FABLES et Biographie de l’auteur, Jean DE LA FONTAINE

La poésie : Les Fables de La Fontaine et Les fleurs du Mal de Charles Baudelaire

Biographie de l’auteur, Jean DE LA FONTAINE :

Né à Château-Thierry, dans la campagne picarde, le 8 juillet 1621, Jean de La Fontaine grandit en se passionnant pour la lecture d’œuvres antiques. Après le collège, il passe 18 mois à l’Oratoire à partir de 1641. Cependant, ne se passionnant pas pour les études religieuses, il préfère aller étudier le droit à Paris et obtiendra son diplôme d’avocat en 1649. Parallèlement à ses études, il fréquente un salon de jeunes passionnés de littérature, les "chevaliers de la table ronde" et compose ses premiers vers.

Poète et conteur, Jean de la Fontaine a surtout marqué l’histoire par ses Fables. Auteur prolifique, il a vécu de sa plume grâce à la vente de ses recueils mais également en se plaçant toute sa vie sous la protection financière de plusieurs protecteurs. Son œuvre fut alors très appréciée de la Cour de Louis XIV. Elle occupe aujourd’hui une place de choix dans le patrimoine culturel français et certains préceptes des fables font même partie de la sagesse populaire.

En 1668, La Fontaine publie son premier recueil de Fables qui connaît un immense succès. Il rassemble 124 fables dédiées au dauphin. Le poète y met en scène des animaux pour critiquer les hommes et dénoncer les grands problèmes de son époque. Après la mort de la duchesse d’Orléans en 1672, La Fontaine se place sous la protection de Madame de La Sablière.

Il décède le 13 avril 1695, à Paris.

Les cinq fables que j’ai choisies :

• Le loup et l’agneau

La première fable que j’ai choisie est le Loup et l’Agneau, située au milieu du livre I. Dans cette fable, il mêle l’oral et l’écrit ainsi que le familier et le soutenu. Par exemple, « Nous l’allons montrer tout à l’heure. » (V.2) est une parole écrite tandis que « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? […] » est une parole orale.

L’écrivain ouvre sa fable sur la morale : « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Par cette morale, il critique implicitement l’inégalité de la justice de son époque (La France était alors gouvernée sous Louis de France ou le Grand Dauphin, fils de Louis XIV), où les puissants, représentés par Le Loup, l’emportent toujours face aux plus faibles, ou aux plus pauvres, symbolisés par l’Agneau, qu’ils soient justes ou pas.

Enfin, j’ai décidé d’analyser cette œuvre car c’est l’une des fables les plus connues de La Fontaine, et j’ai beaucoup aimé la façon dont Jean de La Fontaine démonte sa morale.

Un agneau boit et un loup arrive pour lui dire qu’il est en train de troubler son breuvage, le loup veut punir l’agneau de son insolence et pour aucune raison il mange l’agneau

• Les membres et l’estomac

Situé au début du livre III, toujours dédié au Dauphin, « Les Membres et l’Estomac » propose une réflexion sur la royauté, représenté par « Messer Gaster », c’est-à-dire l’estomac. Dans ce récit, il utilise donc une allégorie, il défend la « grandeur royale » (V. 24) :[pic 1]

Le choix de faire l’éloge de la fonction royale est compréhensible, car au XVIIème siècle, les écrivains dépendaient de la protection et du mécénat du roi ainsi que des personnes influentes de la cour (mécénat : Soutien financier ou aide logistique ou humaine apporté à une cause, de façon désintéressée.)

Cependant, La Fontaine enchâsse un second récit (V. 33-44) qui lui permet de prouver l’efficacité des fables. On voit donc que le fabuliste cherche bien à faire passer des messages et non seulement à distraire ou encore à instruire.

J’ai analysé cette œuvre car j’ai directement compris le message caché de cette œuvre peut-être un peu hypocrite sachant que dans l’œuvre précédente, La Fontaine critiquait cette grandeur royale.

Les membres en ont assez de travailler pour une seule personne (Messer Gaster), et ils se rendent compte que l’estomac contribue plus à l’intérêt commun que tous les membres. La fontaine rapporte cela à la royauté exercée pendant au temps de La Fontaine.

• Les Animaux malades de la peste

La Fontaine dédie en 1678 un second recueil, composé des livres VII à XI, à Madame de Montespan. Situé au début du livre VII, La Fontaine raconte, dans « Les Animaux malades de la peste », le rassemblement des animaux afin de trouver une solution au grand problème de la Peste, qui au temps de La Fontaine, était considérée comme une punition divine : « Mal que le Ciel en sa fureur