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Conscience et responsabilité

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prendre ce qu’il est. En d’autres termes, la conscience permet à l’homme d’être en phase avec lui en faisant l’effort pour se définir lui-même et se représenter. Pour cela, il revient à lui-même afin d’avoir l’idée de ce qu’il est en cherchant tous les indices pour mieux se connaître. L’être humain est donc à la fois, acteur et spectateur de sa propre vie de la manière qu’il a de se dédoubler pour mieux comprendre son existence. Il ne vit pas spontanément tels que la nature et les animaux qui appartiennent entièrement au monde, sans se poser de question. Au contraire, l’homme, lui, vit dans la représentation de lui-même. Ce qui revient à dire qu’il se reconnait dans les transformations qu’il fait au monde, pour le rendre sien et y mettre son empreinte. En effet, lorsque une personne procède à la création d’une œuvre d’art, elle recherche en réalité à exprimer ce qu’elle est pour en prendre conscience ensuite. On peut donc dire que l’être humain cherche à se retrouver lui-même à travers les objets extérieurs.

Par conséquent, l’être conscient a besoin de limites déterminées par la responsabilité pour comprendre la gravité de ses actions et les éviter. Celle-ci est individuelle, et impose le devoir d’assumer ses actes et d’y répondre. Nous devons aussi, en tant qu’êtres conscients, surveiller ce qui est sous notre responsabilité tels que notre environnement extérieur ou encore les personnes dépendantes de nous. On parle alors d’une responsabilité morale, puisqu’elle n’est pas concrète et matérielle, mais implique un engagement éthique à être vigilant, que nous nous devons de satisfaire. De cette façon, les parents sont responsables de leurs enfants mineurs, et doivent répondre de leurs bêtises car ces derniers sont sous leur surveillance. L’être humain est donc principalement responsable par rapport quelque chose ou quelqu’un. La responsabilité morale n’est cependant pas notre unique limite ; nous sommes aussi responsables aux yeux de la loi. La responsabilité juridique impose à l’homme d’être responsable et redevable de ses actes devant la loi. En tant que citoyen nous avons l’obligation d’obéir à certaines règles mises vigueur afin de garder le calme dans une communauté. Pour cela l’autorité juridique nous inflige des sanctions cette fois-ci concrètes, et relatives à la gravité de nos actions. De cette manière, dans le cas d’un mauvais stationnement, nous prenons une contravention à payer, en tant que rendement de compte au près de la loi. La responsabilité est donc premièrement morale, et suppose des règles d’éthique à respecter que nous nous sommes imposées mentalement. Puis, elle est aussi juridique et implique des lois universelles que nous nous devons d’obéir sous peine de sanctions réelles et définies par l’autorité.

En définitif, la conscience est une notion propre à l’homme qui lui permet de prendre connaissance de son existence dans un monde extérieur à son entité. Il doit, en l’occurrence, en respecter les règles en tant qu’être responsable au niveau moral et juridique. Mais de quoi l’homme est-il réellement responsable ?

II. L’éthique de la responsabilité

L’être humain est tout d’abord responsable de ses actions propres. Le monde extérieur est certes indépendant de l’homme, mais celui-ci s’en approprie en procédant aux transformations comme vu précédemment. Le monde est donc indissociable de l’être, puisqu’il lui appartient comme tout à chacun. Ainsi, dès l’instant où l’être est conscient, il comprend théoriquement l’influence de ses agissements sur l’environnement externe puisque la conscience lui permet d’avoir une autorité sur lui-même. Grâce à elle, nous pouvons imaginer ce que nous allons faire ou se rendre compte de ce que nous avons fait. C’est pourquoi nous pouvons nous juger, et ressentir le sentiment de responsabilité. En effet, tous nos gestes changent la relation que nous avons avec le monde parce qu’elle peut avoir des conséquences à grande portée que seule la conscience nous permet de comprendre. Chacun est alors en totale lucidité face aux actes qu’il accomplit, et en assume sa responsabilité puisqu’il décide de la plus infime de ses actions. Si bien que l’homme doit toujours avoir présent à l’esprit, l’idée de ce qu’il fait. Par conséquent, l’unique meurtre de François Ferdinand d’Autriche, en 1914, fut le déclencheur de la première guerre mondiale, et de milliers d’autres morts. Le seul acte d’un être, l’assassin, a ainsi marqué l’histoire, le monde et les esprits, d’une terrible période qui restera à jamais dans les mémoires. Il s’agit alors, en tant qu’être responsables, d’assumer les conséquences de tous nos actes, peu importe leurs gravités, puisque nous possédons la faculté du devoir être qu’est la conscience.

Néanmoins, l’homme peut parfois être guidé par des passions irréfléchies. Freud détermine d’ailleurs l’inconscient pour définir cette zone d’ombre de l’esprit qui donne naissance aux désirs de l’être humain. Selon lui, ce n’est pas la conscience mais bien l’inconscience qui décide en nous et détermine le désir. Mais alors, l’homme est-il toujours responsables de ses actes, même lorsque nous sommes poussés par un désir inconscient ? La réponse est oui, dès lors le désir nous appartient, à nous, êtres conscients, nous en sommes responsables.

C’est le propre de l’homme de maîtriser ses pulsions en acceptant de vivre la frustration du non-passage à l’acte dans un objectif de transcendance. Etre humain, c’est être capable, contrairement à l’animal, d’opérer un retournement.

III. Ce sont nos actes qui nous définissent.

C'est-à-dire que l’homme est libre de choisir ses actes et personne ne peut le faire à sa place. Comme nous l’avons vu plus tôt, il a le contrôle de ces derniers, comme dans sa manière de s’abstenir de les commettre. La moindre action qui m’engage, nécessite une décision de ma part pour pouvoir la faire. Même le plus infime des gestes comme marcher suppose que je le décide ou que j’y pense nécessairement car rien ne se passerait sinon. Le libre arbitre est donc une notion qui implique notre conscience et notre responsabilité.

L’homme choisit donc de commettre tous ses agissements sans exceptions, dans sa condition d’être libre. En conscience, et donc responsable de ces choix, l’être humain détermine son identité à travers eux. Nous pouvons dire cela car ils exposent nos valeurs, et évoquent notre conscience et responsabilité morale. L’être humain est de cette façon un sujet, qui a une dignité au contraire des animaux et objets. Et ce sujet a une idée, une image de lui-même, en fonction de la considération que lui porte son entourage. Il se voit comme les autres le voient, et autrui nous juge par rapport à nos choix. De plus nos choix engendrent des actions qui ont influence sur moi et avec lesquelles je dois apprendre à évoluer. L’homme se transforme au fur et à mesure du temps, selon ses expériences. Prenons un exemple simple ; un jeune enfant est attiré par la flamme d’une bougie, mais n’en connait pas le vrai danger. Une fois s’être brûlé en la touchant, ce dernier ne recommencera alors plus car il aura apprit de son erreur. Sartre disait d’ailleurs dans l’existentialisme est un humanisme : « L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie. » Selon Sartre, la nature d’une personne ne se définie donc pas directement dès la naissance, mais à besoin de se construire tout au long de sa vie par rapport à ses choix et ses agissements.

Si l’homme n’est

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