Léopold Sédar Senghor ‘ chants d’ombre ’ 1945
Commentaire d'oeuvre : Léopold Sédar Senghor ‘ chants d’ombre ’ 1945. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar ramac • 27 Février 2019 • Commentaire d'oeuvre • 3 482 Mots (14 Pages) • 8 014 Vues
EXPOSEE DE FRANÇAIS :
Thème : Léopold Sédar Senghor ‘chants d’ombre’1945
Plan :
INTRODUCTION :
- vie et œuvre de SENGHOR :
- biographie :
- bibliographie :
- résumé de ‘chants d’ombre’ :
- les styles dans ‘chants d’ombre’:
- ETUDE thématique de ‘CHANTS D’Ombre :
- Composition :
- Les thèmes :
Étude temporaire et spéciale de l’œuvre :
Conclusion :
Ramatoulaye Guéye Eddy G .Mendy
Mame Mbéne Diao MOR Diop
Ndeye Sourang Boye Sidi Dia
Penda Ndiaye Alassane Séye
Source: www. Etude.sn ; www. GOOGLE.com
Introduction :
Pendant la période coloniale (XIXème-XXème siècle), les africains subissaient des abus de la part des européens. Aussi leur culture et leurs mœurs étaient-elles dépravées par ceux-ci. Devant cette triste réalité, les intellectuels africains ne restent pas observateurs. Certains créent des syndicats et d’autres valorisent l’image de l’Afrique par des écrits. C’est le cas de Léopold Sedar Senghor, écrivain sénégalais né en 1906 à Joal au Sénégal et décédé à Verson en France en décembre 2001, qui fait naitre en 1945 chants d’ombre, recueil de poèmes exaltant les valeurs nègres et Il glorifie le monde noir qui en est la première référence et y évoque pêle-mêle l’histoire du Sine, de celle des autres empires africains ou encore de l’Égypte pharaonique ; il y célèbre l’art, la sagesse africaine et y rend hommage à la femme noire.
Chants d’ombre est donc le recueil de la nostalgie, d’une tentative de conjurer l’exil parisien et de ressusciter l’Afrique précoloniale, « cette Afrique-là » qui semble avoir disparu à jamais.
Chants d’ombre est aussi une réponse idéologique et militante aux thèses pour légitimer la colonisation dont le maître-mot est la négation de l’existence de culture et de civilisation en Afrique.
Chants d’ombre est enfin là voix de l’Afrique et de la race noire qui développe des thèmes variés : le royaume d’enfance, la fidélité à la culture, l’exil, la femme, la race, la colonisation… que j’aborde dans l’ensemble dans cette publication.
I /Vie et œuvre de SENGHOR :
- Biographie :
- Bibliographie :
II) résumé de ‘’chants d’ombre’’ :
III) les styles dans ‘’chants d’ombre’’ :
- ‘’Style négre’’ :
Le poète définit son style comme le style nègre, le style qui n’est pas répétition, le style qui n’est pas soumission en un mot le style qui n’est pas logique.
SENGHOR fait état des reproches qui sont faits à Aimé Césaire, en particulier celui de « lasser » de fatiguer « par son rythme de tam-tam » ; et SENGHOR ajoute : «… comme si le propre du zèbre n’était pas de porter des zébrures. » Il y aurait donc un rapport intime, étroit, nécessaire, entre le rythme et les traditions poétiques négro-africaines. Le poète s’en explique en associant le rythme et l’authenticité : le Nègre, dit-il « est d’un monde où la parole se fait spontanément rythme dès que l’homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité.»
L’importance des traditions africaines, dans le rôle qu’il attribue au rythme, est immédiatement marquée par le fait que le poète donne parfois des indications sur les instruments africains (tam-tams, kôras, balafong) qui doivent accompagner certains poèmes (Que m’accompagnent kôras et balafong ; Le retour de l’enfant prodigue).
Malgré l’influence de la poésie française, l’on sent bien que SENGHOR ne se contente pas de juxtaposer ce qui pourrait s’appeler octosyllabes, décasyllabes alexandrins, etc. Il crée des vers
réclamant une ampleur de respiration plus exigeante que les vers français traditionnels, et qu’on aura tendance à appeler des versets. (Le verset c’est initialement ,chacun des petits paragraphes traditionnellement constitués pour diviser un texte sacré ,comme la Bible ou le Coran . Mais ce nom est employé également, depuis 1933, pour désigner une phrase ou une suite de phrases rythmées d’une seule respiration, et découpées dans un texte poétique à la façon des versets des psaumes.)
