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La notion d’environnement (et ses composantes) et l’évolution de sa relation avec l’Homme.
Tenue à Stockholm en 1972, la première Conférence internationale sur l’environnement a donné la définition suivante de l’environnement : "l’environnement c’est tout ce qui entoure l’Homme". Mais, on s’en doute, la notion d’environnement est tellement plus vaste qu’on ne peut la définir en si peu de mots. Dans l’étymologie occidentale, le terme "écologie", science de l’environnement, provient de la racine grecque "oikos" qui signifie "habitat", alors qu’en langue arabe, le terme "Al bay’a" (environnement) procède de la racine "bawa’a" qui donne le verbe "tabawwa’a" (habiter, s’établir). Citons à titre d’illustration le verset coranique suivant : "Nous avons inspiré à Moïse et à son frère : Etablissez (tabawwa’a), pour votre peuple, des maisons en Egypte" (Younes, verset 87). Dans cet exemple, le terme arabe "tabawwa’a" est utilisé dans le sens d’établir un logement ; il peut être également utilisé dans le sens de résider, de demeurer, ainsi le verset : "Ceux qui auront cru et qui auront accompli des œuvres bonnes, Nous les ferons demeurer pour toujours, dans le Jardin, au milieu de salles sous lesquelles coulent les ruisseaux" (L’Araignée, verset 58).
Dans un hadith rapporté par Muslim, le Prophète, paix et salut soient sur lui, dit : "Me mentir est autrement plus grave que mentir à quelqu’un d’autre; celui qui me tient sciemment des propos mensongers sera logé dans la place qu’il mérite en Enfer". Dans cette occurrence, recouvrant le même champ sémantique, le terme "tabawwa’a" est utilisé dans le sens de "loger".
Le nom dérivé de la racine arabe "bawa’a" est "bay’a" qui signifie "habitat" mais qui réfère aussi à l’espace où l’Homme s’établit ou élit domicile.
Par extension, l’écologie définit l’environnement comme étant : "le milieu où l’Homme vit et interagit avec les phénomènes naturels et humains qui l’entourent".
Dans ce contexte, les écologistes parlent d’écosystème, unité environnementale intégrée qui englobe des composantes organiques vivantes. Ces composantes interagissent avec leur environnement naturel inanimé suivant un ordre divin précis et équilibré qui leur permet de maintenir leur rôle dans la reproduction de la vie(1).
Cet écosystème se divise en quatre catégories de composantes :
1- Catégorie des éléments abiotiques : elle se compose d’éléments naturels non vivants qui renferment la totalité des ressources indispensables à la vie. Dans cette catégorie appelée aussi "catégorie constante", les matières consommées par les organismes de la deuxième catégorie sont remplacées au niveau de la quatrième catégorie : ensemble des décomposeurs des matières organiques inanimées aussi bien animales que végétales.
2- Catégorie des organismes producteurs : elle est représentée par les végétaux chlorophylliens qui synthétisent leur propre nourriture à partir des éléments de la première catégorie, d’où l’appelation “producteurs”.
3- Catégorie des organismes consommateurs : elle englobe les espèces animales qui se nourrissent d’autres organismes vivants, d’où l’appellation "consommateurs". en plus des espèces carnivores et herbivores, cette catégorie comprend l’être humain qui en constitue l’une des composantes essentielles. En effet, l’Homme exerce une grande influence sur les autres éléments de l’écosystème de par son action tantôt constructive tantôt destructive. Cet influence est d’autant plus grande que l’environnement naturel (avec tous les êtres qu’il comprend) a été dédié à l’Homme et soumis à son pouvoir.
4- Catégorie des organismes décomposeurs : elle comporte des organismes microscopiques de l’ordre des bactéries et des champignons. Ils sont dits "décomposeurs" parce qu’ils décomposent les matières organiques aussi bien animales que végétales.
Ces éléments réagissent entre eux suivant un processus bien précis. En effet, pour préserver l’équilibre de l’écosystème, chaque catégorie complète l’autre dans une belle et parfaite harmonie ; tant et si bien que tout dysfonctionnement ou insuffisance de l’un de ces éléments ou de l’une de ces catégories fausse leur interaction et cause, par conséquent, le déséquilibre et la perturbation qui font perdre au système sa capacité de générer la vie : on parle alors de dysfonctionnement de l’écosystème(2).
