Commentaire invitation au voyage - Baudelaire
Rapports de Stage : Commentaire invitation au voyage - Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresa 2ème strophe rappelle un intérieur hollandais endroit confortable, riche, meubles luisants, riches plafonds, miroirs profonds.
C. Un ailleurs exotique
L’orient : La 2ème strophe comporte une énumération d’éléments typiques de l’univers baudelairien : l’exotisme des fleurs et des parfums : rares fleurs, senteurs de l’ambre, le luxe et le raffinement des matériaux, l’expression splendeur orientale, fait la synthèse des éléments cités.
Le paradis : Le désir d’infini lié à l’orient peut être rapproché de l’idée d’un retour au jardin d’Eden :
• orientale/natale riment v.23-26. Considération de l’orient comme un retour aux sources de la civilisation
• Voyage hors du temps et de l’espace retrace le parcours de tout homme : vivre, aimer, mourir
Ainsi le voyage vers l’idéal représente un là-bas mystérieux. La femme aussi apparaît comme une voie d’évasion vers un paysage idéal.
II La femme, médiatrice du voyage
A. La correspondance entre la femme et le paysage
Une double évocation : Au pays qui te ressemble. Cette correspondance est ensuite précisée par la présentation des éléments du paysage : lumière et eau, soleils mouillés, et par une analogie avec la lumière du regard brillant et l’eau des larmes.
Un double effet : le poète établit une correspondance entre le paysage et la femme grâce à des éléments qui définissent un charme magique et un séduisant mystère : charmes, mystérieux v. 8-12.
Une domination : le poète offre à la femme aimée une possibilité de satisfaire ses souhaits : C’est pour assouvir / Ton moindre désir.
B. Une relation fusionnelle
L’inspiratrice : c’est la femme qui suscite le voyage et qui définit ses objectifs : vivre ensemble, aimer à loisir, aimer et mourir.
Une relation idéalisée : mon enfant ma sœur. lien très étroit, de proximité, familial. Le tutoiement marque la proximité mon enfant/mon esprit, et la fusion apparaît avec je+tu=notre, redoublé par l’adverbe ensemble.
C. Une relation ambiguë
Même si rêve de bonheur, présence d’une certaine duplicité de la femme.
Evocation d’un pays idéal à travers les yeux pleins de larmes de la femme. Le bonheur n’est pas total.
Être attirant mais dangereux : ses yeux sont traitres.
L’amour garde un double visage : Il porte le mal et la mort v. 5 mais est un moyen de sortir du spleen.
III Le voyage comme initiation esthétique
A. Un poème pictural
3 tableaux : Composition en triptyque : approche picturale. Chaque strophe marque une étape du poème. 1ere : analogie femme paysage. 2eme : Intérieur secret et raffiné. 3eme : Paysage extérieur.
Intérieur/extérieur = correspondance : 3 tableaux qui se correspondent : passage intérieur/extérieur. 2eme strophe : ouvert, propagation des parfums, effet agrandissant des miroirs. 3eme strophe : intériorisé par la personnification des vaisseaux : dormir, humeur vagabonde.
La peinture : Emploi du mot ciels. Champ lexical couleur, lumière : brillants, luisants, chaude lumière.
B. La synesthésie (trouble de la perception des sensations)
La synesthésie semble être une composante importante des harmonies picturales et musicales.
Perceptions visuelles : présentes dans l’évocation des différents tableaux, yeux, lumières, couleurs.
Perceptions olfactives : fleurs, odeurs, senteurs.
Perceptions tactiles : des meubles… polis
Perceptions auditives : richesse des assonances (nasales v. 19-23), allitérations et rimes rapprochées.
C. Réconciliation des oppositions.
L’image du tiraillement entre le spleen et l’idéal semble abolie.
Articulation constante intérieur/extérieur – clos/ouvert
Orient/Occident semble un même lieu : paysage du Nord / splendeur orientale
Immobilité et mouvement, départ /retour : Dormir ses vaisseaux... viennent du bout du monde.
Réconciliation qui aboutit à une sérénité. Permet une image d’un monde qui s’endort.
D. L’art
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