L'Avare de Molière

Eva Vansweevelt, Lola Vanbellinghen, Eloïse Desomer, Marie Claes (5I)

Français

Synthèse écrite - Les genres théâtraux :

L’Avare de Molière

Résumé et contextualisation de la pièce

Harpagon, l’avare, n’aime que son argent et ne voit que des voleurs autour de lui.

Il n’a hâte que d’établir ses enfants, Cléante et Élise, que pour épouser lui-même une jeune fille pauvre, Marianne. On découvrira par la suite que son fils est épris d’elle également.

Un jour, un affreux malheur vient lui faire oublier tous ses projets : on lui a volé sa casette qui contenait dix mille écus. Son désespoir est au comble. Il accourt et s’écrie : “Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! On m’a coupé la gorge : on m’a dérobé mon argent!”. Entre alors en scène, La Flèche : le valet de Cléante. Harpagon le suspecte d’être le responsable et décide de le renvoyer sur le champ. La comédie s’achève suite à l’intervention de Maître Jacques qui les sépare et leur fait croire à chacun, en aparté, que l’autre a abandonné la partie. La réconciliation est de courte durée, la querelle ne cesse qu’à l’arrivée de La Flèche, avec la cassette, qu’il avait lui-même dérobée.

La pièce n’a pas directement reçu tout le succès qu’elle méritait car elle était écrite en prose. Hors, à l’époque, on croyait qu’une bonne comédie ne pouvait s’écrire qu’en vers. Cette pièce burlesque traite l’avarice, la tyrannie domestique, le sexisme, l’égoïsme et la colère par la caricature du personnage d’Harpagon, l’avare. Nous pouvons donc résumer cette œuvre littéraire d’une passion égoïste et irraisonnée dans laquelle Molière va faire passer des messages au public. De nombreuses répliques maintenant célèbres y sont tirées, notamment “Il faut vivre pour manger et non pas manger pour vivre”.

Nous pouvons donc dire que cette pièce écrite par Molière en 1668 a marqué l’histoire du classicisme.

Portrait de l’auteur

L'Avare est une comédie écrite par Molière. Mais qui est-il ? Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un comédien et dramaturge français issu d'une famille de marchands parisiens. Né à Paris le 15 janvier, il décède le 17 février 1673 à l'âge de 51 ans après avoir joué la quatrième représentation de sa pièce Le Malade imaginaire.  Il n'est, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, pas mort sur scène. Ceci n’est qu’une légende qui s'est construite ultérieurement. Ses comédiens, comprenant que leur chef ne se sentait vraiment pas en bon était, auraient fermé les rideaux et des médecins l’auraient emmené chez lui, où il y serait mort quelques heures plus tard. A 21 ans, il forme une troupe de théâtre « l'Illustre Théâtre », avec une dizaine de confrères. Cette troupe, malgré la collaboration de dramaturges de renom n’arrive pas à s’imposer et se démarquer. En effet, elle ne s'éternisera pas car au bout de seulement un an et deux mois elle n’existera déjà plus. C'est au sein d'un voyage de douze ans dans les provinces méridionales (1646-1658) que Molière composa quelques farces et ses deux premières grandes comédies.

Dès son retour à Paris, il devient rapidement, à la tête de sa troupe, l'auteur et comédien préféré de Louis XIV et de sa cour, pour qui il compose beaucoup de spectacles. Molière qui est un grand créateur de la forme dramatique et interprète du personnage principal de la plupart de ses pièces, a utilisé les diverses ressources du comique (« verbal, gestuel et visuel, de situation ») et a pratiqué tous les différents genres de comédies :

• Farce : Comédie courte qui repose sur une intrigue simple et qui cherche à faire rire par un comique familier
• Vaudeville : Comédie sans visée didactique qui repose sur une intrigue simple et un comique de situation
• De mœurs : Comédie qui vise à faire rire des travers d’une société. Elle a une portée satirique.
• De l’absurde : Comédie ayant pour but de faire réfléchir sur l’absurdité et la fragilité de la condition humaine en employant un comique absurde.
• De caractère : Comédie qui vise à faire rire d’un défaut humain universel. Son maître incontesté est Molière.

Loin de se limiter à des divertissements banals, ses grandes comédies remettent en cause des principes d'organisation sociale bien établis, suscitant des polémiques et l'hostilité durable des milieux dévots (qui est dévoué aux pratiques religieuses). L’œuvre de Molière constitue un des piliers de l’enseignement littéraire français ; le français est couramment désigné par la périphrase : « la langue de Molière ».

Ses œuvres les plus connues sont : Les précieuses ridicules (1659), Don Juan (1665), Le Misanthrope (1666), Amphitryon (1668), L’Avare (1668), Le Tartuffe (1669), Les Fourberies de Scapin (1670) et d’autres…

Contexte de l’extrait pour la lecture expressive collective

La scène III de l’acte I vient présenter au public le personnage ridicule d’Harpagon. Ce dernier vient alors se jeter de devant chez lui La Flèche, le valet de Cléante. On découvre un vieillard vulgaire et pris d’une paranoïa face à un éventuel vol de ses biens. Elle se déroule à Paris dans une maison. Les deux personnages présents dedans sont : Harpagon (l’avare) et La Flèche (valet de Cléante).

Caractéristiques du genre de la pièce

Thèmes

Les défauts humains : avarice, égoïsme, colère. La comédie chez Molière sert à critiquer, par l’ironie et l’exagération les défauts de l’homme. Dans cette pièce, il s’agit de tourner en ridicule le personnage d’Harpagon, un bourgeois avare, égoïste et qui entre sans cesse dans des colères terribles. Le personnage, caricaturé, oscille entre le grotesque et le pathétique. En cela, il peut être rapproché des personnages de farces du Moyen-Âge ou des personnages caricaturés de la Comedia Dell’arte.

Structure et forme

Comédie contenant un dialogue en prose de 5 actes.

(La comédie est un genre littéraire, théâtral, cinématographique et télévisuel fonctionnant sur le registre de l'humour. Avant Molière, elle était dévalorisée comparée à la tragédie)

Acteurs principaux

Harpagon : Avare, père de Cléante et Élise, amoureux de Mariane

Cléante : Fils d’Harpagon, aimant de Mariane

Elise : Fille d’Harpagon, aimante de Valère

Mariane : Amante de Cléante, aimée d’Harpagon

Maître Jacques : Cocher d’Harpagon

La Flèche : Valet de Cléante