Baudelaire, l'albatros - explication linéaire

Séance 2 : Explication linéaire numéro 11

Objectif : étudier l’image du poète et sa fonction pour Charles Baudelaire

Support : l’Albatros, section spleen et idéal, poème numéro 2, 1861

Présentation :

1857 albatros publiée la 1 fois en 1859 dans revue française puis en 1861 dans le livre. Le poème se situe au début du recueil et il présente la condition du poète : sa fonction, son rôle dans la société, son statut et sa façon dont il est traité. Il évoque une anecdote certainement vécu par Charles Bau-delaire en 1841 lorsqu’il a effectué son voyage vers ile Maurice et ile bourbon car il a certainement vu des marins capturer des albatros au moment de son voyage dans les iles. Publication du poème 18 ans après. En quoi la figure de l’albatros peut-elle être mise en lien avec celle du poète ? En quoi y a-t-il analogie entre l’oiseau et le poète

Mouvements :

1er mouvement : Le vol majestueux de l’oiseau

2ème mouvement : La rencontre cruelle avec les marins

3ème mouvement : Les tourments infligé par les marins

4ème mouvement : Le rapprochement entre l’oiseau et le poète

Rappel :

Strophe :

1 - Monostiche 2 - Dystiche

3 - Tercet 4 - Quatrain

5 - Quintin 6 - Sizain

7 - Septain 8 - Huitain

9 - Neuvain 10 - Dizain

Vers :

1 syllabe : monosyllabique 2 syllabes : dissyllabique

3 syllabes : Trisyllabique 4 syllabes : Tétrasyllabe

5 syllabes : Pentasyllabe 6 syllabes : Hexasyllabe

7 syllabes : Heptasyllabe 8 syllabes : Octosyllabe

9 syllabes : Ennéasyllabe 10 syllabes : Décasyllabe

11 syllabes : Hendécasyllabe 12 syllabes : Alexandrin / Dodécasyllabe

Vers utilisé : Alexandrin, poème classique 4 quatrains, vers régulier : isométrique (différent de hé-térométrie)

Explication linéaire :

Mouvement n°1 : Le vol majestueux de l’oiseau

- rythme ternaire qui va en s’amplifiant 2/4/6  gradation du rythme

- alexandrin avec une césure a l’hémistiche

- « souvent » adverbe marque une répétition  un acte qui se reproduit, une habitude

- « pour s’amuser » CC de but introduit par « pour » qui évoque l’amusement mais aussi le spectacle

- « les hommes d’équipage » désignent avec le pluriel une généralité  représente l’humanité

- « Prennent des albatros » un enjambement  met en évidence « albatros » qui fait ref au titre du poème et qui désigne un oiseau dont l’étymologie renvoie a deux couleurs « alba » = blanc et « atros » = noir connote le bien et le mal  a nouveau une césure a l’hémistiche rythme binaire

- « vastes oiseaux des mers » périphrase élogieuse  met en évidence la taille de l’oiseau, c’est le plus grand oiseau marin, hypallage  glissement d’un thème associé a un mot mais qui est associé à un autre et association de la mer et l’oiseau

- « qui suivent » proposition subordonné relative  désigne le comportement passif des al-batros

- « Indolents compagnons de voyage » périphrase, personnification métaphore : signifie qu’ils seraient bénéfique pour les marins

- « des mers » associé « gouffres amers » paronomase permet d’associer « les mers » a « à mers » mais qui qualifie « les gouffres », la mer est profonde et infinie et peut évoquer le spleen

- Des allitérations en « r »  met évidence cette rugosité de la mer, évoque quelque chose de difficile

Mouvement 2 : La rencontre cruelle avec les marins

- « A peine » locution adverbiale avec également « souvent » de la première strophe montre l’immédiateté de la situation.

- « sur les planches » : les planches du pont du navire, le navire  synecdoque (métonymie) mais aussi allusion à la scène du théâtre  double sens : syllepse.

- « que » simultanéité

- « ces rois de l’azure » : périphrase laudative qui personnifie les oiseaux : les oiseaux dans le ciel : valorisation de l’oiseau

- « maladroit et honteux » : adjectifs péjoratifs ; les oiseaux sur le navire

- Rythme binaire qui met en avant cette opposition

- « piteusement » adverbe long : étire le temps, la durée : registre pathétique qui personnifie les oiseaux comme-ci celui-ci éprouvait des sentiments qui forme une antithèse avec « roi de l’azur »

- « leurs grandes ailes blanches » COD de « Laissent »

- Comparaison introduite par « comme »  « comme des avirons trainer à côté d’eux » : but de dévaloriser les oiseaux lorsqu’ils sont sur le pont du bateau  réification : les oiseaux sont réduits a des choses car les ailes deviennent des avirons : on voit l’inutilité des ailes dans le bateau

- Allitération