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Lecture linéaire : Comment La Bruyère au détour de la remarque 74 nous propose-t-il une étude ethnographique de la cour ?

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Par   •  14 Décembre 2022  •  Commentaire de texte  •  886 Mots (4 Pages)  •  590 Vues

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CLaude Baptiste 

Paradis Elouan

Royer Léo 

Akbiyik Talha

Lecture linéaire remarque 74 p 123

Intro :

La Bruyère est un auteur moraliste du 17ème siècle appartenant au mouvement littéraire du Classicisme. Il est notamment célèbre pour son œuvre s’intitulant les Caractères où le moraliste décrit, organise, ironise et dénonce les injustices et les excès de la société de son époque. C’est le cas pour la remarque 74 du livre 8 où La Bruyère dans ce texte intitulé “De la cours” procède à la satire de la cour. 

Notre problématique sera la suivante :  Comment La Bruyère au détour de la remarque 74 nous propose-t-il une étude ethnographique de la cour ?

Nous commencerons par étudier la présentation des conduites impudiques, puis la description des coutumes, et pour finir faire la critique des agissements des gens de la société à travers un office religieux.

1er mouvement : 

        Nous avons au début du texte une opposition entre le comportement des vieillards et des jeunes. En effet les personnes âgées sont décrites comme civilisés, ils ont une image positive contrairement aux jeunes qui ont une image plutôt négative car la Bruyère les décrit comme des personnes “dur”, “féroce”, “sans mœurs, sans politesse”. Ils n’ont pas de douceur, ne sont pas sociables, sont impolis, irrespectueux et cela ne plaît pas à La Bruyère. On ajoute aussi qu’ils n’éprouvent pas de sentiments envers les femmes, ils sont homosexuels. Les jeunes constituent le point le plus dramatique de cette société de la cour blasée et corrompue. De plus, avec l’adjectif “insipide” qui est une négation du mot sapide, l’auteur veut bien nous montrer qu’ils n’ont pas de goûts. Nous avons aussi une hyperbole : “boire de l’eau forte” à la suite, qui est une ironie à travers laquelle l’auteur s’appuie pour procéder à la satire. Les jeunes sont donc débauchés, blasés. 

2ème mouvement : 

        Deuxièmement, le locuteur procède à la description de la mode en ciblant les femmes qu’il juge impudiques. L’étranger nous fait la description des parties du corps maquillées, non naturelles des femmes qu’il décrit. Effectivement il utilise en description les éléments de la féminité : “gorge”, “bras”, “oreilles”, elles manquent donc de retenue : “craignent de cacher l’endroit par où elles pourraient plaire”, elles trompent en cachant la réalité. L’impudeur est aussi soulignée ici : “se montrer assez”. Le moraliste dénonce l'artifice du maquillage qui est loin de mettre en valeur les femmes. Il stipule également que la perruque : “cheveux étrangers” qui fait partie du champ lexical du maquillage, dénature la physionomie de l’homme. Les courtisans se maquillent au point qu’on ne peut les reconnaître : “qu’on ne connaisse les hommes” avec le champ lexical de la reconnaissance. La Bruyère procède donc dans ce mouvement à une critique intransigeante et critique ainsi l'hypocrisie de la cour avec leurs apparences trompeuses. 



3eme mouvement :    

Enfin, l’auteur fait une critique de la religion en utilisant le champ lexical de la religion : “messe, autel, prêtre, saints, sacrés, dieu, église, adorer”, qui englobe toute la société. En effet l'auteur critique la société en dénonçant le culte que les Hommes de la cour et le Roi portent à leur dieu. Ceux-ci utilisent la religion pour faire bonne figure. De cette messe ressort une comédie théâtralisée : “une tribune” qui fait partie du champ lexical du spectacle et avec la métaphore : "face élevée vers le Roi” qui désigne les spectateurs regardant l’acteur sur scène. Par conséquent, les spectateurs sont les courtisans qui regardent l’acteur, le Roi. Les courtisans viennent à la messe pour voir le Roi et non leur Dieu, la société est donc hypocrite, tout ce qu’ils font sert à plaire au Roi qu’ils préfèrent adorer à Dieu comme nous le voyons dans ce passage : “adorer le Prince”, alors qu’au contraire le Prince adore Dieu. L’auteur porte toujours un regard étranger à la situation car il parle comme une personne étrangère à la situation comme nous le voyons ici : “ils appellent”, “les gens du pays le nomment”. Nous comprenons donc dans ce mouvement que le locuteur se place lui-même en tant que spectateur et nous décrit l’atmosphère du spectacle.

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