L’égoïsme nocif dans Thérèse Raquin de Émile Zola
Dissertation : L’égoïsme nocif dans Thérèse Raquin de Émile Zola. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Anne-Sophie Nguyen • 21 Mai 2021 • Dissertation • 454 Mots (2 Pages) • 1 153 Vues
Montrez que l'extrait « Une vie forcée », tiré du roman Thérèse Raquin de Zola, souligne [l'égoïsme nocif] d'une mère et de son fils. (p. 12 - 23)
Au premier abord, les décisions d’une mère se rattachent à un certain [égoïsme nocif]. Ses gestes et paroles sont motivés par son intérêt personnel, sans avoir la moindre considération de son entourage. En effet, Mme Raquin montre la peur de mourir seule, une angoisse qui ne semble jamais quitter son esprit. C’est la raison qui l’a poussée à ne pas envoyer son fils au collège où il aurait pu poursuivre des études supérieures dans un domaine qui aurait pu lui permettre de s'épanouir: « Mme Raquin se mettait à trembler lorsqu’on lui conseillait d’envoyer son fils au collège; elle savait qu’il mourrait loin d’elle, elle disait que les livres le tueraient. Camille resta ignorant, et son ignorance mit comme une faiblesse de plus en lui. » (Émile Zola, 1867, page 13, lignes 176-179) Notamment, le recours à l’hyperbole amplifie et exagère la réalité, car les livres n’auraient pas réellement tué Camille, mais ils l’auraient éloigné de sa mère d’une certaine façon en faisant disparaître la dépendance qu’a Camille envers sa mère, ce qui renvoie à l’individualisme de Mme Raquin. Le futur décent qu’aurait pu avoir Camille est donc sacrifié dans l’unique but d’empêcher Mme Raquin de s’éteindre seule dans sa boutique. Dans un autre ordre d’idée, une part de l’égocentrisme de Mme Raquin se rattache à son amour maternel. C’est la raison qui l’a poussée à planifier le mariage en avance de son fils et sa nièce dans l’intention que son fils ne soit pas seul après qu’elle décède, un choix dont les enfants Raquin avaient été informés depuis plusieurs années déjà: « Mme Raquin regardait ses enfants avec une bonté sereine. Elle avait résolu de les marier ensemble. Elle traitait toujours son fils en moribond; elle tremblait lorsqu’elle venait à songer qu'elle mourrait un jour et qu’elle le laisserait seul et souffrant. » (Émile Zola, 1867, page 16, lignes 265-268) Par ailleurs, l’utilisation de phrases simples dans ce contexte créent l’impression d’une absence de doutes dans l’esprit de Mme Raquin, montrant sa pensée individualiste sachant que les sentiments des personnes touchées par l’union ne sont aucunement pris en compte. Ce choix devait être bénéfique pour Camille et provient originellement de bonnes intentions, mais Mme Raquin ne lui a jamais demandé ce qu’il voulait véritablement. Les enfants Raquin renoncent donc à leur propre bonheur afin que Mme Raquin puisse voir son fils qu’elle aime tant entre bonnes mains. En fin de compte, l’égoïsme que montre Mme Raquin en priorisant ses intérêts personnels se résulte en sacrifice d’un avenir décent et du bonheur de ses propres enfants.
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