La quête du bonheur et son aboutissement

« le bonheur est une quête perpétuelle. Néanmoins n’est-il pas nécessaire de définir le bonheur avant d’apporter une réponse à la possibilité d’un éventuel apprentissage? En effet, chacun d’entre nous a sa propre conception du bonheur, de la félicité, de la béatitude. Le bonheur des uns et malheur pour d’autres. Dès lors la mise en place d’une définition universelle frôle les limites de l’impossible. Certes, on pourrait l’approcher mais sans la réussir complètement, d’autant plus que d’aucuns laissent filer le bonheur en le pourchassant ardemment. Il ne s'inculque pas selon les standards classiques, il se pense, vient d’un coup et part aussi rapidement. On doit le cerner pour l’avoir et c’est là où réside toute la difficulté relative à une éventuelle formation au bonheur :

Comment peut-on apprendre l’indéfinissable ?

On fait des études, on travaille, on lit, on voyage,… pour être heureux, pour ressentir ce sentiment à la fois extraordinaire et indescriptible. Et puis, on a tous entendu cette fameuse phrase, « l’argent ne fait le bonheur ». Alors pourquoi se donne-t-on autant de mal pour le gagner cet argent, pour entrer dans les standards de la société, s’offrir de belles choses, afin d’être dans le paraître, être un consommateur exemplaire, jalousé par tous ? Cette quête du bonheur à travers la course vers l’argent, a souvent un effet inverse et dès qu’on se lance, on se retrouve emprisonné dans un cercle vicieux, dans un moule sociétale qui nous étouffe, où on est obligé de faire semblant pour fondre dans la masse et plaire sans se plaire. Et cette quête aura, dès lors, l’effet inverse de celui tant escompté et désiré, on est souvent triste pour être heureux. Les jours, les mois et les années passent et on se rend compte tardivement qu’on a perdu notre temps à courir derrière un mirage, un but illusoire et on se rend encore plus malheureux sans pouvoir s’en sortir, on perd la vraie valeur des choses, le bon sens.

Ainsi, n’est-il pas plus judicieux d’attendre le bonheur, de vivre au jour le jour en profitant pleinement des simples plaisirs de la vie ? Non, toute attente est vaine. Le bonheur est un combat quotidien, on doit l’arracher, l’apprivoiser, le dompter, l’acclimater à notre vie pour en faire une partie intégrante de notre quotidien. Le bonheur se vit, se ressens. Le bonheur est partage ; il se mérite et se diffuse par la suite. Être heureux est un mode de vie, une hygiène de vie, une vision des choses. C’est un sentiment puissant qui nous traverse et nous fait traverser les frontières, nous bouleverse, nous renverse, nous perturbe et nous transporte. Le bonheur est simple et complexe à la fois, tout dépend de l’angle sous lequel on l’appréhende. Un adulte est par définition malheureux jusqu’à preuve du contraire, et un enfant