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Eco L2 AES

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revenus actuels. pas

Selon la théorie du cycle de vie de Franco Modigliani et l’hypothèse du revenu permanant de Milton Friedman, la fonction de consommation est une fonction du revenu permanent. L’approche ricardienne de la dette publique utilise la logique du consommateur tourné vers l’avenir pour analyser l’impact de la politique budgétaire.

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1- La logique de base de l’Equivalence Ricardienne (ER) Question: Quelle est la réaction du consommateur tourné vers l’avenir à une réduction fiscale sans aucune réduction des dépenses publiques?

L’Etat qui emprunte aujourd’hui devra ↑ demain les impôts pour rembourser. Donc une ↓ de T financée par la dette publique ne réduit pas le prélèvement fiscal: elle ne fait que le réaménager dans le temps. Ceci n’affecte pas le revenu permanant et n’augmente pas la consommation. On peut présenter ce résultat d’une autre manière:

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Supposons que l’Etat emprunte 100€ au citoyen représentatif pour accorder à celui-ci une ↓ d’impôt de 100€. Donc: Du côté de l’emprunt (l’Etat): L’Etat doit au citoyen 100€ plus les intérêts. Du côté de l’impôt (le citoyen): En tant que contribuable, il doit à l’Etat 100€ plus les intérêts.

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Donc, l’emprunt ne rend le citoyen ni plus riche ni plus pauvre. Donc la dette publique équivaut à des impôts futurs et si le consommateur est tourné vers l’avenir les impôts futurs sont équivalents à des impôts actuels. Donc financé l’Etat par l’endettement revient au même que le financer par les impôts. On appelle cette interprétation l’équivalence ricardienne. 14

Question: Quelle est l’implication de cette ER? Réponse: une réduction fiscale financée par l’emprunt laisse inchangée la consommation. En effet, les ménages épargnent une part de leur revenu disponible pour payer l’impôt qui leur sera demandé demain. Cette ↑ de l’épargne privée compense la baisse de l’épargne publique ⇒ S reste inchangée.

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Donc la ↓ de T n’a aucun effet (prévu par les approches traditionnelles). Remarque: L’ER ne signifie pas que toutes les modifications des politiques budgétaires sont non pertinentes. En effet, les PB influencent l’épargne du consommateur si elles ont un impact sur les dépenses actuelles et futures.

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Si l’Etat ↓ T aujourd’hui parce qu’il projette de ↓ G dans l’avenir ⇒ le consommateur comprend que ↓ T d’aujourd’hui n’exigera pas une ↑ T demain ⇒ avoir le sentiment d’être plus riche ⇒ ↑ C.

Conclusion: Donc c’est ↓ G plutôt que ↓ T qui stimule la consommation. L’annonce d’une ↓ future de G ⇒ ↑ C même si les impôts actuels restent inchangés, car la ↓ G ⇒ des impôts moins élevés dans un avenir plus au moins proche.

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2- La contrainte budgétaire de l’Etat

Pour comprendre le lien entre la dette publique et les impôts futurs, considérons deux périodes. Période 1: l’Etat prélève T1 et dépense G1 Période 2: l’Etat prélève T2 et dépense G2 On veut savoir si les recettes fiscales aux deux périodes ont une liaison avec les dépenses publiques des deux périodes.

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En période 1: Le déficit budgétaire est: L’Etat finance ce déficit (D) par emprunt. En période 2:

L’Etat doit prélever suffisamment d’impôt pour rembourser la dette plus les intérêts.

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Pour trouver l’équation reliant impôts et dépenses, nous utilisons la définition de D. On a:

A partir de l’équation: On obtient: On appelle cette dernière équation la contrainte budgétaire de l’Etat.

Cette dernière équation relie les dépenses des deux périodes aux impôts des deux périodes.

Elle indique que la valeur actualisée des dépenses publiques doit être égale à la valeur actualisée des recettes de l’Etat.

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La contrainte budgétaire montre la liaison entre les modifications des politiques budgétaires aujourd’hui et demain. En effet: Si en période 1, l’Etat ↓ l’impôt mais non ses dépenses, il entame la deuxième période avec une dette. Cette dernière le contraint à ↓ ses dépenses ou augmenter ses impôts.

3- Les consommateurs et les impôts futurs

Selon l’interprétation ricardienne, pour fixer leur consommation, les consommateurs anticipent rationnellement les impôts qu’implique la dette publique.

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Question: Cette hypothèse est-elle correcte?

A) La myopie Selon l’ER, si l’Etat emprunte pour financer les dépenses, le consommateur rationnel anticipe les impôts nécessaires à l’avenir pour rembourser la dette ⇒ une grande connaissance des faits et la capacité de prévoir l’avenir.

Les tenants de l’approche traditionnelle de la dette publique sont convaincus que les impôts futurs n’influencent pas la consommation courante pour les raisons suivantes:

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Selon l’approche traditionnelle, les gens sont myopes. Car: -Ils ne comprennent pas totalement les implications des déficits publiques. - Ils peuvent imaginer que les impôts futurs resteront inchangés par rapport à leur niveau actuel ⇒ ↑ du revenu permanent ⇒ ↑ C. Dans ce cas: ↓T ⇒ ↑ C ⇒ ↓ de l’épargne nationale.

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B) Les générations futures Selon l’approche traditionnelle de la dette publique: Les consommateurs sont convaincus que la dette publique ne les affectera pas euxmêmes mais bien les générations futures. La dette publique constitue alors un transfert de richesse des générations futures de contribuables (qui devront payer la ↑ T ) vers la génération actuelle (qui bénéficie de la baisse de l’impôt)

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- La dette publique constitue alors un transfert de richesse des générations futures de contribuables (qui devront payer la ↑ T ) vers la génération actuelle (qui bénéficie de la baisse de l’impôt). - La ↓T stimule la consommation en offrant à la génération actuelle la possibilité de consommer aux dépens des générations futures.

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Remarque: L’économiste Robert Barro a contré cet argument en le retournant en faveur de l’approche ricardienne. Selon R.B:

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Les générations futures sont les enfants et les petits-enfants de la génération actuelle, elles ne peuvent être considérées comme des acteurs économiques indépendants. - Les générations actuelles se préoccupent des générations futures (c’est ce qu’on observe dans les cadeaux que nombreuses personnes font à leurs enfants sous la forme d’héritage au moment de leur décès)

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-Selon R.B, l’unité décisionnelle n’est pas l’individu, qui ne vit qu’un nombre fini d’années, mais bien la famille qui se perpétue indéfiniment. - Donc, les gens décident de niveau de consommation en se fondant non seulement sur leurs propres revenus, mais également sur le revenu des membres futurs de leur famille.

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Conclusion: - Donc, la ↓T financée par l’emprunt ⇒ ↑ du revenu de l’individu mais pas le revenu permanent de sa famille. Donc, les individus économisent la réduction d’impôts et le laissent en héritage à leurs enfants (qui seront en mesure de payer l’impôt

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