Dissertation sur Stupeurs et Tremblements
Dissertation : Dissertation sur Stupeurs et Tremblements. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Maude Paquet • 8 Décembre 2020 • Dissertation • 986 Mots (4 Pages) • 4 150 Vues
Faire partie d'une entreprise est extrêmement important pour les Japonais, puisqu'elles sont des lieux d’appartenances sociales. De cette manière, ceux-ci respectent le système de soumission aberrant instauré et consacrent une si grande partie de leur vit à celle-ci qu'ils se définissent seulement par leur travail. C'est une des valeurs japonaises critiquées par Amélie Nothom dans son roman autobiographique Stupeur et Tremblements dans lequel elle est, en même temps, l'auteur, la narratrice et le personnage principal. Ayant vécu dans ce pays étant jeune, cette jeune femme d'origine belge y retourne afin d'acquérir l'identité japonaise qu'elle se verra refuser. En portant un jugement critique lors de sa tentative d'intégration ratée au Japon, elle trouvera sa place en tant qu'individu, se définira en tant que femme et verra l'écrivaine en elle naître.
D'abord, Amélie trouve sa place en tant qu'individu. Puisqu'elle s'est toujours identifiée à la culture japonaise en raison de son expérience extraordinaire qu'elle a vécue lorsqu'elle habitait ce pays durant son enfance, elle tente de s'y réintégrer socialement et racialement par le biais de l'entreprise Yumimoto. À ses yeux, le Japon est un symbole de beauté, d'harmonie, de paix et d'intelligence. Elle révèle aussi l'affection qu'elle a envers cet endroit à travers certaines descriptions : « L'évocation de ces lieux mythologiques me mettait les larmes aux yeux » (p.23). Ses magnifiques souvenirs de ce lieu ainsi que son admiration pour ce pays sont les motifs pour lesquels elle a décidé d'y revenir ce qui marque le début de sa quête identitaire au Japon. Puisqu'elle ne trouve pas sa place au sein de l'entreprise, son identité japonaise est rejetée ce qui l'amène à se questionner sur son identité. Embauchée tout d'abord comme traductrice, elle n’exécutera jamais se poste. Elle a plutôt eu un cheminement régressif qui commença par l'obtention d'un poste de niveau égale avec ses compétences et qui se terminera avec des tâches d’entretiens ménagers aux toilettes qui sont considérées comme le plus bas échelon de l'entreprise. Le point culminant de ce rejet parvient lorsque M. Saito lui donne un ordre stupide : « Je vous donne l'ordre de ne plus comprendre le japonais » (p. ). Ceci symbolise le refus de l'entreprise de la connaissance qu'Amélie a de la langue japonaise. Étant donné que l'entreprise est très importante dans la culture nipponne, le fait de ne pas être accepté dans celle-ci illustre le rejet de son identité en tant que Japonaise. Le déni de l'identité qu'elle a toujours crue avoir provoqua une remise en question qui lui permettra de trouver sa vraie identité.
Ensuite, Amélie se définit en tant que femme. Amélie admire la femme japonaise par sa beauté physique et sa force. Lors de sa première rencontre avec Fubuki, elle est stupéfaite par la beauté de sa supérieure. Plusieurs passages décrivent la splendeur de la Japonaise : « Elle était svelte et gracieuse à ravir » (p. 14), « Elle avait le plus beau nez du monde » (p. 14). De plus, selon elle, Fubuki représente « à la perfection la beauté nippone » (p.15). Les femmes japonaises doivent se soumettre à plusieurs principes qui sont très stricts : beauté, don de soi, soumission, pudeur (p. 73-79). Elle admire la force que possèdent ces femmes, car elles réussissent à vivre avec tous ces « corsets physiques et mentaux » (p. 73) qui les empêchent de rêver. Amélie est émerveillée par ces femmes qui ont une beauté exceptionnelle ainsi qu'une force incroyable. Elle envie leur grâce et leur intelligence. Cependant, Amélie se rend compte que les valeurs inculquées
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