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Corpus : Jean de la Fontaine "le loup et l'agneau, Voltaire "le loup moraliste" , Alfred de Vigny " la mort du loup" et Albert Vidalie "les loups sont entrés dans paris"

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Par   •  5 Mars 2017  •  Dissertation  •  2 637 Mots (11 Pages)  •  3 551 Vues

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Dans ce corpus nous allons étudier trois textes, le premier est une Fable du premier recueil de fables de jean de la fontaine intitulée « le loup et l’agneau » et publiée en 1668. Cette fable a pour but de critiquer la monarchie de louis XIV à travers la personnification des animaux et ainsi d’éviter la censure. Cette fable a un registre tragique. Jean de La Fontaine, né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mort le 13 avril 1695 à Paris, est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables. Le deuxième texte est un poème de Voltaire, intitulé « le loup moraliste » publié en 1761. Dans ce poème, voltaire effectue une satire du pape et de la religion à travers l’utilisation d’un langage imagé a la manière de Jean de la fontaine. Ce poème a un registre ironique. François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris, ville où il est mort le 30 mai 1778, est un écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIᵉ siècle. Le troisième texte est un poème du recueil « les destinées », « poèmes philosophique », intitulé « la mort du loup » et publié en 1864. C’est un poème d’Alfred de Vigny, né le 27 mars 1797 à Loches, et mort le 17 septembre 1863 à Paris, 8ᵉ, c’est un écrivain, romancier, dramaturge et poète français ce poème a un registre tragique. Le quatrième texte est une chanson écrite par Albert VIDALIE, en 1967, intitulée « les loups sont entrés dans Paris » et interprétée par Serge Reggiani. Il s’agit d’une chanson assez ouverte, on peut penser que l’invasion des prussiens en 1870 et celle des allemands en 1940 est imagée par l’invasion des loups dans Paris. Cette chanson peut être considérée comme une fable moderne et intemporelle. Elle a un registre dramatique. Albert Vidalie, né à Châtillon le 25 mai 1913, et mort à Paris le 8 juin 1971, est un écrivain, scénariste, parolier français. Sergio Reggiani, dit en français Serge Reggiani, né le 2 mai 1922 à Reggio d'Émilie et mort le 22 juillet 2004 à Boulogne-Billancourt, est un acteur et un chanteur français d'origine italienne. Tout d’abord nous allons étudier l’anthropomorphisme des animaux à travers les différents champs lexicaux et les différents comportements. Ensuite nous verrons les caractéristiques de ces animaux : à travers leur caractère et leur catégorie sociale étudierons les comportements des différents personnages. Puis nous les mettrons en opposition. Pour finir nous verrons comment est effectuée la critique de la société et des comportements humains à travers l’étude de la société contemporaine des auteurs, de la religion et de l’étude des comportements humains. Tout cela pour montrer que le fait d’utiliser les animaux permet aux auteurs d’effectuer des critiques sur la société de leur temps ainsi que sur les comportements humains.

Tout d’abord l'anthropomorphisme est l'attribution de caractéristiques du comportement ou de la morphologie humaine à d'autres entités comme des dieux, des animaux, des objets, des phénomènes, voire des idées. Dans les textes de jean de la fontaine et de Voltaire, l’anthropomorphisme est présent à travers les valeurs humaines notamment avec son champ lexical : texte 1 = « témérité » l.9, texte 2 = « donner un jour des leçons a son fils » l.2 « honnête » l.4 « soyez toujours le même » l.13 texte 4 « le père », « ongles ». Les caractéristiques physiques également entrent en compte « ses grand yeux ».

L’anthropomorphisme se voit également par l’attitude et le comportement des personnages, en effet les animaux ont dans ces textes des comportements humains tel que le rire « il se mit à rire à ce coup » l.32, la colère « dit le loup avec colère » « dit cet animal plein de rage » « il faut que je me venge », dans le texte 3 le loup est qualifié de « père ». Dans ces textes il y présence d’un dialogue entre deux animaux, on en déduit qu’ils ont accès a la parole, exclusivement réservée aux humains.

