Blaise Pascal, les pensées, dissertation
Dissertation : Blaise Pascal, les pensées, dissertation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar fanny111 • 2 Avril 2017 • Dissertation • 1 014 Mots (5 Pages) • 1 850 Vues
Blaise Pascal est un mathématicien, physicien, philosophe et moraliste français. Il est né à Clermont-Ferrand le 19 juin 1623 et mort à Paris le 19 août 1662. Son père, Etienne, l'éduque seul et décèle chez Pascal de grandes capacités intellectuelles. En 1641, Pascal construit une machine à calculer, la Pascaline. Dans ses dernières années, il voit sa santé se dégrader fortement. Il rejette les médecins car "la maladie est l'état naturel du chrétien". Le 17 août 1662, suite à des convulsions, il reçoit l'extrême onction et meurt deux jours plus tard.
Les Pensées sont un essai de Blaise Pascal écrit à la fin de sa vie, qui rassemble des papiers retrouvés après sa mort. Cette œuvre est principalement une défense de la religion chrétienne contre les sceptiques et les libres penseurs et remet en question le principe de la nature humaine. Dans Les Pensées, Pascal évoque de nombreux paradoxes philosophiques tels que la raison et la foi, l’infini et le néant, la vie et la mort.
Nous allons voir en quoi la figure du paradoxe est-elle essentielle dans Les Pensées.
Pour cela, nous verrons dans un premier temps que les paradoxes évoqués dans Les Pensées sont nécessaires dans la construction de sa pensée, puis dans un second temps, que ceux-ci sont nécessaires dans la vision de la condition humaine.
La figure du paradoxe dans Les Pensées est nécessaire dans la construction de la pensée de Pascal. Pascal s’appuie sur deux éléments opposés comme la vie et la mort, l’infini et le néant, la misère et la grandeur pour pouvoir avancer dans son raisonnement et argumenter ses idées. Il faut penser l'œuvre de Pascal comme un jeu de système : chaque élément s'appuie sur un autre élément qui lui est opposé et en cela tient le système. Pour pouvoir expliquer aux lecteurs son raisonnement, il va choisir deux cas concrets opposés et les mettre en relation.
Pascal se sert aussi de paradoxes pour faire du prosélytisme. Il essaye de convaincre le lecteur à penser ce qu’il pense, à avoir la même religion que lui -le catholicisme- car pour Pascal, la solution de la nature humaine qui est misérable est Dieu -contrairement à Montaigne qui pense comme Pascal mais qui lui a trouvé une autre solution : la révolte-. Pascal pense qu’il faut apprendre à penser, et à philosopher pour s’élever et ne pas s’ennuyer « Toute notre dignité consiste donc en la pensée ». Il qualifie même l’homme de « roseau pensant ».
La notion d’infini revient aussi énormément dans la construction des pensées de l’auteur. Grâce à l’infini et ses paradoxes, il peut revenir au point de départ, argumenter en donnant des arguments d’expérience et montrer le cercle infini des pensées de l’homme et des siennes.
Après avoir vu pourquoi les paradoxes évoqués dans Les Pensées sont nécessaires dans la construction de la pensée de Pascal, nous allons voir pourquoi la figure du paradoxe dans Les Pensées est nécessaire dans la vision de la condition humaine.
La figure du paradoxe dans Les Pensées est nécessaire dans la vision de la condition humaine. L’homme adopte des comportements paradoxaux pour fuir sa condition humaine.
Pour Pascal, la condition humaine est misérable « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature » car celui-ci ne pense pas assez et est mortel donc pour Pascal, quoi qu’il arrive, l’homme mourra forcément ; ce qui rend l’homme misérable. Mais à partir du moment que l’homme se perçoit comme misérable, il s’élève, devient noble et perçoit sa grandeur. Ce premier paradoxe est le premier utilisé par Pascal pour la vision de la condition humaine.
Le but de l’homme est de rechercher le bonheur, en vain, puisque le bonheur parfait et durable n’existe pas dans ce monde. Cela engendre que l’homme a besoin de divertissement comme le jeu, la conversation des femmes, la danse. Le divertissement permet l’illusion du bonheur, l’homme est de ce fait en souffrance. Pour Pascal, le divertissement est un succédané car l’homme est différent de Dieu mais il pense qu’il est inévitable et que l’homme ne peut y échapper. Pour expliquer cela, Pascal part d’une expérience personnelle : il souffrait d’une rage de dents, et pour d’en divertir, il résolvait des systèmes d’équations et des probabilités. Cela lui permettait de se concentrait sur ces problèmes et de ne plus penser à ses dents. A partir de cette expérience, il explique donc que le divertissement divertit, comme son nom l’indique, et qu’il permet aux hommes de ne pas penser à leur triste condition de vie.
Le divertissement est un autre paradoxe sur lequel s’appuie Pascal pour démontrer la misère de l’homme.
On retrouve deux paradoxes dans les pratiques divertissantes de l’homme. Pour celui-ci, la quête est souvent plus importante que l’aboutissement. Pour cela, Pascal prend l’exemple de la chasse ; il dit que quand l’homme chasse, il tue des animaux pour se divertir et penser à autre chose plutôt que de tuer pour se nourrir ou pour d’autres raisons. L’auteur dit que l’homme se trompe sur lui-même en se fabriquant un but imaginaire auquel il s’attache. L'homme est dans une quête irrésoluble et incassable du désir et dès qu'il se dote de l'objet de son désir, les effets de celui-ci s'évanouissent immédiatement car il n’arrive pas à goûter le bonheur dans le repos de l’esprit et il se trouve donc condamné à un cercle vicieux de manque, d’ennui et du besoin d'un renouvellement d'une quête. Ce besoin ne sait se combler par lui-même et est sans cesse condamné à se renouveler. Pascal dit que le bonheur est fait de souci et de peine « Notre nature est dans le mouvement ; le repos entier est la mort ». Il montre le besoin de l’homme vers l’infini qui lui permet d’oublier sa misérable condition mais qui ne le guérit pas totalement.
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