Molière, l’école des femmes (1662)

Corpus n°2 Le théâtre, lieu de conflit.
Texte 2 : Molière, l’école des femmes (1662)

        Molière est un metteur en scène, dramaturge et comédien qui écrit des comédies : « Le médecin malgré lui » et « L’avare ». Dans ses pièces, il fait souvent la satire des mœurs de son temps. Dans le texte que nous allons étudier, extrait de la comédie « L’école des femmes » représentée pour le première fois en 1662, il dénonce une certaine forme du pouvoir masculin, représenté ici par le personnage d’Arnolphe. L’extrait propose un monologue composé d’une trentaine d’alexandrins. Arnolphe vient d’apprendre que sa pupille Agnès aime le jeune Horace. Cette nouvelle contrarie son projet d’épouser Agnès.

En quoi cette scène de comédie montre-elle le conflit intérieur d’Arnolphe ?

Nous montreront d’abord qu’Arnolphe apparaît comme un personnage ridicule puis nous verront que le texte se présente comme un monologue douloureux.

        Dans un premier temps, nous allons monter qu’Arnolphe se conduit comme un personnage ridicule.

        Premièrement, Arnolphe apparaît au spectateur comme un vantard. En effet, il s’attribue plus de droit moral qu’il n’en a à l’égard d’Agnès. Il se considère comme le propriétaire d’Agnès ainsi il parle de l’amour d’Horace pour Agnès comme « le vol de son cœur » (v.10). De même, il parle un peu plus loin d’une « place usurpée » (v.12). Il utilise également le verbe perdre (v.17). Ce champ lexical de la propriété « On vole » donne en réalité une image inexacte du lien qui le lie à Agnès. Il devrait la protéger des dangers extérieurs mais nullement la considérer comme sa femme.

- Un personnage excessif

- Un homme jaloux

- Un amour malheureux

- Les marques de la souffrance

- Une prière au ciel