Dans les textes 1 et 3 le loup inspire la terreur, en premier lieu de par le vocabulaire qui lui est associé « dit cet animal plein de rage » l.8 « reprit cette bête cruelle » l.18. Le loup a habituellement un pelage assez fonce, tendant vers le noir. Or le noir en littérature est associé à la mort, au mal. En effet dans les textes, le loup est suivie d’une mort omniprésente ; tout d’abord dans le premier texte le loup commet un meurtre sans fondement. « Le loup l’emporte et le mange sans autre forme de procès » l.28-29, dans le texte de Voltaire, le meurtre est plusieurs fois mentionné, toujours à cause d’un loup « que de sucer le sang des malheureux moutons » l.16, « le petit vit alors, dans la gueule du loup, de la laine et du sang qui dégouttait encore » l.31-32. Dans le texte 3, c’est le loup lui-même qui est tué, cette mort est relatée avec beaucoup de réalisme ce qui en accentue la cruauté « qui traversaient sa chair » « tout baigné de son sang ». Dans le texte 4, les loups sont présentés comme des ombres, on ne ressent pas leur présence à travers la lecture de ce texte mais on ressent ce que ressentent les habitants à leur approche. Dans cette chanson également la mort est omniprésente « et nourrit ses deux cents petits avec les enfants de Passy » ce passage de la mort dans le texte est moins détaillé que les précédents mais pas moins touchant puisque l’auteur précise que ce sont des enfants. Le loup est associé à un personnage d’un rang assez élevé, notamment dans les deux premiers textes, l’agneau vouvoie le loup, ce qui est une marque de respect « sire, répondit l’agneau, que votre majesté ne se mette pas en colère », alors que le loup le tutoie, également le loup est représenté comme un père dans le texte de voltaire, donc on peut affirmer que le loup a un ascendant sur les autres personnages.

Les autres personnages dans ces textes tels que l’agneau, les humains, et le louveteau, sont inférieurs au loup. En effet, l’agneau, au vue de son respect et sa soumission au loup, représente la condition de vie des hommes sous la monarchie absolue de louis XIV. Le louveteau quant à lui représente le peuple face au pape. La sagesse du loup face à sa morte dans le texte d’Alfred de Vigny fait contraste avec les faiblesses des hommes.

Dans le texte de jean de la fontaine l’agneau vouvoie le loup ce qui est une marque de respect et de politesse « Sire, répond l’agneau, que votre majesté ne se mette pas en colère » l.10-11 ; le loup quant à lui le tutoie « tu seras châtié de ta témérité » l.9. Cela montre le rapport social qui les divise. En effet le loup a un ascendant sur l’agneau, de par sa force et de par son Age. « Je tète encor ma mère » l.21. On a ici une allégorie du pouvoir absolu de louis XIV sur ses sujets. De la même manière dans le texte de voltaire, le loup utilise son emprise et son ascendant sur son fils pour lui faire appliquer des règles que lui-même ne respecte pas : « et vient bien fourré, gros et gras, prêcher contre la bonne chair. » l.44-45. Dans le texte d’Albert Vidalie, le loup représente l’invasion des prussiens en 1870 et celle des allemands en 1940, cela montre à quel point la guerre a eu de l’influence sur la vie de la population « cessez de rire charmante Elvire, les loups sont entrés dans Paris »

La personnalisation des animaux est ici utilisée pour dénoncer, pour critiquer la société et les comportements humains à travers la monarchie et l’abus de pouvoir, mais encore à travers la religion et pour finir à travers l’injustice. Nous avons tout d’abord une critique de l’abus de pouvoir, notamment dans les textes 1, et 3. En effet dans le texte 1 l’agneau est clairement soumis au loup : vouvoiement « que votre majesté » l.10, l’agneau se défend avec des arguments clairs et logiques « comment l’aurait-je fait si je n’étais pas né » l.20 que le loup dément : C'est d'abord un fait matériel qu'il reproche à l'agneau : "troubler [son] breuvage" (vers 7). Le loup n'attend pas la réponse de l'agneau, il dément ses propos sans même les avoir écoutés, d’où la présence du futur : "Tu seras châtié" (vers 9). Le loup nie l’évidence, en effet il répète son accusation plusieurs fois sans tenter d’être juste avec l’agneau, il ignore ses propos : "Tu la troubles" (vers 18). Le loup s’enfonce encore plus dans ses accusations lorsqu’il remet sur la discussion un agissement de l’année antérieure « l’an passé" ("tu médis", vers 19). Par ses répétitions et son manque logique, le loup fait preuve de mauvaise foi même s’il tente de le camoufler sous des arguments douteux. Il finit par "On me l'a dit : il faut que je me venge." L.26 alors que c’est un mensonge. L'agneau est un être doux et innocent, honnête et respectueux. Son argumentation est à l'opposé de celle du loup. Il cherche à être rationnel et juste mais il perd pied face aux attaques hargneuse du loup. Quels que soient les arguments de l’agneau le loup a déjà décidé de la fin du débat. Malgré la justice et l’innocence de l’agneau,

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