Corpus de trois scènes de théâtre de l'Ecole des Femmes de Molière
Étude de cas : Corpus de trois scènes de théâtre de l'Ecole des Femmes de Molière. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Willem • 30 Septembre 2018 • Étude de cas • 943 Mots (4 Pages) • 883 Vues
Corpus :
Ce corpus est composé de trois scènes de théâtre de L'École des femmes (1662) de Molière. La première scène est l'acte 3 scène 2 où Arnolphe convoque Agnès pour lui expliquer les devoirs de la femme mariée, la seconde scène est l'acte 4 scène 6 dans laquelle Arnolphe rencontre Horace qui lui raconte ses dernières aventures avec Agnès ; enfin la troisième scène est l'acte 5 scène 4 où Arnolphe tombe amoureux d'Agnès. Il s'agira de monter ici de quelle facon Arnolphe est-il tourné en ridicule dans ces extraits. Dans un premier temps nous verrons en quoi ces scènes sont comiques puis dans un second temps, en quoi cela ridiculise Arnolphe.
Chez Arnolphe, l’obsession de ne pas être cocu tourne à l'obsession, et le rend ridicule. Quant à Agnès, sa naïveté est tellement exagérée qu’elle rend la scène d'autant plus comique notamment quand elle fait le récit de sa rencontre avec Horace.
Dans l'acte 3 scène 2 Arnolphe est obsédé par l'idée d'être cocu et cette obsession montre justement le comique de caractère de cette scène car malgré lui la peur de se faire tromper prédomine par rapport aux autres devoirs que les femmes de son temps n'ont pas à reproduire. Par exemple lorsqu'il donne Les Maximes du mariages à Agnès, il en ignore l'auteur. La seul chose qu'il compte alors pour lui est qu'Agnès apprenne les devoirs d'une femme mariée afin de ne pas le tromper
Dans l'acte 4 scène 6, Horace raconte ses aventures avec Agnès à son rival Arnolphe sans le savoir. On remarque alors un comique de situation. En effet, Horace raconte à Arnolphe sans savoir que c'est le propriétaire d'Agnes et qu'il a lui-même assisté à la scène. Il lui révèle l'échec de la stratégie d'Arnolphe. On peut alors imaginer sa colère. La violence d'Arnolphe est une violence gratuite, injuste. Il manifeste sa frustration avec le silence. C'est le cliché du mari qui n'a pas les informations pour accuser sa femme, il n'a pas de preuve de l'adultère.Au vers 1140: « La place m'est heureuse à voys y rencontrer »,Horace est heureux de rencontrer Arnolphe alors qu'il est en réalité son ennemi. Il est comique sans le savoir. Par la suite, au vers 1174: « Comme à mon seul ami je veux bien vous l'apprendre »,Horace considère Arnolphe comme son ami alors qu'il lui brise le coeur en lui racontant
l'histoire.
Dans l'acte 5 scène 4, Arnolphe explique son amour par une métonymie ridicule:« mon pauvre petit bec » : .Il promet des choses ridicules comme la bonheur éternel,
On remarque aussi une forte utilisation de l'impératifs : « N'appelez » au vers 1487 ou encore « voyez » au vers 1541 ce qui dévoilent son caractère tyrannique. Il rappelle à Agnès son désavantage : « contemple ma personne et quitte ce morveux ». Tout cela rend comique Arnolphe.
Tous ces éléments rendent ridicule Arnolphe. On remarque dans l'acte 3 scène 2, une accumulation et des répétitions dans le discours d'Arnolphe notamment aux vers 708 : « Et de l'obéissance et de l'humilité »,707 : « N'approche point encor de la docilité »,710 :« Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître » et 697 :« Votre sexe n'est là que pour la dépendance. ». Le côté sentencieux de son discours est exprimé par des vérités incontestables, l'utilisation de impératifs, et le fait de faire asseoir Agnès. Cela donne l'impression d'une cérémonie car il en fait trop.
Il est donc ridicule. Il se ridiculise d'autant plus en se prenant pour un être supérieur capable de donner des leçons et de pouvoir changer le destin d'Agnès. Il s'attribue notamment un pouvoir sur les femmes. La femme est soumise à l'homme, comme l'homme est soumis à Dieu.
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