Explication de « Nuit Rhénane » d’Apollinaire.
Commentaire de texte : Explication de « Nuit Rhénane » d’Apollinaire.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar fred62 • 14 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 662 Mots (3 Pages) • 312 Vues
Explication de « Nuit Rhénane » d’Apollinaire.
Introduction : En 1913 paraît le recueil Alcools qui mêle tradition et modernité. Le poète y inclut le cycle des rhénanes, inspiré par son séjour en Allemagne, où il est précepteur chez la vicomtesse de Milhau. Ce séjour marque profondément le poète puisqu’il a songé à intituler son recueil Le vent du Rhin. « Nuit Rhénane » est le premier poème des rhénanes et décrit la griserie collective de l’homme et de la nature et fait appel à l’univers légendaire qui mêle la réalité et la fable. Nous pouvons nous demander comment le poète cherche à échapper à la légende inquiétante par le recours à une réalité rassurante.
Premier quatrain : Dans le vers 1 on trouve le thème qui inspire le poème : l’ivresse. Le rythme du vers 4/4/4 mime l’ivresse. L’adjectif « trembleur » est rare dans cet emploi et la comparaison avec la flamme peut être un symbole amoureux. Le vers 2 introduit la légende . L’impératif invite à écouter une chanson lente et mélancolique. Entre les vers 2, 3 et 4 il y a deux enjambements successifs. Cette chanson s’identifie au discours d’une vision présentée comme une réalité. La légende peuple la nuit de figures maléfiques et obsessionnelles. La « lune » renforce le mystère et « leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds » suggère l’image maléfique du serpent.
Deuxième quatrain :Dans ce quatrain le poète essaye de conjurer la légende par la réalité. Il fait appel à des femmes palpables et charnelles. Dans le vers 5 L’impératif invite au chant et à la danse pour produire la joie et couvrir la voix du batelier. La « ronde » est l’espace rassurant du cercle et a un aspect enfantin. Dans le vers 6 le poète veut échapper à l’irrationnel, à la chanson maléfique du batelier.
Entre les vers 7 et 8 il y a un enjambement. Le poète fait appel à des femmes rassurantes, réelles. Elles sont blondes, ce sont des figures féminines sages et stéréotypées. Leurs « nattes repliées » forment une chevelure maîtrisée et rassurante. Mais cette tentative est un échec.
Troisième quatrain : Dans ce quatrain la voix de la fable l’emporte, le rêve triomphe. Dans le vers 9 « le Rhin » est répété deux fois, c’est un lieu légendaire qui suscite l’ivresse. Les assonances en ( i) et les allitérations en peuvent représenter l’ivresse. L’ivresse du Rhin peut s’expliquer par le reflet des vignes sur son eau. Dans le vers 10 « l’or des nuits » est une métaphore pour le reflet de la lune ou des étoiles. La construction syntaxique de ce vers est bizarre mais correcte.
Entre les vers 11 et 12 il y a un enjambement. Dans le vers 11 la voix continue « toujours à en râle-mourir », cette évocation de la mort est peut-être une image de la peine amoureuse. En tout cas la légende l’emporte. Dans le vers 12 on retrouve les figures légendaires : « Ces fées aux cheveux verts » qui sont maléfiques. Le verbe « incantent » est un néologisme, qui vient d’incantation, c’est-à-dire l’emploi de paroles magiques. Ces figures des fées rappellent les nixes germaniques( nymphe des eaux dans les légendes germaniques ).
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