Etude d’un récit du XXème d’un auteur de langue allemande : Le joueur d’échecs, 1943, Stefan ZWEIG

Etude d’un récit du XXème d’un auteur de langue allemande : Le joueur d’échecs, 1943, Stefan ZWEIG

Problématique : Pourquoi étudier un récit européen en classe de 2nde ?

Quelle place pour ce récit dans le mouvement du réalisme ?

1. Introduction

 Le livre « Le joueur d’échecs » est la dernière œuvre de Stefan Zweig. Son livre a été publié à titre posthume à Stockholm en 1943.

Zweig a écrit ce récit à Rio où il s’était exiler pour fuir le nazisme. Zweig s’est suicidé en 1942 car, en tant que militant pacifiste, il était totalement désespéré par l’ascension d’Hitler et été persuadé que le monde allait devenir dominé par le nazisme.  

Zweig était lui-même joueur d’échecs.

1. La structure du récit

Le récit est construit en trois parties, c’est ce qu’on appelle un triptyque.

Cette nouvelle est construite sur un double récit : - La vie du champion Mirko Czentovic

                                                    - La vie de Monsieur B.

Le premier récit :

Nous sommes en présence de passagers sur un paquebot, et l’un de ces passagers est fasciné par le psychisme d’un des autres passagers et il va s’intéresser au cas de ce passager champion du monde d’échecs, Mirko Czentovic.

Il s’agit d’un personnage très froid, dénué d’humanité. Il est comparé, dans ce livre, à un âne, un mouton. C’est une machine à gagner. A l’intérieur de ce récit s’en trouve un autre, c’est ce qu’on appelle un récit enchâssé.

Le deuxième récit :

Ce récit enchâssé tourne autour de Monsieur B. Il est plus long, c’est le récit le plus important des deux. Il est raconté par le narrateur lui-même ; c’est du point de vue interne.

Cet homme appartient à l’élite autrichienne, il a été arrêté par la Gestapo et a été enfermé dans une chambre d’hôtel en étant totalement seul pendant plusieurs jours. Le caractère de ce Monsieur B. est le contraire de Czentovic, il est cultivé, sociable mais c’est lui aussi un joueur d’échecs.

Czentovic, par sa brutalité, son côté froid, est une personnification de la barbarie nazie.

Monsieur B. est lui une personnification de l’humanisme, de la tolérance, de la civilisation.

On peut dire aussi que Monsieur B. est le double de l’auteur. Zweig a mis un peu de lui-même dans ce personnage ; il migre vers le brésil, sa passion pour les échecs, il est cultivé…

1. Une nouvelle testamentaire

Le témoignage de Monsieur B. est le message que Zweig souhaitait faire passer avant son suicide.

Zweig, par Monsieur B., veut montrer la richesse humaine. Les deux personnages ont en commun de vouloir défendre les valeurs de la paix. Finalement, on peut dire que par leurs paroles, ils se libèrent par la parole ; parole à l’écrit pour Zweig, et orale pour Monsieur B.