Auteur postcolonial david diop
Fiche : Auteur postcolonial david diop. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Amandine Galisson • 31 Mars 2020 • Fiche • 930 Mots (4 Pages) • 522 Vues
Amandine GALISSON
L3 Lettres Modernes
Portrait de David Mandessi Diop
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David Mandessi Diop est né à Bordeaux en 1927 d’une mère camerounaise et d’un père sénégalais, qui est décédé quand il avait 8 ans. Avant cela, David a séjourné plusieurs fois, et dès son jeune âge, au Sénégal, où il a passé une bonne partie de son enfance jusqu’en septembre 1938. Dû à une santé fragile il passe une majeure partie de son enfance dans les hôpitaux en France pendant la période de l’occupation et de la guerre. C’est là-bas qu’il se découvrira une passion pour la littérature et qu’il commencera à écrire.
Il entre en Faculté de Médecine puis finalement décide de se tourner vers les Lettres Modernes. A 18 ans, il entre dans le lycée où enseigne son oncle Léopold Sédar Senghor, qui l’inspire et le rend fier de ses origines africaines. Il décide de créer avec des camarades, pendant cette période de guerre, un mouvement de résistance contre l’ennemi allemand ; ce sont les prémices d’une conscience politique qui s’éveille. Après l’obtention de sa licence, il repart au Sénégal, finit par se marier avec une sénégalaise et observe les conditions déplorables de la vie des Africains.
C’est durant un séjour à l’hôpital qu’il commence à écrire ses poèmes qui seront édités par Présence africaine en 1948. Il décide alors de mener une lutte anticoloniale par le biais de l’écriture puis à la suite son recueil de poèmes Coups de pilon paraîtra en 1956. C’est grâce à ces périodes de vie et à la lecture qu’il mûrit et prend conscience de sa condition de colonisé : « Il prenait une conscience des injustices commises par le colonialisme en Afrique. Sa révolte était grande » écrit Maria Diop, sa mère dans la Biographie de David Léon Mandessi Diop, de 1980 . Il est par ailleurs membre du Mouvement de la Jeunesse Sénégalaise pour l’Indépendance d’Obédience Communiste.
C’est en 1958 qu’il se radicalise en décidant d’intégrer le Parti Africain de l’Indépendance après avoir répondu à l’appel lancé par Sékou Touré (premier président de la République de Guinée, en poste depuis l'indépendance obtenue de la France). Le président en conflit avec De Gaulle au lendemain de l’indépendance de son pays, veut du renfort pour accentuer la décolonisation mentale et détourner l’influence de la France en Afrique. Diop part alors à Kindia, en Guinée pour enseigner. David écrit une étude « Autour de la Réforme de l’Enseignement en Guinée ». Il estime que le régime colonial, « reposant sur l’exploitation économique et la falsification historique », se base sur l’assimilation. Le colonisateur a toujours fait dominer ses valeurs sur celles du colonisé.
Par ailleurs, son oncle Senghor vénère la langue française au point de la considérer comme la langue des Dieux, contrairement à Diop qui se distingue de lui et qui estime que cette langue n’est qu’un moyen provisoire d’expression. De plus, selon lui, elle a été imposé provisoirement par la colonisation. C’est seulement en 1960 que les Africains sont en voie de décolonisation.
Il décède dans un mystérieux accident d’avion le 29 août 1960, pour lequel d’ailleurs jamais personne n’a déterminé les causes de ce drame.
Dans son recueil de poèmes Coups de pilon, ce titre évoque et représente les poèmes comme des coups de pilon qui suggèrent le réveil de l’Afrique ou la lutte contre les colonisateurs. Contrairement à la poésie de Senghor, celle de David Diop illustre la radicalité à travers une démarche contestataire, voire de révolutionnaire. Elle ne doit pas être considéré comme seulement être une parole esthétique mais plutôt comme une parole qui consacre la liberté du poète. Il lutte pour mettre fin au régime colonial, et souhaite la renaissance des cultures nationales.
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