En quoi la pièce de Lagarce peut être assimilée à un tribunal ?
Dissertation : En quoi la pièce de Lagarce peut être assimilée à un tribunal ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar sgdrfgsdfg • 6 Mars 2023 • Dissertation • 1 430 Mots (6 Pages) • 292 Vues
Jean-Luc Lagarce était un dramaturge et metteur en scène français contemporain du XXème. Certaines de ses pièces lui survivent encore jusqu’à aujourd’hui, puisqu’elles sont toujours très largement jouées par les étudiants en école de théâtre notamment et Juste la fin du monde en fait partie. C’est l’histoire d’un homme de 34 ans qui est voué à mourir dans moins d’un an et qui décide d’annoncer la nouvelle à sa famille qu’il n’avait pas vue depuis un sérieux moment. Son arrivée ne passe pas inaperçue puisqu'on se rend compte qu’en tant qu’aîné, il avait laissé sa famille se “débrouiller seule” lorsqu’il a quitté le foyer. Ainsi son retour, il est jugé par différents membres de sa famille de différents points de vue, ce qui nous amène à nous demander plus largement en quoi la pièce de Lagarce peut être assimilée à un tribunal. Il s’agira dans un premier temps d’identifier des similitudes au niveau de la mise en scène d’un tribunal et celle de la pièce ; puis de mettre en avant la rétrospection visant à dégager la vérité qui se déroule scène après scène.
Pour commencer, on observe donc une mise en scène de la pièce similaire à celle d’un tribunal qui suit un ordre bien défini et un déroulement logique.
Même si les tribunaux sont de plus en plus filmés, initialement les jugements ont lieu à huit-clos. Ici on relève bien que toute la pièce se déroule dans seule et unique endroit fermé : la maison familiale. En effet celle-ci donne un effet immersif à l’histoire, mais donne en même temps une atmosphère étouffante à cette dernière. Elle donne l’impression que le temps passe lentement ; voire s’arrête le temps d’une lecture ou d’un visionnage.
Ensuite, dans la pièce tout le monde a son temps de paroles : la parole y est libérée. Les épanorthoses sont présentes tout au long du récit, ce qui permet aux personnages d'exprimer leurs pensées et leurs émotions avec une liberté et une franchise inégalée. Par exemple, le personnage de Louis déclare : « Je suis venu pour être entendu. ». Cette phrase illustre bien la liberté dont il dispose pour s'exprimer. Les échanges qui suivent sont souvent suivis par des tirades qui permettent aux personnages de s'exprimer librement et sans censure. Par exemple, le personnage de Louis déclare : « Je n'ai pas peur de dire ce que je pense. » . Ces réflexions sont souvent suivies par des monologues et des tirades qui lui permettent de se libérer de ses sentiments de culpabilité et de regret. Par exemple, le personnage de Louis déclare : « Je veux être entendu, je veux être libre. » La pièce de théâtre "Juste la fin du monde" de Lagarce montre donc comment la parole peut être libérée grâce à l'alternance des échanges, des monologues et des tirades, et à l'utilisation des épanorthoses. Les personnages sont libres d'exprimer leurs pensées et leurs émotions sans censure, ce qui leur permet de se libérer de leurs sentiments de culpabilité et de regret.
Enfin, la pièce est finalement un tribunal de famille dans lequel les personnages sont donc en nombre restreint. Il s'agit d'un tribunal dans lequel l'accusé est en quelques sortes condamné au silence comme s'il parlait une langue étrangère et qu'il ne pouvait se défendre que par l'intermédiaire d'un avocat qui ne l'écoute pas réellement non plus lors des consultations. Louis serait donc voué à purger sa peine dès le début jugement. Ensuite, le spectateur auquel les échanges sont adressés par double énonciation joue finalement le rôle de jury dans ce jugement. Il est omniscient, a donc à disposition tous les points de vue et surtout, il est le seul à connaître le secret de Louis, mais n’a cependant aucun moyen d’avoir un quelconque impact sur la décision finale.
Dans un deuxième temps, on observe donc un retour dans le passé des personnages puisque qu’il va falloir chercher à s’appuyer sur des éléments concrets pour faire jaillir la vérité de l’affaire familiale.
Au tribunal vient donc à un moment du témoignage, sur les névroses familiales ce le cas présent, étant donné que chacun possède son propre point de vue et a vécu les situations de manière différente, certains moins bien que d’autres. Suzanne a elle subi la situation comme un enfermement perpétuel.
En effet, elle ne « vit que par l’intermédiaire de ses proches » puisqu’elle ne sort jamais de la maison familiale et est donc contrainte de ne côtoyer qu’eux : « enfermée dans la même maison, dans la même pièce, sur la même chaise » Cette citation démontre que Suzanne est coincée chez elle et incapable de dépasser les murs de sa propre maison. De plus, lorsque Louis rend visite à sa famille, Suzanne même comparée à « une prisonnière dans sa propre maison ». Comme si l’habitude qu’elle avait prise de ne pas sortir de chez elle était devenu inchangeable. Antoine a été l’un des membres les plus impactés par le départ de Louis. En tant que frère cadet, il s’est a vu le tout le poids des responsabilités familiales lui
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