Methodologie du commentaire de lecture

Méthodologie du commentaire littéraire

Le commentaire littéraire est un des sujets proposés au baccalauréat : il s'agit d'une étude littéraire organisée sur un des textes du corpus qui vous a été donné. La question de corpus (notée sur 4 points) qui précède vous invite à une recherche ponctuelle qui pourra vous aider pour construire les grands axes de votre plan.

Faire un commentaire, c’est expliquer le contenu du texte et les formes stylistiques qui y sont employées, ou encore : ce que l'auteur a voulu exprimer et comment il y est parvenu.

Attention : un commentaire n'est pas un résumé du texte ni une paraphrase c’est-à-dire une simple répétition du contenu avec une formulation différente.

Il s’agit donc de considérer le texte comme une construction, le résultat d’un travail sur l’écriture et de montrer comment s’élabore cette construction, cette création.

Cet exercice consiste à présenter avec ordre, selon une logique (il faut donc un plan), un bilan de lecture d’un texte littéraire. Vous devez :

• Analyser le texte, en allant toujours de l’observation (le relevé) vers l’interprétation (l’analyse)
• Organiser votre commentaire d’après les thèmes ou effets principaux qui se dégagent du texte : il s’agit de comprendre et faire ressortir :

• Ce que dit l’auteur, les idées essentielles du texte, le contenu
• Comment il le dit, les techniques et moyens utilisés
• Pourquoi il présente les choses ainsi, quelles sont ses intentions en écrivant de cette façon, en plaçant telle chose à tel endroit, à quoi répond-il, etc.
• Quel effet cela produit sur le lecteur. On attend que vous formuliez explicitement ce que l’auteur veut faire ressentir à son lecteur, et comment il s’y prend pour obtenir ce résultat.

Pour réussir le commentaire, il vous faut exécuter plusieurs étapes successives :

Il faut regarder le texte sous plusieurs angles :

• Etude lexicale (vocabulaire)
• Etude syntaxique (construction des phrases, connecteurs logiques, temps et modes utilisés, etc.)
• Etude rhétorique (= art du discours, de bien écrire : registres littéraires, images, etc.)
• Etude rythmique : longueur des phrases, ponctuation, rythme du vers, etc.
• Soyez attentif au(x) thème(s) que traite le texte et à la manière dont il ressort.
• Repérez la construction d’ensemble, surtout si c’est un texte argumentatif.
• Etude du genre du texte : repérez ce qu’il a de remarquable en tant que texte poétique, théâtral, argumentatif. Si c’est un récit, pensez au narrateur, personnages, temps, focalisation…

Maintenant que vous avez analysé le texte suivant les différents angles proposés plus haut, il vous faut structurer toutes les informations.

• Regroupez tout ce qui se rapporte aux mêmes thèmes, ou produit les mêmes effets sur le lecteur.
• Vous allez donc mettre en évidence 2 ou 3 centres d’intérêts du texte (= thèmes) : ce sont les axes de lecture qui formeront les parties du commentaire.
• C’est le moment de formuler une problématique, à laquelle répondront les parties que vous venez de trouver.

Malheureusement pour vous, il n’existe pas de plan type. Cependant, pour vous rassurer, de nombreux commentaire adoptent, de manière plus ou moins lointaine, ce plan assez vague :

1. Quel est le thème principal du texte ?
2. Thème secondaire développé, complémentaire ou en opposition
3. La portée symbolique ; la visée du texte

Une fois les axes de lecture dégagés, il vous faut étoffer ou nourrir ces parties. Il convient donc de répartir les remarques de la 1ère étape à l’intérieur des axes.

• Travaillez une seule partie à la fois
• Chaque partie doit comprendre entre 2 et 4 §
• Classez les § à l’intérieur de la partie, du plus évident au plus complexe. L’ordre doit répondre à une logique (n’oubliez pas que le commentaire est une démonstration)
• A cette étape, rien n’est encore rédigé, mais ce plan détaillé constitue votre feuille de route pour l’étape suivante : la rédaction

Avant de vous précipiter sur votre copie, gardez votre feuille de brouillon et rédigez la conclusion puis l’introduction. Ces partie du commentaire sont très importantes et doivent donc être peaufinées, c’est pourquoi il est conseillé de les rédiger au brouillon, de les corriger et enfin de les recopier le moment venu. Quoi qu’il en soit, introduction et conclusion répondent à des exigences codifiées, que vous ne pouvez ignorer.

INTRODUCTION : (rédigée en un seul § débutant par un alinéa)

1. Il faut amorcer le sujet ou le thème par une phrase d’accroche.
2. Présentez brièvement l’auteur, le siècle, le mouvement littéraire, l’œuvre,…
3. Présentez l’extrait, si possible précisément dans l’œuvre, dites de quoi il est question dans l’extrait, et quelle est sa particularité, son intérêt principal,…
4. Enoncez la problématique et le plan (servez-vous des phrases titres des différentes parties)

CONCLUSION : (rédigée elle-aussi en un seul § et un alinéa)

1. Faites le point : synthétisez votre étude du texte et répondez à la problématique. (cette partie de la conclusion est incontournable)
2. Vous pouvez ouvrir sur une autre perspective dont la comparaison avec ce texte vous parait pertinente.

Prenez enfin votre copie et recopiez l’introduction soigneusement préparée au brouillon. Passez 2 lignes, et lancez-vous dans la rédaction du développement suivant le plan détaillé élaboré au brouillon.

RAPPEL : chaque § doit être rédigé comme suit et contenir : (= § ARGUMENTATIF)

• 1 idée directrice (= titre du §) 1 idée/§
• 1 explication : il ne faut pas seulement énoncer l’idée, mais il faut l’expliquer : que voulez-vous dire par là ?
• 1 citation : il vous faut également illustrer cette idée par une citation ou un relevé (utilisations de guillemets, lignes de texte précisées entre parenthèses) qui sera intégré à votre production. N’oubliez pas de préciser pourquoi ces citations vous semblent importantes.
• Vous terminez le § en résumant ce qui vient d’être dit (= petite phrase de conclusion)

Une fois la 1ère partie rédigée, vous passerez à nouveau une ligne pour rédiger ensuite la 2ème partie, et ainsi de suite. Vous passerez 2 lignes entre la dernière partie et la conclusion, que vous n’avez plus qu’à recopier puisqu’elle est déjà rédigée sur votre brouillon.