Joseph E.Stiglitz - La Grande Désillusion - Fiche Lecture
Compte Rendu : Joseph E.Stiglitz - La Grande Désillusion - Fiche Lecture. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrapidement, comme la crise asiatique ou encore la crise de la dette grec.
Deuxième chapitre, promesses non tenues. La mondialisation organisée par les Occident fut autant hypocrite qu’injuste. La Corée du Sud s’était pliée aux injonctions du FMI lors de la crise asiatique, tout en les désapprouvant. Le FMI bafoue la souveraineté des Etats en leur imposant des lois qui sont pour lui des conditions pour que le prêt soit accordé. Car le FMI sait bien qu’il sert de prêteur, mais aussi de référence pour les autres donateurs, si son avis est négatif, les capitaux s’en vont. Ainsi, le FMI impose parfois des clauses aux contrats. De même, il dénonce une autre dérive découlant pourtant de la fondation du FMI : il s’agit des consultations « au titre de l’article IV » qui permettent à cette organisation de classer ses "bons" et "mauvais" élèves. En outre, La conditionnalité peut être interprété comme un retour au colonialisme, car celle-ci n’a pas le même poids selon les pays : les pays développés peuvent se permettre de passer outre les recommandations du FMI, ce qu’ont fait les Etats-Unis pendant les années 90 en n’augmentant pas leurs taux d’intérêt.
Troisième Chapitre, Liberté de choisir? Celui-ci traite des effets du consensus de Washington sur l’action du FMI. En effet, l’accord tacite entre le FMI, la BM et le Trésor américain sur "la" politique à suivre pour les pays en développement, est né des difficultés rencontrées en Amérique du Sud durant les années 80. D’après l’auteur, les trois piliers de ce traité, à savoir l’austérité, la privatisation et la libéralisation se présentent comme une obligation, d’où le titre curieux titre de ce chapitre.
En outre, les résultats de leurs efforts se font attendre en Amérique Latine, dont les pays étaient les premiers destinataires du « consensus de Washington ». Les faibles gains sont accaparés par les plus riches, c’est-à-dire les propriétaires fonciers. Il dénonce une focalisation sur l’application de principes idéologiques qui n’estiment pas assez les risques, que cela pourrait provoquer un discrédit de son action. De plus, le rôle de l’Etat a été grandement dévalorisé alors que c’est aux pays eux-mêmes de décider de leur développement, les institutions internationales devant se borner à les conseiller et à les soutenir. Le FMI a outrepassé son droit d’ingérence.
Quatrième chapitre, la crise asiatique. A l’origine de celle-ci, la Thaïlande dans les environs de juillet 1997, la crise s’étendit tout d’abord à l’Asie, puis en Russie et enfin l’Amérique Latine pour devenir l’une des plus graves crises depuis la Grande Dépression. L’attitude du FMI durant cette période n’a en rien arrangé les choses. Au contraire et il aurait secrètement provoqué cette crise par le biais de la libéralisation rapide des marchés de capitaux. Quant au FMI, il loua secrètement le début de cette crise et voit les pays qui n’avaient pas adopté un modèle de développement préconiser par le consensus de Washington, faiblir après un arrogant succès. D’autant plus qu’aujourd’hui la Chine est le paradigme de la faiblesse des institutions internationales comme le FMI. Par ailleurs, la Malaisie avait aussi décidé de refuser le plan proposé par le FMI et accuse à l’image de la Chine, les chiffres les plus brillants de la zone sud-est asiatique.
Cinquième chapitre, Qui a perdu la Russie? Le symbole du communisme entamait sa transition du marxisme au capitalisme fin 1989 avec de très grande difficulté. Il est indéniable que les conseils de l’Occident, du FMI et des Etats-Unis, ont été néfastes à la transition russe. Il met en évidence notamment le principe de la thérapie de choc, qu’il juge propre à une politique économique internationale aveugle dominé par un dogme qui, dans le cas russe est peu efficace.
Sixième chapitre, les « injustes lois du juste commerce » et autres méfaits. Ce chapitre concerne particulièrement les Etats-Unis. J. E. Stiglitz dénonce ici conjointement le FMI et le trésor américain. L’échec du FMI en Russie est aussi celui l’échec du département du Trésor de l’administration Clinton qui avait imposé la « thérapie de choc » par peur d’un retour du communiste. Soutenir le processus démocratique aurait été bien plus bénéfique tant pour la Russie que pour les Etats-Unis, car le peuple Russe aurait eu l’impression que son avis comptait pour une fois.
Septième chapitre, de meilleures voies vers le marché. Ce chapitre a pour but de comparer les pays qui ont mené une politique économique sans l’aide du FMI et les autres. Les exemples polonais et chinois en sont le témoignage: la Chine qui a connu la transition la plus lente de l’histoire a vu le nombre de ces populations pauvre diminuer de 150 millions dans les années 90, la Pologne a quant à elle privatisé progressivement son économie et s’est concentré à la fondation d’institutions solides. Notons que grâce à cette transition les Chinois et Polonais vivent nettement mieux qu’avant ce qui n’est pas le cas des populations Russes qui ont suivis les dogmes occidentaux et les dictions des institutions international.
Huitième chapitre, l’autre programme du FMI. Keynes voyait dans le FMI, une institution capable de réguler le marché et de combler ses carences au niveau mondial. Renoncer à Keynes ne devrait pas être si grave, seulement si le FMI présentait une solution différente pour contrebalancer les imperfections du marché, mais ce n’est bien évidemment pas le cas. Dans ce chapitre J. E. Stiglitz tente de présenter les enjeux du FMI, montre les différentes carences et énonce ces enjeux.
Neuvième chapitre, l’avenir. J. E. Stiglitz reprend sa problématique en étant plus précis et plus percutant. Les premiers mots de ce chapitre sont repris au dos de la couverture du livre et montrent que les principes pour lesquels ces institutions ont été créées ont été bafoués. Il présente ici les différentes solutions pour rétablir un certain équilibre.
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