Analyse Les Comices Agricoles Madame Bovary Part2 Chap8
Commentaire de texte : Analyse Les Comices Agricoles Madame Bovary Part2 Chap8. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar ambrebataille • 3 Mars 2017 • Commentaire de texte • 625 Mots (3 Pages) • 4 594 Vues
Madame Bovary, Gustave Flaubert
2e Partie, Chapitre VIII:Les comices agricoles
Problématique : Comment Flaubert, tout en ridiculisant le discours amoureux, en profite-t-il pour critiquer la société de son époque ?
1-Le ridicule du discours amoureux:
- Le contexte inapproprié: le lieu et le moment de la rencontre entre Emma et Rodolphe montrent bien l’absence de distinction des deux amants, ceux-ci tenant un discours amoureux lors de comices agricoles.
- L’alternance du discours direct et de narration descriptive: le discours amoureux rapporté directement est entrecoupé de bruits de la foule ce qui replace le contexte grotesque et qui fait perdre le fil de la conversation au lecteur, la scène est donc comique.
- Les bruits de la foule: lors de leur échange, des bribes de phrase sont rapportées prouvant bien que Emma et Rodolphe discutent en étant entourés de bourgeois et de paysan puisque l’on retrouve le champ lexical de la ferme: «Fumiers.»; «Pour un bélier mérinos...»; «Race porcine»; «Emploi de tourteaux de graines oléagineuses»; «Engrais flamand, – culture du lin, – drainage, – baux à longs termes, – services de domestiques.».
- Le manque d’interêt et de caractère: les paroles de Rodolphe à Emma sont inintéressantes et manquent d’originalité , les compliments qui lui sont fait manque de finesse («Vous êtes bonne! »), on remarque l’absence de personnalisation des paroles, aucune mention des prénoms par les protagonistes entre eux: cela n’a rien d’un discours très romantique.
2- La critique de la société de l’époque :
- Le comportement d’Emma : elle se laisse séduire en femme passive et se retrouve piegée par Rodolphe : « Rodolphe lui serrait la main, et il la sentait toute chaude et frémissante comme une tourterelle captive qui veut reprendre sa volée ; mais, soit qu'elle essayât de la dégager ou bien qu'elle répondît à cette pression, elle fit un mouvement des doigts », cela montre bien l’infériorité des femmes à cette période.
- La description péjorative de Catherine Leroux : la paysanne se retrouve « abîmée » et fatiguée après cinquante quatre ans de labeur à la ferme : « Quelque chose d'une rigidité monacale relevait l'expression de sa figure. Rien de triste ou d'attendri n'amollissait ce regard pâle. Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur placidité. », on retrouve les champs lexicaux de la saleté, de la vieillesse et de la faiblesse.
- L’attitude des bourgeois : leur méchanceté est représentée par le moment où Catherine Leroux doit être félicitée
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