Commentaire composé incipit bel ami
Commentaire de texte : Commentaire composé incipit bel ami. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar maemaemae21 • 12 Mai 2020 • Commentaire de texte • 1 282 Mots (6 Pages) • 3 394 Vues
Commentaire-composé : Incipit de Bel-Ami de Maupassant
Guy de Maupassant est un écrivain français né en 1850. Disciple de Flaubert, il écrit, outre des recueils de nouvelles et des articles de journaux, six romans dont Bel Ami en 1885. Ce roman satirique et réaliste narre l'ascension sociale de son héros Georges Duroy, ancien militaire reconverti en petit employé de bureau, qui va devenir, grâce à ses maîtresses, l'un des journalistes les plus en vue de Paris.
Le roman s'ouvre avec un portrait en action de son héros marchant dans la rue. Ce portrait intrigue d'emblée le lecteur, qui découvre, un homme fer, dont la présence imposante se remarque, et qui, malgré une certaine pauvreté insolente, semble avancer inéluctablement vers un destin prometteur. Nous pouvons alors nous demander dans quelle mesure, ce portrait du personnage principal, placé ainsi en incipit du récit, est annonciateur du destin qui l'attend.
1/ Portrait d'un homme fer dont la présence se remarque.
1a) Une démarche fière de soldat.
A travers le premier paragraphe du texte on peut voir que Georges se sent au dessus. Le narrateur nous fait part de son comportement lorsqu’il sortit du restaurant. « il portait beau, par nature et pas pose d’ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d’un geste militaire et familier ». On comprend donc que Georges se tient de même par habitude et manque d’avoir ce grade de sous-officier.
1b) Une présence qui en impose.
Grace à la description et la liste des caractéristiques mettant en valeur Georges que Guy de Maupassant vient de faire, nous permet de comprendre que c’est un homme imposant. Le fait qu’il « cambra sa taille » montre qu’il veut se mettre en valeur et s’imposer au près de tous. Georges Duroy veut tout faire pour se faire remarquer, attirant le regard des dames dans le restaurant, bousculer les passants dans la rue, battant le pavé donc faire du bruit.
1c) Une confiance en soi apparente et visible.
Georges étant un ancien homme militaire, est un homme qui doit faire preuve de confiance en soi, et il en joue. Pour montrer sa supériorité, il méprise les autres dîneurs. Le narrateur nous décrit « un regard rapide et circulaire », « un de ces regards de joli garçon, qui s’étendent comme des coups d’épervier ». Ici le mot épervier désigne un filet de pêche. Cette comparaison avec la pêche est représentative de son rapport aux femmes. Il chasse tout au long de son roman celles qui lui paraissent intéressantes car susceptible de l’aider dans son ascension sociale. Georges Duroy aime se sentir aimé et au centre de toutes les attentions, surtout des femmes. De même la gradation « l’air de toujours défier quelqu’un » rend son attitude conquérante assez ridicule, dessinant un héros ambitieux mais sans réelle compétence.
2/ Une apparence trompeuse qui cache une certaine misère.
2a) Un héros sans le sou.
Dans cet incipit l’argent apparait même avant le personnage principal « quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant ». C’est un jeune homme pauvre, « il lui restait en poche juste deux francs quarante pour finir le mois », il mène une vie modeste et son seul « grand plaisir » et d’aller boire une bière le soir « deux blocks sur le boulevard ». On peut penser que George a un esprit calculateur voir mesquin. Il préfère garder son peu d’argent qu’il lui reste pour des « collations au pain et au saucisson, plus deux blocks » que pour de vrais repas. La pauvreté de Duroy est sans cesse rappelée au detour d’une phrase « son chapeau a haute forme assez défraîchi », « habillé d’un complet de soixante francs ».
2b) Une apparence « de mauvais sujet » de bas quartiers.
Au cours de l’incipit on voit que Georges Duroy fait des calculs lui permettant de savoir ce qui est le plus avantageux pour lui pour qu’il puisse se nourir. Outre sa pauvreté, o n peut penser que c’est un « mauvais sujet », son comportement vis à vis des autres est peu poli « il avançait brutalement dans la rue pleine de monde, heurtant les épaules, poussant les gens pour ne point se déranger de sa route. ».
Son portrait physique laisse aussi penser qu’il ressemblait bien au « mauvais sujet » des romans populaire. Pour mieux comprendre Guy de Maupassant nous le décris alors de « grand, bien fait, blond, d’un blond châtain vaguement roussi, avec une moustache retroussée, qui semblait mousser sur la lèvre, des yeux bleus, clairs, troués d’une pupille tout petite, des cheveux frisées naturellement, séparés par une raie au milieu de crâne ». Ce sont les caractérisques du « mauvais sujet’ d’après Maupassant et Georges rentre bien dans ses critères.
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