- L’originalité incontestable :
Même si l’utilisation du verset à la place du vers traditionnel dans la poésie senghorienne a parfois été considérée comme une influence de Claudel ou de Saint John-Perse, il n’en demeure pas moins que la poésie de Chants d’ombre revêt une originalité incontestable. Cette originalité est en effet marquée par :
- l’omniprésence de la nomination : cf. « Joal », « Masques ! O Masques », « Femme noire ». Dans la culture dont il vient, le pouvoir du verbe ne se définit pas comme dans la culture occidentale .En effet, dit – il, dans les langues négro-africaines, « presque tous les mots sont descriptifs ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Que dans ces langues, nommer une réalité, c’est décrire - c’est donc véritablement, rendre cette réalité présente, (alors que depuis la fin du XIXème siècle un certain nombre de poètes français, symbolistes notamment, ont pensé que nommer, c’était désigner les choses en absence, et, d’une certaine façon, faire briller leur absence.)
-On note l’emploi d’un lexique inhabituel et exotique puisé dans la réalité africaine (Ex :Dyâli, tyédo, signares, guelôwar…) ; d’un vocabulaire religieux et profane (Hostie, Tatum Ergo, pangoles) ; de multiples figures de style telles que l’anaphore (femme noire), la personnification, l’allégorie (représentation de l’Afrique) ; des rejets qui mettent en valeur un mot clé ou une réalité : « A peine » (p. 12) et des procédés sonores qui compensent l’absence de rimes (voici que décline la lune lasse vers son lit de mer étale)
-Le style dans Chants d’ombre est aussi marqué par des images surréalisteset des associations de mots étranges, des écarts syntaxiques qui réveillent l’imaginaire du lecteur et lui suggère plus de pistes d’interprétations ; desécarts lexicaux qui produisent plus de sens parce qu’ils échappent à la banalité : « Les patènes des joues », « je t’adore o beautés, de mon œil monocorde »p. 16
-On peut aussi noter la rareté de la ponctuation qui est parfois absente, ce que SENGHOR revendique comme « ponctuation expressive » qui assure une fluidité et une ampleur de la pensée.
-L’originalité de la poésie senghorienne se trouve aussi dans le mélange entre la tonalité épique ( par exemple quand le poète veut faire revivre le passé de l’Afrique et sa grandeur mythique) et la tonalité lyrique ( quand il évoque ses propres sentiments).
IV) ETUDE Thématique de ‘’chants d’ombre’’ :
- Composition :
Chants d’ombre, publié en 1945, est composé de poèmes écrits vers les années 1930 et pour la plupart ayant pour cadre la France. Ce recueil est structuré en sous parties ou sections qui sont les suivantes :
- Première section : Elle est composée de 17 poèmes dont 2 sont dédiés à Aimé Césaire et à Pablo Picasso. Cette section traduit le mal du poète et sa nostalgie pour l’Afrique. Elle exprime aussi l’esthétique nègre, l’affirmation d’une culture noire, la reconnaissance du poète.
- Deuxième section (« Que m’accompagnent kôras et Balafong »)
Le poète y fait un va-et-vient entre le passé (son enfance, sa formation intellectuelle et religieuse) et le présent marqué par son écartèlement entre deux cultures symbolisées par deux jeunes filles et le choix à faire. Pour l’action future, le poète veut rétablir l’ordre ancien et traditionnel que l’Europe avait bouleversé en falsifiant l’histoire réelle. Enfin, le poète fait une synthèse entre hier et aujourd’hui en mettant en relief l’esthétique nègre.
- Troisième section (« Par-delà Eros ») Comme l’indique le titre, on retrouve dans cette partie des poèmes d’amour. Il s’agit de l’amour pour différentes femmes de races variées. Le poète s’amuse à brouiller ses souvenirs en utilisant souvent la métonymie.
- Quatrième section (« Le retour de l’enfant prodigue »)
Après une longue absence, le poète rentre à la maison paternelle. Pour se défaire de l’influence de la civilisation européenne, il fait appel aux « Anciens ». Ambassadeur de sa race, le poète veut libérer son peuple asservi et exploité en sollicitant le soutien des « Anciens » et en ressuscitant le passé lointain. Il fait alterner le passé (fait de bonheur) et le présent (synonyme de négation des valeurs humaines) qui s’éclairent mutuellement par contraste.
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