Aide " le pont mirabeau "
Commentaires Composés : Aide " le pont mirabeau ". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresnnent. (présent de référence au moment de l'écriture).
- Faut-il qu'il m'en souvienne => Tournure originale
- Restons face à face => Evocation du passé par un présent.
b. Le champ lexical du temps.
- Mesure du temps :
- Vienne la nuit
- Passent les jours - les jours s'en vont.
- Heure. Vienne la nuit sonne l'heure, les jours s'en vont je demeure.
- => référence au balancier de l'horloge dans le rythme de ce vers.
- Passage des jours et des semaines (le temps s'étire, ce que renforce le pluriel).
- Le vocabulaire du temps est à la fois assez abondant et extrêmement simple.
3. L'amour
- « Et nos amours ».
- Ambiguïté de lecture des deux premiers vers : « Faut-il qu'il m'en souvienne » (tournure archaïque). Impératif ? Souhait (que vienne la nuit) ? Regret ? Equivalent d'une concession (bien que la nuit vienne) ? On ne sait pas.
- L'absence de ponctuation accentue l'ambiguïté de lecture.
- Opposition entre : « Les mains dans les mains restons face à face » et l'idée générale dans le texte que l'amour a disparu (ni temps ni amour ne reviennent).
II - L'éternel retour
- On est jamais sûr à 100% de l'interprétation du poème. On ne fait jamais le tour du poème. Là, pourtant, on est sûr qu'il y a une idée d'éternel retour.
1. La forme du poème.
- Le premier vers et le dernier vers de la dernière strophe sont identiques (=> Idée du poème cyclique très présente dans Alcools : on peut recommencer le poème à l'infini.).
- Le refrain est répété trois fois.
- La musique des vers suggère la régularité d'une horloge.
2. L'image du retour
- Emploi de l'imparfait « venait » (répétition) renforcé par « toujours ». Alternance des moments de malheur et de bonheur.
- La joie venait toujours après la peine => Evocation heureuse du passé.
3. Le thème du souvenir
- Le mot revient à plusieurs reprises : « Faut-il qu'il m'en souvienne »
- Dans « Mai » (autre poème d'Apollinaire), le retour en arrière rend le passé éternel (arrêt du temps en regardant en arrière).
- Ici, on a pas d'arrêt du temps, mais plutôt ralentissement. Le souvenir ramène le passé dans le présent et le fait se prolonger.
- L'ambiguïté sur « vienne la nuit, sonne l'heure » fait hésiter le lecteur : Apollinaire souhaite-t-il que le temps passe, ou refuse-t-il ce passage ?
4. La répétition
- Répétition des mots : « passent les jours, passent les semaines », « viennent », « reviennent », « comme la vie est lente et l'espérance est violente ». Répétition de « comme », homonymie : « lente », « violente ».
5. Les rythmes
- Dans une première version, Apollinaire pensait faire des décasyllabes. Ici, la deuxième syllabe de chaque strophe est coupée en deux : 10 / 4 / 6 / 10. Mise en évidence de certains termes, puisqu'il faut respecter la pause.
III - L'expression de la souffrance
- Dans ce poème, la tonalité est difficile à définir.
- On tourne autour de l'élégie : il s'agit d'une plainte plus forte que le lyrisme.
- Les ambiguïtés de lecture et les formulations archaïques n'aident guère à le déterminer.
1. Confrontation entre la fuite du temps et les jours heureux.
- On retrouve ce thème chez Hugo, Lamartine, Musset : « Il n'est pire misère qu'un souvenir heureux dans un jour de malheur ».
- Confrontation entre des souvenirs heureux le présent malheureux : fin d'amour.
2. Thème de l'amour perdu
- Le mot « amour » est répété 4 fois.
- De même, l'image du couple est très présente : « Les mains dans les mains », « Le pont de nos bras ».
- Opposition entre adjectifs possessifs et pronoms : « nos bras », « je demeure ».
3. Opposition entre passage et permanence
- Elle se fait par des images concrètes mais qui sont chargées de symboles.
- Le pont est fixe et s'oppose à l'eau : « Sous le pont de nos bras passe
...