Citation : couvrez ce sein que je ne saurais voir !

Jean-Baptiste Poquelin dit Molière est un comédien et dramaturge Français du 17ème Siècle. Cette citation vient de la comédie « Le Tartuffe ou l’Imposteur » paru en 1669. Une citation adressée à Dorine.

COUVREZ CE SEIN QUE JE NE SAURAIS VOIR !

La suite de la citation étant « Par de pareils objets les âmes sont blessées, et cela fait venir de coupables pensées. » Dans cette phrase Tartuffe parle bien du « sein », qu’il reproche d’être dévoilé par Dorine. Il lui propose donc un mouchoir pour le cacher.

Dans un premier temps il emploi l’impératif afin de contraindre Dorine à obéir, ce n’est qu’ensuite qu’il annonce le refus de cette vision qui le gène, dans une proposition subordonnée relative « que je ne saurais voir ».

On peut être interpellé par le mot employé pour définir le sein dans la seconde partie de la phrase, « objet », mais ce n’est pas dans le sens que l’on connaît, en effet ici il définit ce qui est exposé au regard, à la vue.

Il utilise ensuite la personnification dans « les âmes sont blessées ». Etant donné que cette phrase a pour but de choquer par ses arguments et ses idées, elle appartient au registre polémique. Elle est efficace par sa simplicité et son ton directe, Tartuffe ne prend pas de « pincettes » il dit les choses tel qu’il les voit, cela donne un aspect plus authentique à son discours !

De plus le refus de porter les yeux sur les appas de la femme fait partie des traits de comportement généralement attribués au personnes dévoués au pratiques religieuses. En écrivant ceci, Molière se moque donc d’une manière de penser tout à fait banale à l’époque mais qui est remise en cause depuis quelque temps, cela rend cette phrase encore aujourd’hui d’actualité !

Bref, membres, objets, quelle importance ! Molière était vraiment en avance sur son époque. Cette citation est inoubliable de par son honnêteté et sa franchise…