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t au cœur des politiques publiques des pays industrialisés, qui encouragent l’innovation par les entreprises, notamment par les PME, afin d’améliorer leur compétitivité et leur croissance.

2- Quel bilan dressez-vous de ce Forum ?

NB: Les experts et conférenciers du Maroc, de France, d’Italie et d’Irlande ont débattus pendant les 2 jours autour des thèmes de :

Comment promouvoir les projets collaboratifs, associant les centres de compétence, les industriels et les grands donneurs d’ordres

Expériences étrangères dans le domaine de la promotion de l’innovation

La stratégie nationale pour développer les secteurs électronique au Maroc

Besoins des donneurs d’ordres dans le domaine de l’électronique et de la R&D

En chiffres, le Forum a réuni plus d’une centaine de participants de 5 pays, entre industriels, donneurs d’ordres, chercheurs, administration et collectivités territoriales

5 projets collaboratifs associant les entreprises du cluster GE3M, des chercheurs marocains, autour des secteurs de la mécatronique, télécommunication, énergie solaire ont été identifiés

Deux conventions de partenariat, impliquant le cluster, université, association R&D Maroc ont été signées

Des grands donneurs d’ordres internationaux, ont fait le déplacement pour venir exprimer leurs besoins en sourcing dans les domaines de l’électronique et de la R&D au Maroc

Un grand Groupe japonais (200 000 employés dans le monde) a exprimé son intention de joindre le GE3M pour installer une usine de 1500 personnes à Mohammedia

3- Les projets collaboratifs, quel état des lieux au Maroc ? Quelles perspectives ?

NB: A ma connaissance, il n’y a pas eu d’étude exhaustive qui a été menée sur le terrain, mais c’est mon avis de professionnel, que je vous livre,

Aujourd’hui les PME sont encore loin de l’université, les chercheurs travaillent sur des projets qui ne sont pas valorisés par l’industrie

Un indicateur édifiant qui traduit le retard de notre pays dans ce domaine est : L’effort de R&D / PIB, qui est au Maroc de moins de 0,8%, alors que dans les pays de l’OCDE est trois fois plus élevé (2,3%)

Un autre indicateur pour mesurer l’intensité inventive d’une nation, c’est le nombre de demandes de brevet déposées par ses habitants rapporté au nombre d’habitants.

Le Japon est en tête du classement avec 2 900 dépôts par million d’habitants en 2007. La République de Corée arrive en deuxième avec 2 550 dépôts par million d’habitants, puis viennent dans l’ordre les États-Unis, l’Allemagne et l’Australie avec des valeurs inférieures à 1 000 dépôts par million d’habitants.

Au Maroc, sur les 932 demandes de brevets d’invention enregistrées en 2007, 150 demandes seulement sont l’œuvre de marocains :

• En effet, plus de 80 % des demandes de brevet déposées au Maroc sont d’origine étrangère.

• Les demandes de brevet d’origine marocaine sont pour la plupart déposées par des personnes physiques (74,7 % ). En effet, seulement 4,4 % du nombre total des demandes de brevet déposées au Maroc en 2007 sont dues aux entreprises d’origine marocaine.

Même si des efforts ont été réalisés ces dernières années au Maroc, avec le lancement de plans sectoriels clairs, des incitations en faveur de la R&D, la protection de la propriété intellectuelle et des infrastructures technologiques, les moyens restent dispersés et on manque encore de vision.

Au Maroc, nous avons toujours un problème de valorisation de la recherche, et la culture de l’innovation n’est pas très développée, on doit créer cet ecosystème de l’innovation

4- Le Cluster Electronique de Mohammedia, s’inscrit dans le cadre de la déclinaison territoriale du Pacte Nationale de l’Emergence Industrielle signé le 13 février 2009. Quelle mission pour le Cluster?

NB: Le Cluster Electronique et Mécatronique est d’abords une initiative privée portée par M.TANTA autour d’industriels marocains ayant un vécu industriel, surtout en Europe

Ensuite est venu, le pacte national de l’émergence industriel, qui prévoit, dans le cadre de sa déclinaison territoriale, la mise en place de pôles de compétitivité au niveau régional et autour des secteurs à fort potentiel de croissance, Compte tenu de l’importance des clusters et pôles de compétitivité en tant qu’instruments favorisant l’essaimage de la culture de l’innovation au sein des entreprises, l’ancrage territorial des activités industrielles et la mobilisation des entreprises, des centres de recherche et établissements de formation dans le cadre d’une démarche partenariale destinée à dégager des synergies autour de projets de R&D et innovants orientés marché.

La vision du GE3M peut être déclinée comme suit :

• Valoriser la prestation de sous-traitance par l’industrialisation et le design.