La relation entre l’Homme et l’environnement :
L’environnement représente un domaine vital aussi bien pour l’Homme que pour les autres êtres vivants. Les éléments de cet environnement sont créés par le tout Puissant de manière à fonctionner selon un ordre précis qui aide l’Homme à s’acquitter de sa mission civilisatrice et à honorer la lieutenance de Dieu sur terre. Le Très-Haut dit : "Il vous a créés de cette terre où Il vous a établis" (Houd, verset 61). Dieu a fait en sorte que les composantes de cet ordre fonctionnent de manière spontanée afin de "faciliter la vie" à l’Homme. Il dit : "De la terre, Il a fait pour vous un lit de repos, et du firmament, un édifice. Il fait descendre du ciel une eau grâce à laquelle il fait surgir des fruits pour assurer votre subsistance. N’attribuez pas à Dieu des rivaux, alors que vous savez" (La Vache, verset 22).
Ainsi, toutes les composantes de l’environnement fonctionnent de manière naturelle. Si bien que tout changement de fond à l’intérieur de ces composantes provoque un dysfonctionnement de l’écosystème qui perd sa capacité de générer et de maintenir la vie sur terre.
Pour expliquer le processus du dysfonctionnement écologique et les effets qu’il engendre, le Dr Zineddine Abdelmaksoud, nous livre l’exemple suivant : soit un environnement forestier qui, par l’action de l’Homme, subit un déboisement si rapide et si continu qu’il ne laisse pas à la végétation le temps de croître. Tant et si bien que la disparition progressive des arbres privent l’écosystème de l’une de ses composantes majeures. Les dangers provoqués par la disparition progressive des surfaces boisées se présentent comme suit :
- Le déboisement progressif débouche sur la dégradation de la faune terrestre dont l’existence dépend de la végétation en tant que source de nourriture et en tant qu’abri.
- Le sol qui contenait cette végétation est menacée d’un glissement massif, notamment au niveau de sa couche supérieure qui renferme généralement la plupart des matières nutritives, nécessaires à la vie végétale. Ce glissement de terrain affaiblira, par conséquent, sa capacité à synthétiser ces matières.
- Le cycle oxygène-dioxyde de carbone se voit perturbé. En effet, pendant la photosynthèse, les arbres libèrent une grande quantité d’oxygène et absorbent une quantité tout aussi importante de dioxyde de carbone. Partant, les écologistes affirment que le déboisement abusif accentue la pollution de l’air par le dioxyde de carbone.
- Le cycle de l’eau est, à son tour, perturbé à cause de la diminution de la quantité d’eau qui s’évapore dans l’air après avoir été interceptée et stockée par les arbres. En effet, des études ont montré que dans les zones forestières, 60% des précipitations sont recueillies par les arbres et redistribuées dans l’atmosphère par évaporation.
Le cycle sera, en outre, déréglé par l’augmentation de l’albédo, due à la dégradation du tapis végétal. L’albédo est le pourcentage de flux des ondes solaires réfléchies (ondes courtes). L’albédo augmente à mesure que les sols se dégarnissent de leur végétation et diminue, en revanche, avec la densité de la couverture végétale. Cela signifie que plus la végétation diminue, plus l’albédo augmente. Par conséquent, la terre ne réfléchit que la faible quantité d’ondes de chaleur qu’elle a absorbée. Or, ces ondes calorifiques (ondes longues) sont indispensables au réchauffement de l’atmosphère. Par la grâce de Dieu tout Puissant, ces ondes solaires courtes, sans qu’elles soient absorbées, ont traversé l’atmosphère pour atteindre la surface de la terre où elles seront absorbées et transformées en ondes solaires longues. Pourvues de caractéristiques nouvelles, ces ondes peuvent dès lors être absorbées et diffusées par les éléments de l’atmosphère, notamment le dioxyde de carbone. En outre, ces ondes terrestres restent à l’intérieur de l’atmosphère contrairement aux ondes solaires qui atteignent l’espace externe. Ainsi, en raison de la dégradation des surfaces boisées, l’albédo augmente et la quantité de chaleur emmagasinée dans les hautes sphères diminue, ce qui entraîne une nette stabilité au niveau de ces sphères et, par suite, la diminution des probabilités en matière de précipitation.
Ainsi, l’intensité de l’albédo est inversement proportionnelle aux probabilités pluviométriques. Autrement dit, plus le tapis végétal est dense, plus
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