La résignation dans Les Belles-Soeurs de Michel Tremblay
Dissertation : La résignation dans Les Belles-Soeurs de Michel Tremblay. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Tsariok • 19 Mai 2022 • Dissertation • 533 Mots (3 Pages) • 782 Vues
Charles Ballard Sciences, lettres et arts, groupe 6211 La résignation dans Les Belles-Soeurs de Michel Tremblay Dissertation partielle présentée à Mme Annissa Laplante pour le cours Littérature québécoise 18 février 2022 |
Sujet
B) Est-il juste de dire que les femmes mises en scène dans Les Belles-Sœurs sont résignées?
Prise de position
Bien que certaines femmes luttent pour un meilleur avenir, la majorité d’entre elles se résignent à leurs conditions de vie déplaisante.
Plan sommaire
- La majorité des femmes présentées dans la pièce se soumettent aux règles sociales imposées par le rôle qui leur est attribué en société.
1.1 L’idéologie de conservation de l’époque les empêche de s’épanouir et d’accéder à des connaissances qui permettrait leur émancipation.
- Par peur du jugement, certaines d’entre elles se limitent afin de ne pas sortir des normes du groupe.
- Certaines femmes tentent de s’évader en sortant du moule social par le rêve ou par des actions concrètes.
2.1 Plusieurs femmes s’évadent à travers le souhait et la vision d’un avenir meilleur.
- Quelques femmes posent des actions en fonction de leurs désirs et contraire aux valeurs du groupe.
Dans la pièce de théâtre Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay, la majorité des femmes présentées dans la pièce se soumettent aux règles sociales imposées par le rôle qui leur est attribué en société. Ce sont ces mêmes règles sociales qui ont permis la naissance de l’idéologie de conservation qui empêche l’émancipation de la majorité de ces femmes. Ainsi, face à cette pression que représente le rôle prédéfini de la femme, elles vont préférer la résignation plutôt que de lutter contre ce facteur social. Certaines de ces femmes seront donc en situation d’aliénation et seront coincées dans leurs conditions misérables. Elles vont rester dans leur rôle de « femme de foyer » et préfèreront « chialer » sur leur situation plutôt que d’agir en fonction de celle-ci. On voit très bien leur « chialage » dans le monologue en chœur sur la « maudite vie plate » (p.13). La répétition d’« une maudite vie plate » (p.13) à travers le monologue démontre leur rancune envers cette routine tout en illustrant leur renonciation face à leur situation. Elles s’accablent sur leur sort mais vont tout de même se soumettre à la vie misérable et routinière que cette idéologie de conservation leur donne. D’une autre part, la majorité de ces femmes, par peur du jugement, vont se limiter pour se conformer aux normes et aux valeurs du groupe. Elles vont ainsi se résigner face à la majorité pour éviter de perdre leur place dans leur cercle social. Ce comportement est adopté par Germaine lorsqu’elle, malgré le vol de timbres de la part des autres femmes, décide d’accompagner ses consœurs dans le chant du « Ô Canada » (p.83) pour rester dans le groupe alors qu’elle aurait pu décider de rester avec Pierrette et de respecter ses valeurs. Ainsi, par peur de perdre le « connu » et la sécurité de ce cercle social, ces femmes vont préférer adopter des valeurs qui ne leur correspondent pas nécessairement dans le but de se conformer aux normes et aux valeurs de la majorité. Ils se résignent face à la majorité pour rester dans la sécurité qu’apporte le sentiment d’appartenance à un groupe.
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