Corpus Le Roman Comique de Scarron et Jacques le fataliste de Diderot

Nous allons étudier deux textes d'ouverture présents au sein de ce corpus, Le Roman Comique de Scarron écrit en 1651 et Jacques le fataliste de Diderot écrit en 1796 Les deux textes énoncés font partie de deux mouvements littéraires bien différents, Scarron, Le Roman Comique appartient à la fin du Baroque, dans une période de transition entre le Baroque et le Classicisme alors que Diderot, Jacques le fataliste est un roman appartenant au Siècle des Lumières.

Pourtant, ces deux textes proposent un point commun évident, le burlesque qui apparaît dès le début des textes et montre un aspect extravagant et drôle.

Comment et par quels procédés comiques et choix stylistique les auteurs captivent-ils le lecteur dès les premières ligne du texte ?

Dans un premier temps nous allons montrer comment l'auteur plonge le lecteur dans une atmosphère burlesque.

Puis nous mettrons en évidence l'utilisation par les auteurs des mots et des gestes des différents protagonistes de ces deux roman qui jouent sur le registre de l'ironie et de la dérision.

Dès le début des textes le lecteur est plongé dans une ambiance très vivante. En effet au début de l'incipit de Scarron l'entrée des personnage sur une charrette «pleine de coffre, de malles et de gros paquet de toiles...» est décrite avec une multitude de détails, l'auteur utilise notamment des comparaisons pour parler de l'attelage «comme une pyramide», le lecteur imagine un empilement fantasque sur lequel demeure une jeune «demoiselle habillée moitié ville, moitié campagne », l'auteur insiste sur les nombreux détails et propose une description très animée et réaliste : «un jeune homme, aussi pauvre d'habit que riche de mine»;«Il avait un grand emplâtre sur le visage ». Cette description vivante peut se rapprocher aux péripéties de Jaques dans le texte de Diderot. En effet l'auteur accumule et enchaîne des description courtes et surprenante en favorisant les dialogues et l'action ainsi que la fluidité du texte «Tandis que je m'enivre de son mauvais vin j'oublie de mener nos chevaux à l’abreuvoir» «Et tu reçoit la balle à ton adresse» cela donne un coté divertissant pour le lecteur.

C'est aussi le rythme de ce dialogue enjoué et plaisant qui fait découvrir au lecteur une relation maître-serviteur qui ne respecte pas la hiérarchie de maître