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Apollinaire – les colchiques

Fiche : Apollinaire – les colchiques. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Février 2019  •  Fiche  •  817 Mots (4 Pages)  •  1 204 Vues

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APOLLINAIRE – LES COLCHIQUES

Introduction

  • Les Colchiques fait partie des “Alcools” recueil paru en 1918, il rassemble des poèmes écrits entre 1898 et 1912.
  • Colchiques : Poème inspiré par le souvenir douloureux d’Annie Playden qui l’a repoussé.
  • Le titre place d’emblée le poème sous le signe de l’automne (récurrent du receuil) : saison au charme ambigu à la fois de mort et de beauté – saison mélancolie
  • Apollinaire : précurseur du surréalisme (symbolisme, esprit nouveau)
  • Ce poème fait un parallèle entre les colchiques et les femmes en décrivant les fleurs à l’automne
  1. Utilisation du mythe / mais inversion du mythe

  • Rappel : femme fleur : motif traditionnel de la poésie Amoureuse (rose chez Ronsard : mignonne allons voir si la rose…)
  • Ici la fleur est le colchique, une plante d’automne à fleurs violettes qui est un poison violent. Une fleur qui renvoie à la femme aimée.
  • Mais dans cette comparaison : l’amour de la femme est toujours une souffrance
  • Renversement des clichés
  • Analogie entre les colchiques et les yeux de la femme, tour à tour comparant et comparé :
  • V4 :        Le colchique (comparé) : couleur de cerne (comparant) et de lilas (dégradation de la beauté)
  • V5 :         Tes yeux (comparé) sont comme (anaphore) cette fleur-là (comparant)
  • V10-12 :         Les colchiques (comparé) sont couleur de tes paupières (comparant)
  • V12 :        Le mot des paupières est comparé aux fleurs qui battent au vent
  • 2-3 et 7 :        Répétition du même groupe verbal dont les Sujets sont différents :

Les vaches … lentement s’empoisonnent

Et la vie pour tes yeux lentement s’empoisonnent

                        Double parallèle qui s’établit entre le poète et les vaches

Construction en miroir : les animaux s’empoisonnent par les fleurs et le poète aussi victime des yeux de la femme

Fleur symbole de la beauté mais

  • V4 :        Couleur cerne, lilas : mauve, violet
  • V6 :        Violâtre : suffixe à connotation péjorative

Apollinaire compare la femme aux colchiques, symboles de l’imperfection

  • V5 : fleur-là : distance poète – femme

  • Mot : Vent dément : Souffrance amoureuse qui entraine la mort interne et la folie
  • V2 -3 : Assonance « en » : mélancolie.

Il vaut mieux quitter les yeux de la femme bien aimée car elle peut empoisonner.

Femme : poison lent : l’amour se dégrade avec lenteur

  1. Le cadre

  • Paysage bucolique qui montre une inquiétude. Ce poème est placé sous le signe de la vie et de la mort
  1. Le lieu

  • Evolution du pré entre et premier et le dernier vers du poème
  • Vénéneux : dangereux mais contrecarré par « mais joli »
  • A la fin, il devient grand car il est vide. Ensuite il devient mal fleuri
  • Si le pré a à la fois une caractéristique positive (joli) et négative (vénéneux). Le côté négatif finit par l’emporter : « les vaches abandonnent pour toujours ce grand pré ». Cette fin est d’ailleurs préparée par le lent empoisonnement dont elles sont victimes.
  • Au début « en automne » est une explication alors qu’à la fin, c’est une faute de l’automne « par l’automne ».
  1. LES PERSONNAGES

  • Animaux, vaches, enfants de l’école, le gardien ont des caractéristiques de mouvement, de musique (« avec fracas, joie de l’harmonica »)
  • La musique se transforme en sonorités désagréables (assonance en « K », 2ème strophe : sonorité dure qui renvoient au côté campagnard (renforcé par le mot hoqueton : verste à manches larges).
  • Le poète place le mythe inversé de la femme fleur dans une chanson rustique.
  1. Jeu de la forme: déconnection de la poésie lyrique traditionnelle

  • Vocabulaire : utilisation d’un vocabulaire peu riche (ex : joli, terne banal)
  • Termes prosaïques (école, hoqueton, harmonicas) : effet surprise qui manque de poésie
  • Regard ironique d’Apollinaire sur le lyrisme traditionnel (lyrisme : œuvre où s’expriment les sentiments personnels de l’auteur)
  • Absence de ponctuation : entraine une ambiguïté du sens (« y fleurit tes yeux »)
  • Vestige d’un sonnet (2 quatrains plus 2 tercets=14 vers), ici 15 vers mais V2 et 3 = 6 pieds.
  • Défait les rimes traditionnelles normalement par exemple en abba abba ccd ccd mais ici aabbaa bbccd daa

Conclusion

  • Poème représentatif de l’univers Apollinaire : poème mélancolique placé sous le signe de l’automne, saison liée à la solitude, aux amours malheureuses.
  • Apollinaire affirme ici son pouvoir créateur : en disant sa mélancolie, il la maîtrise mais il se complait dans cet état
  • Rapprochements possibles avec « La chanson du mal-aimé », poème qui évoque le rejet d’Apollinaire par Annie Playden.

Mot de vocabulaire définition : paissant : tête baissée pour prendre la nourriture

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