Parfum exotique, Charles Baudelaire
Cours : Parfum exotique, Charles Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar SYLIAN • 4 Mai 2022 • Cours • 943 Mots (4 Pages) • 615 Vues
Analyse linéaire: Parfum exotique, Charles Baudelaire
Introduction : Parfum exotique est un poème de Charles Baudelaire du recueil Les Fleurs u mal. C’est le premier poème de la section Spleen et idéal. Jeanne Duval est la maîtresse de Baudelaire, c'est une métisse rencontrée en 1842 à Paris. Toutefois, dans ce poème la femme s'efface rapidement en raison de la puissance de son parfum qui engendre une vision imaginaire. Dans ce poème, nous voyons un mouvement en crescendo de la femme à l'île puis au port. C'est un jeu de correspondances entre les sensations.
Au vers 1, c'est la relation intime amoureuse qui provoque la vision intérieure ("yeux fermés"). Les conditions sont favorables à cette rêverie : la scène se déroule "un soir chaud d'automne" : on se trouve dans un univers chaleureux, favorable au déploiement de l'imaginaire, un univers idéal. Le « soir chaud d’automne » est un oxymore, automne venant substituer été. Baudelaire montre la persévérance d’un été qui semble ne pas vouloir finir. Il place ainsi le lecteur dans un exotisme lointain, tropical, où l’automne, climatiquement, n’existe pas. Le champ lexical de la chaleur dans le premier quatrain (« chaud », « chaleureux », « feux », « soleil ») renvoie également à l’univers idéal.
Le second quatrain détail la vision de Baudelaire, grammaticalement, ce quatrain est le COD du verbe « je vois » au vers 3. Cette vision de Baudelaire est celle d’un tableau exotique comme en témoigne le champ lexical de la nature : « île », « nature », « arbre », « fruits ». Chaque nom est accompagné d’un adjectif qui lui apporte un touche exotique : « paresseuse », « singulier », « savoureux », « mince », « vigoureux ». Dans sa rêverie, Baudelaire finit par confondre le paysage et la femme aimée : les adjectifs « paresseuse », « singuliers » et « savoureux » sont des adjectifs sensuel qui caractérisent à la fois la nature exotique et la femme aimée.
Les deux tercets de ce poème sont dominés par le champ lexical des sens : « odeur », « vois », « parfum », « narine », « chant », « m’enfle la narine ». On a là les cinq sens. Baudelaire relate une expérience synesthésique, c'est-à-dire une expérience dans laquelle les différents sens entrent en correspondance et se répondent. Le parfum fait naître une vision dans laquelle l’ouïe et le toucher sont sollicité.
Pour Baudelaire, la poésie a donc un sens synesthésique.
Le champ lexical de la mer dans les deux tercets (« ports », « voiles », « mâts », « vagues marines », « mariniers ») crée un parallélisme entre la femme aimée et la mer dont le corps est ondoyant comme la vague. Mais Baudelaire fait aussi une analogie entre la mer et la poésie. Comme la mer est un espace d’évasion, qui occasionne le « chant des marinier »s qui symbolisent les poètes. Il sait donc d’un chant qui nourrit l’ « âme ».
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