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LES MAUX D'AMOUR

Commentaire de texte : LES MAUX D'AMOUR. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  28 Novembre 2015  •  Commentaire de texte  •  1 575 Mots (7 Pages)  •  1 951 Vues

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LES MAUX D'AMOUR


De mon point de vue la poésie ne me plaît pas énormément. Toutes les poésies que j'ai lues ont été abordé en classe. À mes yeux, la poésie n'a pas énormément d'importance,je préfère lire des romans. Le thème de l'amour est universel, mais complexe car le sentiment amoureux apporte toutes sortes de souffrances.

La problématique de cette anthologie est : dans quelle mesure la douleur en amour est-elle une force créatrice ?

 L'amour peut être associé à différents maux : la jalousie, le sentiment de l'impuissance ou d'insécurité, la nostalgie de l'être aimé, la folie ... .

Dans« Marie, qui voudrait votre beau nom tourner » de Pierre de RONSARD on peut observer l'amour entre Marie et lui avec  une alternance des 2 personnes, puis prédominance de la 2e personne, ce qui montre l'importance accordée à Marie. Ce désir amoureux est justifié par la façon dont il valorise l'amour. Il y a une  omniprésence du thème "votre amour ", mis en relief par des coupes ou des enjambements.Il y a aussi une conception philosophique de l'amour ,amour conçu comme une nécessité liée à la fuite du temps par son caractère nécessaire "faut-il" v.9.

 Dans le sonnet 58 de William SHAKESPAERE on peut voir l’ambiguïté des sentiments de l'amoureux qui hésite entre l'accusation et l'excuse.
 Il semble accuser sa bien-aimé de le délaisser et même de le tromper, mais au même instant il lui trouve des excuses. Aux vers 3 et 4, le poète ou narrateur du poème exprime sa contrariété d'avoir à attendre que sa bien-aimé décide de revenir vers lui « ne suis-je pas votre vassal, tenu d’attendre votre loisir ? » mais en même temps il semble résigné « je suis fait pour attendre » et totalement compréhensif « et je ne blâme pas votre plaisir, innocent ou coupable. »

Le « Sonnet VIII » de Louise Labé montre l’amour dans les sonorités du poème et l’amour dans l’unité du poème, pourtant basé sur des oppositions. Il y a aussi les désordres amoureux qui associent les sensations au sentiment comme le toucher « molle », « dure ». On peut aussi voir que l’amour engage l’être tout entier mais dans ce sonnet, les sensations sont d’abord physiques. Il y a aussi le pouvoir de l’amour qui montre que l’amour n’est pas maîtrisable car il est une expérience avec des limites ("grand","extrême")

Dans « Je vous envoie un bouquet » de Pierre de RONSARD , il y a un sincérité des sentiments avec la juxtaposition des pronoms personnels "je vous" vers 1 qui souligne la proximité entre Ronsard et Marie. Dès ces premiers mots, les amants entrent en scène. L'emploi du présent rend l'action instantanée, comme si Ronsard s'empressait de témoigner son affection à Marie. C'est une déclaration mélancolique  avec ces fleurs sont "épanies" vers 2, c'est-à-dire au summum de leur beauté et suggère la proximité du déclin qui suivra cet épanouissement.

Dans ''Il pleure dans mon cœur'' de Paul VERELAINE . Il y a une indicible tristesse à cause de l'amour dans ce poème « C'est bien la pire peine », le poète cherche à nommer une douleur indicible : « langueur », « cœur qui s'ennuie », « cœur qui s'écœure », deuil, peine. Il montre aussi qu'il ni a pas de mot pour décrire ce sentiment avec les « ô » du second quatrain et les phrases nominales. Il s'agit d'une tristesse exprimée avec douceur.

Dans « Qu'en avez-vous fait ? » de Marceline DESBORDES-VALMORE on peut voir  que son cœur a été délaissé car c'est  la fin d’un amour ,le passé est utilisé ainsi que la réciprocité dans «  Vous aviez mon cœur / Moi, j'avais le vôtre ».  L’anaphore de « Le vôtre est rendu » veut dire que l’amant ne l’aime plus.Il y a encore de la réciprocité avec  « Le mien est perdu » qui exprime le désarroi de la femme.


Marie, qui voudrait votre beau nom tourner

Marie, qui voudrait votre beau nom tourner,
Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie,
Faites cela vers moi dont votre nom vous prie,
Votre amour ne se peut en meilleur lieu donner ;

S'il vous plaît pour jamais un plaisir démener,
Aimez-moi, nous prendrons les plaisirs de la vie,
Pendus l'un l'autre au col, et jamais nulle envie
D'aimer en autre lieu ne nous pourra mener.

Si faut il bien aimer au monde quelque chose :
Celui qui n'aime point, celui-là se propose
Une vie de Scythe, et ses jours veut passer

Sans goûter la douceur des douceurs la meilleure.
É, qu'est-il rien de doux sans Vénus ? Las ! à l'heure
Que je n'aimerai point puissé-je trépasser !

 Pierre de Ronsard, continuation des Amours 1555

Ce texte est un poème de Pierre de Ronsards. Beaucoup parlent d'amour. Ce texte ma interpellé  avec «  É » que je ne connaissais pas.

Sonnet 58

That god forbid, that made me first your slave,

I should in thought control your times of pleasure,

Or at your hand th' account of hours to crave,

Being your vassal bound to stay your leisure.

O let me suffer, being at your beck,

Th' imprisoned absence of your liberty;

And patience tame to sufferance bide each check,

Without accusing you of injury.

Be where you list, your charter is so strong

That you yourself may privilege your time

To what you will; to you it doth belong

Yourself to pardon of self-doing crime.

  I am to wait, though waiting so be hell,

  Not blame your pleasure, be it ill or well.

Traduction: Que Dieu, qui tout d’abord me fit votre serf, me garde de contrôler même par la pensée vos heures de plaisir, ou d’implorer de vous le compte de vos moments ! ne suis-je pas votre vassal, tenu d’attendre votre loisir ?

Oh ! puissé-je, soumis à un signe de vous, supporter la prison d’absence que me fait votre liberté ! Puisse ma patience, apprivoisée à la souffrance, subir chaque contre-temps sans vous accuser d’un tort !

Allez où il vous plaira : votre charte est si large que vous avez à vous seul le privilége de votre temps. Faites ce que vous voudrez ; c’est à vous de vous pardonner à vous-même le crime d’égoïsme.

Moi, je suis fait pour attendre, bien que l’attente soit un enfer, et je ne blâme pas votre plaisir, innocent ou coupable

(lien de latraduction : https://fr.wikisource.org/wiki/Sonnets_de_Shakespeare/58.)

William Shakespeare, « Les sonnets de Shakespeare »,1609

William Shakespeare est un poète anglophone très célèbre. J'ai choisit ce texte car je voulais mettre un texte étranger et le premier auteur qui met venu à l'esprit est William Shakespeare


Ford Madox Brown"Romeo and Juliet" (1867)

Ce tableau est une représentations de Roméo et Juliette de William Shakespeare.


 Sonnet VIII

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur. 

Louise Labé,1555

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