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Pourquoi les éléments de fiction peuvent être d’une aide considérable à l’écriture d’argumentation?

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Par   •  6 Mai 2019  •  Dissertation  •  1 250 Mots (5 Pages)  •  681 Vues

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   “La vérité est dans l’imaginaire” a dit le célèbre dramaturge engagé Eugène Ionesco. L’argumentation est un genre littéraire qui a trois buts. En effet, celui qui argumente sur un sujet choisi cherche à convaincre son public par la raison (docere) ainsi qu’à plaire (placere) et émouvoir (novere) ses auditeurs/lecteurs. Un élément qui aide énormément à l’exécution de ces trois tâches serait la fiction. La “fiction” qui est, la création de l’imagination, l’entrée dans le domaine de l’imaginaire, de ce qui n’existe pas. Pourquoi les éléments de fiction peuvent être d’une aide considérable à l’écriture d’argumentation? Nous verrons que l’imaginaire, la fiction est utilisé lorsque nous cherchons à embellir un texte. Nous verrons par la suite comment la fiction pourrait sauver un texte et le rendre immortel.

   Dans un premier temps, la fiction pourrait réellement aider à l’embellissement d’un texte argumentatif.

    Déjà, pour un écrivain, il est impossible de faire un récit entièrement fictionnel. Etant donné que l’artiste nourrit sa créativité de ce qu’il voit, de ce qui l’entoure, les éléments de fiction seront mélangés à des informations véridiques. Ces dernières seront certes modifiées mais sont belle et bien présentes et entremêlées à de la fiction. Un exemple très simple est celui du conte philosophique de Voltaire: Candide. Le philosophe nous présente dans son oeuvre un voyage ambitieux aux destinations inexistantes: l’Eldorado dont l’existence est nourrie par de diverses légendes. Voltaire fait donc rêver son lecteur grâce à ce voyage au quatre coins du monde qui comprend une traversée de l’Atlantique et une arrivée en Amérique, terre découverte depuis peu. Cela voulait dire un tout autre monde jusqu’à présent inconnu dont la ressource intellectuelle paraît inépuisable pour les écrivains de l’époque: ils ont crée un mythe autour de ce nouveau continent avec le but de dénoncer  (discours réquisitoire) l’exploitation qu’on y fait: d’où l’utilisation de l’argumentation. Le rôle premier de la fiction ici est de faire réfléchir le lecteur qui va donc être tanné par des questionnements: jusqu’où ce récit est véridique? Quel est le taux de fiction dans cette lecture?… Le lecteur fait donc le lien entre les exemples fictifs donnés et la réalité, ce qui le force à réfléchir.

    De plus, la fiction est un très bon moyen pour imager ses exemples. En effet, dans Le Discours de la Servitude Volontaire, Etienne de la Boétie nous explique (en bref) plusieurs choses. Son idée tourne toujours autour de la même idée (comme le titre l’indique): tout asservissement est volontaire. Un peuple asservi pourrait bien se révolter car il est très nombreux face au tyran (mais il ne le fait pas). Puis il nous explique les différents types de tyrans etc. Chacun de ces arguments sont illustrés par des exemples datant de l’Antiquité (esprit Humaniste). Ils sont souvent issus de divers légendes ou de la mythologie gréco-latine. Ces deux éléments, jusqu’à preuve du contraire, relèvent de la fiction. Pour le lecteur de l’époque, ces exemples sont plus parlant (que de nos jours). Le lecteur en question passe donc un meilleur moment lors de la découverte de l’oeuvre de la Boétie car celui-ci l’aide à mieux comprendre sa thèse. Mais encore, cela lui permet d’élargir sa culture sur la mythologie si les exemples lui sont inconnus. L’utilisation de la fiction pourrait vraiment aider à faire la différence entre une oeuvre moyenne et une oeuvre très appréciée.

   Dans un second temps, la fiction pourrait aider l’écrivain d’éviter toutes démêlées avec la justice et peut rendre son récit immortel.

    Déjà, deux éléments qui rejoignent l’idée ci-dessus sont les contes de fées et les fables. Ces deux genres littéraires sont souvent négligés et rarement pris au sérieux. Pour cause, ils peuvent avoir un effet certain sur le lecteur. Ceux sont les deux premières types d’oeuvres que nous rencontrons en très bas âge. Plus tard, en murissant, nous comprenons l’argument, la leçon derrière chaque conte: la fameuse morale. Le Petit Chaperon Rouge nous apprend à ne pas adresser la parole aux inconnus, Les trois petits cochons à rester souder face au danger, Les fées et La Princesse et la grenouille à ne pas faire attention à l’apparence physique. Rajouter de la fiction, un côté féerique à ces leçons de base permettent un apprentissage rapide et optimale et permet de créer des récits indetronnables, reprises des centaines de fois et immortelles. De même, pour La Fontaine et ses Fables. La fiction y a pour rôle de voiler une critique virulente de la société dans laquelle vit La Fontaine par la personnification d’animaux qui parlent. Chacun représente un caractère en particulier et une morale peut y être discernée. Dans Le Lièvre et La Tortue nous retrouvons l’idée qu’un travail assidu et régulier est mis en valeur par rapport a un talent non-rentabilisé. L’utilisation de la fiction se justifie par la volonté de donner une leçon à ne pas oublier à vie (le conte de fée). Quant à la fable, elle pourrait avoir pour motivation la fuite de la censure.

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