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Comment un auteur peut-il contribuer à améliorer la société à travers ses oeuvres ?

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de l'individu, n'est-ce pas indirectement s'employer à l'amélioration de la société?

DEVELOPPEMENT

NOTES POUR LE DEVELOPPEMENT (L'auteur peut-il contribuer à l'amérioration de la société?)

A. 1. Aujourd'hui, l'ambition de Molière a survécu chez nos auteurs contemporains. Les comédies de Jean-Claude Grumberg, par exemple, sont souvent des réquisitoires. De "L'Atelier", un succès mondial, il dit: "L'atelier est une pièce souvent jouée par des amateurs. Quand ils montent la pièce, ces gens lisent des livres d'histoire sur cette période, réfléchissent ensemble, deux fois par semaine durant un an. C'est à cela aussi que sert un auteur : faire circuler les idées autrement que ne peuvent le faire des cours ou des livres."

A. 2. Les philosophes des Lumières ont attaqué les fondements de l’Ancien régime au nom de la tolérance et du progrès qui allait, selon eux, apporter le bonheur à l’humanité. Ils ont revendiqué les libertés fondamentales basées sur le droit naturel. Ils ont prôné les principes politiques et économiques de la démocratie libérale. La Déclaration des Droits de l’Homme s’est inspirée de leurs revendications bourgeoises. La société pluraliste et libérale est devenue l’idéal de nos démocraties ou républiques, en assurant à tous un certain nombre de droits fondamentaux.

A. 3. En 1837, dans « Le livre du peuple », Lamennais décrivait une société coupée en deux : « Le repos, l’opulence, tous les avantages pour les uns ; pour les autres, la fatigue, la misère et une fosse au bout. Ceux-là forment, sous différents noms, les classes élevées ; de ceux-ci se compose le peuple ». On retrouve cette opposition dans les romans du siècle. Les « Misérables » de Hugo traduisent une réalité sociale : la misère est responsable de « l’infamie »

(Lutte de V. Hugo contre la misère : voir le site http://expositions.bnf.fr/hugo/arret/ind_engag.htm )

G. Sand et le féminisme : « Ceux qui m'ont lu sans prévention comprennent que j'ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, il est vrai, mais profond et légitime, de l'injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et la société. » (Indiana, Préface à la 2e édition)

Quant à Zola, il veut décrire « l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire » et souligner le déterminisme de la physiologie, des milieux et des circonstances. Le naturaliste a le mérite d’observer les conditions d’existence des ouvriers, des paysans, des mineurs. Il laisse une œuvre qui « a l’odeur du peuple » et qui a contribué à poser la « question sociale ». En effet, le travail en usine regroupait alors des ouvriers appauvris par les bas salaires, décimés par le chômage, les accidents de travail et les maladies professionnelles.

B. 1. En 1741, il y avait encore soixante-seize censeurs officiels. Avant que le livre n'obtienne "la permission et le privilège du roi", le censeur devait attester que le livre ne contenait rien de contraire à la religion, à l'ordre public ou aux bonnes mœurs. Un livre publié sans la permission du gouvernement pouvait être brûlé par l'exécuteur public, l'imprimeur et l'auteur arrêtés et mis en prison. Ce fut le sort de Voltaire et de quelques-unes de ses oeuvres.

B. 3. Jusqu’au XXe siècle, l’écrivain est resté un « intellectuel », malgré sa volonté de comprendre et de défendre la masse. Ainsi, à partir de 1848, les écrivains engagés s’adressent au peuple mais Michelet souligne la difficulté : « Je suis né peuple, j’avais le peuple dans le cœur. (…) Mais sa langue, sa langue, elle m’était inaccessible. Je n’ai pu la faire parler. » (Nos Fils) Zola a fait entrer l’argot dans le roman mais cette vision d’un peuple dont la dégradation et la misère sont inéluctables, lui a valu des critiques fort négatives: selon ses détracteurs, les insultes et la verdeur du langage rapprochaient le roman du récit oral et créaient un univers dont la morale semblait exclue. A la parution de L’Assommoir, V. Hugo même lui a fait ce procès : « (…) Vous n’avez pas le droit de nudité sur la misère et sur le malheur ». Les romans à vocation sociale ont longtemps oscillé entre une vision paternaliste et un excès de réalisme accusé alors de complaisance.

C. Les écrivains eux-mêmes sont partagés sur le but de la littérature. En réaction au réalisme et au naturalisme, Théophile Gautier, chef de file de « L’Art pour l’art », refuse l’idée d’une œuvre « utile », au nom de la beauté qui doit rester « gratuite », c’est-à-dire ne « servir à rien ». D’autres, comme Raymond Aron, affirment que le domaine de l’action est étranger à celui de la réflexion et de la création artistique. L’imaginaire n’aurait donc aucune influence sur le dynamisme social.

On peut cependant penser que toute littérature améliore si non la société, du moins le niveau des individus qui la composent, en développant le sens esthétique, l’esprit critique, la connaissance de soi. Au siècle dernier, Boris Vian nous entraîne dans un univers fantastique où la matière cicatrise et où les souris parlent aux chats. La fantaisie, l’humour cachent une réflexion plus grave sur un monde violent dans lequel la mort est toujours gagnante. Jusqu’aux romans de science-fiction qui en nous distrayant, nous mettent en garde

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