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Corpus de textes : Thérèse Raquin, d'Emile Zola paru en 1867, La Condition humaine, d'André Malraux de 1933, et L'Etranger, d'Albert Camus de 1942.

Dissertation : Corpus de textes : Thérèse Raquin, d'Emile Zola paru en 1867, La Condition humaine, d'André Malraux de 1933, et L'Etranger, d'Albert Camus de 1942.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Janvier 2019  •  Dissertation  •  765 Mots (4 Pages)  •  1 258 Vues

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Ce corpus est composé de trois extraits de textes : Thérèse Raquin, d'Emile Zola paru en 1867, La Condition humaine, d'André Malraux de 1933, et L'Etranger, d'Albert Camus de 1942.

Ces trois extraits ont en commun qu'ils sont tout trois tirés de romans et qu'ils parlent de meurtre. En effet, dans le premier texte, Laurent, l'amant de Thèrése Raquin, tue Camille, son mari. Dans le second texte, Tchen, un jeune chinois engagé dans l'action terroriste, s'apprête à tuer un trafiquant et dans le troisième et dernier extrait, Meursault tue un "Arabe". Dans les trois textes, la nature est un élément important voire déterminant.

Dans Thérèse Raquin, la nature sert de décor sinistre à l'action. Au début de l'extrait, comme dans un tableau impressionniste, les trois personnages sont dans un canot sur La Seine et l'environnement est décrit : " le grand massif rougeâtre des îles", "les deux rives d'un brun sombre tacheté de gris"; il est donc beaucoup question de couleur mais les teintes sont sombres ou atténuées par le suffixe péjoratif "âtre" : "blanchâtre", "rougeâtre" . On constate également une personnification de la nature : " les rayons pâlissent", "les arbres vieillis jettent leurs feuilles", " des souffles plaintifs ", "douloureusement calme". Le lieu est donc obscur, l'atmosphère inquiétante : " les grandes masses rougeâtres devenaient sombres", " des taches brunes et grises (...) s'effaçaient au milieu d'un brouillard laiteux". Cette ambiance lugubre est une préfiguration du meurtre à venir : le "crépuscule" de la nature est comme le crépuscule de la vie de Camille, la future victime et d'ailleurs cette nuit apporte "dans son ombre" "des linceuls". Enfin on note que la description cesse quand l'action commence.

Dans La Condition humaine, la description de la nature, uniquement composée d'éléments urbains, visuels ou sonores, correspond à la vision et aux pensées de Tchen, le personnage principal qui s'apprête à commettre un meurtre. Il est "fasciné par ce tas de mousseline blanche" que constitue la moustiquaire qui protège le corps de sa future victime. Le jeu d'ombres et de lumières : "un grand rectangle d'électricité pâle, coupé par les barreaux de la fenêtre", "un rectangle de lumière", "une ombre" est déterminant dans ce passage descriptif car il souligne le pied découvert du trafiquant et en fait un élément terriblement vivant : "comme pour en accentuer le volume et la vie", "un corps moins visible qu'une ombre, et d'où sortait seulement ce pied à demi incliné par le sommeil", ce qui rend la décision de Tchen plus difficile à prendre. Les bruits de la rue qu'il perçoit sont aussi importants car ils le détournent pour un temps de sa mission : " Quatre ou cinq klaxons grincèrent à la fois." " Découvert

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