Fiche Bac
Documents Gratuits : Fiche Bac. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresl’économie se replie avant qu’une nouvelle innovation majeure apparaisse. A court terme ou à long terme, au plan micro ou macroéconomique, l’innovation est toujours ce facteur saccadé et « irrégulier » de la croissance. Le candidat utilisera donc ce document dans la première partie de sa dissertation pour justifier que l’innovation influence fondamentalement la croissance économique.
II - Corrigé
Introduction Il est d’usage d’établir une relation étroite entre l’innovation et la croissance. L’économiste autrichien J. A. Schumpeter voit dans l’innovation le facteur fondamental de la croissance et de ses fluctuations. Mais l’innovation crée-t-elle toujours de la croissance ? N’en est-elle pas parfois la conséquence et ne peut-elle aussi par moments freiner le développement ? Après avoir analysé de quelles manières l’innovation déclenche un processus de croissance, nous évoquerons les difficultés qu’elle peut provoquer dans le développement économique de nos sociétés.
Partie I On définit généralement l’innovation comme l’application d’une invention à des fins économiques. Lorsque l’entreprise réalise une innovation majeure ou radicale comme la mise sur le marché d’un produit nouveau, elle développe un long processus de croissance. D’une part, elle se trouve dans une situation de « rente du monopoleur » qui, par l’importance des profits réalisés, lui permettra d’augmenter ses investissements générateurs d’une croissance future. D’autre part, cette diffusion d’un nouveau produit stimule la demande et entraîne l’augmentation de la production, comme le souligne le document 1.
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Fiche Corrigés
Nº : 25006
ECONOMIE
Série ES
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
Ce phénomène déclencheur de croissance s’observe également pour l’entreprise (document 2), lorsque celle-ci réalise une innovation incrémentale ou mineure. Une amélioration dans la combinaison des facteurs de production grâce à une innovation de procédé ou d’organisation permet en effet de produire un bien à moindre coût, ce qui entraîne une augmentation de la demande. Mais l’innovation déclenche également un cycle de croissance au niveau macroéconomique. La période 1950-1973, selon le document 6, est marquée par un accroissement très fort de la productivité, que ce soit aux Etats-Unis (2,74 %), en France (5,11 %) ou au Japon (7,69 %). On peut y voir en particulier les conséquences du taylorisme ou les débuts du toyotisme qui sont tous deux des innovations qualifiées d’organisationnelles. Enfin il convient de rappeler que les entreprises, par l’augmentation des bénéfices qu’elles retirent des produits innovants, augmentent leur formation brute de capital fixe. Par l’effet multiplicateur de l’investissement, cela conduit à une augmentation générale du développement économique dans le pays.
Partie II L’innovation peut aussi être la conséquence de la croissance. Lorsque la demande est soutenue, les entreprises sont généralement incitées à accroître leurs investissements, en particulier dans l’investissement immatériel de la recherche-développement. Elles peuvent ainsi préparer la recherche d’innovations futures. On constate également que la croissance dans un pays, par l’augmentation des recettes fiscales qu’elle apporte, permet d’accroître le financement de la recherche fondamentale. Cela crée des conditions favorables à la découverte d’inventions qui pourront générer des innovations dans l’avenir. Dans les deux cas, il apparaît que la croissance est le moteur de l’innovation et non l’inverse. Mais l’innovation peut aussi ne pas toujours être un facteur de croissance. Selon le paradoxe de Solow (document 5), malgré l’innovation apportée par la technologie de l’informatique, il n’y aurait pas eu de véritable augmentation de la productivité. Si ce constat devait se vérifier dans l’avenir, cela affaiblirait sérieusement l’hypothèse de la relation entre innovation et croissance. Le document 3 souligne en effet un certain gaspillage du coût de l’investissement des entreprises américaines sans rapport avec la croissance obtenue. Il convient également de relever, comme rappelé dans le document 1, que les entreprises qui n’ont pas innové ou dont l’innovation n’a pas rencontré la demande attendue chez le consommateur sont condamnées à disparaître. Par ailleurs, le document 2 souligne
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