La littérature est-elle uniquement l’expression de la société ？

La littérature est-elle uniquement l’expression de la société ？

Introduction

La littérature a joué un grand rôle au long de l’histoire, mais qu’est-ce que c’est la littérature ？Sans aucun doute, la littérature, en sa définition propre, est un ensemble des oeuvres qui ont une valeur esthétique qui déploie l’imagination et l’art d’écrire, mais elle n’a pas que cette vocation. D’après Louis de Bonald, « La littérature est l’expression de la société, comme la parole est l’expression de l’homme ». (Pensées sur divers sujets)  Cette citation nous laisse donc constater qu’il existe beaucoup d’écrivains ont mis leur plume au service de la libération de l’homme dans des luttes concrètes – politiques ou sociales.

Nous pouvons alors nous interroger si la littérature a une fonction uniquement sociale, c’est-à-dire elle est l’expression de la société ou si elle a pour but d’exprimer les sentiments personnels de l’ auteur, non pas la société et d’autres sens esthétiques.

Tout d’abord, nous apporterons la fonction sociale de la littérature. Nous examinerons ensuite certains genres littéraires ont but d’ exprimer des sentiments personnels de l’ auteur ou ils ont une valeur uniquement esthétique. Nous aborderons enfin que les différents genres littéraires ont des différentes fonctions, on doit examiner les questions sous tous leurs aspects.

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En effet, la littérature est sûrement l’expression de la société, parce que la littérature est bien un moyen de lutter contre des maux de la société, comme la guerre ou l’injustice. Ainsi, elle s’adresse à un public, une œuvre peut toucher, convaincre, faire passer un message. L’exemple le plus significatif est fourni par la littérature engagée. L’engagement littéraire, cette notion apparait sous la plume de Jean Paul Sartre dans Qu’est-ce que la littérature ? (1948) dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale et de résistance en France. Les écrivains de la littérature engagée ne considèrent pas l’art comme un jeu gratuit, ayant pour seul but la beauté, mais comme un moyen de servir pour dévoiler la obscurité de la société et puis essayer de la changer. Par le biais de son texte, un écrivain engagé peut critiquer certains aspects de la société, dénoncer une situation qui le dérange ou encore défendre une cause qui lui tient à cœur.

Aux yeux de Sartre, tout homme est responsable de ce qui se passe en son temps, et le talent de l’écrivain lui donne plus de responsabilités : « L’écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements. […] Nous écrivons pour nos contemporains, nous ne voulons pas regarder notre monde avec des yeux futurs, mais avec nos yeux de chair, avec nos vrais yeux périssables ». (Jean-Paul Sartre, Situations II )

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Certes, le concept de l’ « engagement » s’introduit effectivement en littérature au XXe siècle, mais il existait déjà avant. En guise d’exemple, nous pouvons citer Montesquieu au XVIIIe siècle，écrivain et philosophe des Lumières, qui se fait le devoir de servir et d’améliorer la vie sociale et politique. Dans son oeuvre de L’Esprit des lois (1758), Montesquieu étudie les régimes politiques, les types de société. Il conteste certains aspects de la société du XVIIIe siècle puis avance des idées : pour une monarchie libérée, le respect des lois et de la liberté individuelle, il condamne l’esclavage et la torture.

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Entre autres, la poésie est aussi considérée comme l’ expression de la société. Le poète doit agir sur le monde, au moins le faire réagir. Hugo explique s’ il est désigné pour critiquer la société，c’est parce que sa mission est de « faire flamboyer l’avenir ». (Victor Hugo, La Fonction du poète )

Nous avons vu que la littérature est, pour tous ces raisons, un moyen efficace d’exprimer la société. Toutefois, nous devons remarquer que parfois elle n’a pas l’effet social.

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Certes, la poésie a des missions sociales, mais parmi les genres littéraires, la poésie est plus souvent associée à des valeurs esthétiques. Il y a des siècles et des siècles, la poésie avait pour nature le lyrisme, elle était destinée à être chanter. Au XVIIIIe, dans l’article Des Destinée de la poésie (1834), Lamartine affirme le sens esthétique de la poésie : « La poésie sera de la raison chantée. Voilà sa destinée pour longtemps ». Elle combine les sonorités, les rythmes, les mots de langue pour évoquer des images et elle est adaptée souvent à l’expression des sentiments divers du poète comme l’amour, la douleur ou la douce et agréable rêverie. On peut citer Méditations poétique (1820) de Lamartine comme exemple, il est le premier manifeste du romantisme français. Dans ce recueil, Lamartine y transcrit ses états d’âme et ses impressions individuels, notamment dans Le lac, Le poète se souvient de la femme aimée, Julie Charles. Le poète se trouve dans un lieu qui lui est cher, près d’un lac, qui a été le témoin de ses amours, et lorsqu’il y revient sans la femme aimée, il subit douloureusement la fuite du temps. Il se rend compte que seule la nature peut conserver la trace des amours vécues. En tant que romantique français, Lamartine réclame la libre expression de la sensibilité, et marquant l’émergence de l’individu, comme il est dit dans la préface aux Méditations poétique : « Je n’imitais plus personne, je m’exprimais moi-même pour moi-même ». Il se veut infini, toujours à la recherche de l’essence de la nature humaine.