonnelles « on » (l.26) et « il y a » (l.21), que l’hypocrisie est commune et presque banale car elle s’est démocratisée au fil du temps et que Dom Juan ne voit pas de mal à être un hypocrite car tout le monde l’est. De plus, le lexique est très porté sur la morale avec « l’hypocrisie » (l.24), « vice » (l.24), « vertus » (l.25) et « homme de bien » (l.25) qui nous montre que le ton est très porté sur la morale. Enfin, il associe l’hypocrisie à un masque avec « du même masque » (l.22) et à un métier avec le champs lexical de la profession « métier » (l.21), « un art » (l.27), « personnage » (l.25), « profession » (l.25) donc Dom Juan nous présente l’hypocrisie comme un jeu ou l’on doit jouer un rôle ou bien même se cacher derrière un masque se qui peut même devenir un véritable art de vivre.