Fiche-auteur Guillaume Apollinaire

I. Les grandes étapes de sa vie

        Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky, est né à Rome le 26 août 1880. Il est le fils d’Angelica de Kostrowitzky et d’un officier italien qui ne le reconnaît pas. Il passe les premières années dans différentes villes de la Côte d’Azur où il suit sa mère.

        En 1899, il s’installe à Paris où il survit grâce à de petits travaux comme journaliste et employé de banque. Puis, engagé comme précepteur, il passe un an (1901-1902) en Rhénanie en Allemagne ; il voyage en Allemagne et en Europe Centrale, futures sources d’inspiration et tombe amoureux de la gouvernante anglaise de la famille, Annie Playden, qui refuse ses avances mais lui inspire certains poèmes d’Alcools.

        De retour à Paris, il fait la connaissance d’écrivains (Jarry, Salmon et Max Jacob) et de peintres avant-gardistes, Picasso, Derain, Vlaminck, Le Douanier Rousseau et Marie Laurencin avec qui il vit une liaison mouvementée de 1908 à 1912. Il collabore à des revues où il défend l’art moderne et le cubisme. En 1909, il fait paraître son premier livre, L’Enchanteur pourrissant.

        1913 est l’année de sa consécration littéraire : il publie Alcools, son grand recueil poétique, et Les Peintres cubistes, méditations esthétiques, articles de critique sur la peinture moderne, et rédige le manifeste de L’Antitradition futuriste.

        En novembre 1914, alors qu’il est tombé amoureux de Louise de Coligny-Châtillon, surnommée Lou, il s’engage. Blessé par un obus, il est trépané en 1916 (= opération chirurgicale consistant à ouvrir la boîte crânienne). De retour à Paris, il reprend ses activités littéraires ; il fait jouer Les Mamelles de Tirésias, un drame « surréaliste » et publie le recueil Calligrammes en 1918. Mais, quelques mois après un mariage heureux avec Jacqueline Kolb, il succombe lors de l’épidémie de grippe espagnole, le 9 novembre 1918.

II. Son œuvre

    1) Le courant/mouvement artistique auquel il a appartenu 

Apollinaire a participé à l’émergence du Cubisme, courant qui se développe principalement en peinture et qui se proposait de représenter la réalité sous toutes ses facettes de manière simultanée en décomposant les objets et les personnes en éléments géométriques simples.

Il est considéré comme le précurseur du courant surréaliste, mot qu’il a inventé. Ce courant est caractérisé par le refus de toutes les constructions logiques de l’esprit et accorde une place à l’absurde et à l’irrationnel en art. Il s’agit de libérer l’homme et la littérature du contrôle de la raison.