L'invitation au voyage

Correction des questions d'analyse et de compréhension L'invitation au voyage de Baudelaire in le recueil Les fleurs du mal publié en 1857.

La forme du poème : se compose de trois strophes de 12 vers chacune, on reconnaît visuellement le vers ( qui s'oppose à la prose ) parce que chaque vers commence par une majuscule et chaque vers n'équivaut pas à une phrase. La majuscule est donc caractéristique du vers. La deuxième strophe est constituée de 12 vers et d'une seule phrase. Les deux vers qui clôturent chaque strophe constituent un refrain, la poésie a une vocation musicale, est très proche de la chanson.

1. Le mot qui rend compte que ce voyage proposé à celle que le poète aime est d'abord un rêve, un voyage imaginaire et immobile est le mot Songe qui apparaît au vers 2. On pourrait lui donner les synonymes Imagine/pense...

1. La femme aimée est associée au paysage, «  au pays qui te ressemble » v6, il lui propose un voyage dans un lieu qui lui correspond parfaitement. C'est la comparaison qui est ici employée. Le verbe ressembler constitue l'outil de comparaison.

Cette comparaison se développe dans la première strophe, on dit qu'elle se file, puisque le poète associe les soleils , les ciels ( terme de peinture , ce sont les cieux dans un tableau ) aux yeux , aux larmes de la femme aimée.

1. La deuxième strophe est la peinture ou description du lieu intérieur, de l'appartement où ils vivraient. Un lieu harmonieux où les sensations sont sollcitées.

1. L'adjectif « luisants »v15 «  la splendeur orientale » v 23 évoquent la vue, « odeurs, fleurs, senteurs de l'ambre » v 18, 19,20 suscitent le sens olfactif, « Tout y parlerait en secret /Sa douce langue natale »v 24, 25, 26 renvoient au sens auditif. L'adjectif « Polis par les ans » v 16 renvoie au sens tactile. 

De nombreux sens sont sollcités ce qui montre qu'il s'agit d'un lieu harmonieux, agréable à vivre, un lieu d'intimité idéal.

1. La dernière strophe s'ouvre sur la ville, une ville où il y a des canaux , un port. Dans ce poème il y a une série d'ouvertures, la première strophe part du regard de la femme qui s'ouvrira dans la deuxième sur un lieu intérieur particulièrement harmonieux, qui ouvre lui sur un paysage urbain ouvert lui aussi sur le monde puisqu'il s'agit d'un port. Le moment évoqué est le crépuscule, le coucher du soleil. «  Les soleils couchants....../Le monde s'endort dans une chaude lumière. »v 35, 40

1. On peut relever la personnification des navires sur le port.  «  Vois sur ces canaux/Dormir ces vaisseaux/Dont l'humeur est vagabonde ».

La métaphore du coucher du soleil « Les soleils couchants/Revêtent les champs.../ D'hyacinthe et d'or ».

1. La ville évoquée qu'évoque Baudelaire est Amsterdam, cette ville du nord de l'Europe ouverte sur le monde par son célèbre port.

Grammaire :

v4 et 5  «  Aimer à loisir/Aimer et mourir.