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La huitième satire de Nicolas Boileau

Analyse sectorielle : La huitième satire de Nicolas Boileau. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  24 Décembre 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 052 Mots (5 Pages)  •  1 665 Vues

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Nous allons étudier un extrait de la 8ème satire de Nicolas Boileau parue en 1668. 

Une satire tourne en ridicule, les vices et les sottises humaines. Elle attaque les défauts des hommes, de la société , d’une politique ou d’une époque.

Homme de lettres, poète et critique français classique, Nicolas Boileau s’inspire dans ses satires, notamment d’Horace et de Juvénal, deux auteurs antiques

Dans cette huitième satire adressée par provocation à un docteur en théologie de la Sorbonne, Boileau prétend prouver que "le plus sot animal […] c'est l'homme."

Mon projet de lecture sera de voir : Comment, Nicolas Boileau, à travers cette satire parvient-il à stigmatiser l’homme et ses croyances ?

Nous pouvons distinguer différents mouvements du texte tel que la description d’un âne raisonnable, l’inconstance l’humaine et enfin, la critique de l’homme et de ses croyances.

LECTURE

Dans un premier temps, nous étudierons le première partie qui s’étend du vers 1 au vers 5 et qui met en scène un âne raisonnable et guidé par son instinct.

Dès le vers 1, l’auteur nous surprend en associant deux termes antithétiques tel que l’ « âne » et « instruit » car l’âne est généralement associé à la stupidité.

Il nous est décrit un âne « instruit par la nature », cette métaphore illustre un animal guidé par son instinct.  

Cette idée est renforcée par la personnification au vers 2 personnifiant l’instinct qui est également placé au début du vers, ce qui lui apporte de l’importance.

De plus, le verbe « obéit » et « guide » au vers 2 met en lumière un animal raisonnable et obéissant.

Par ailleurs, l’adverbe « follement » du vers suivant montre que s’opposer à son instinct serait totalement absurde.

Ensuite, au vers 4, l’auteur insiste sur le fait que l’âne suit le chemin qui lui est tracé, avec la diérèse au mot « défier » l’animal ne va donc pas résister.

Le vers 5, lui, marque un tournant dans le texte mais il est également caractérisé par une césure à l’hémistiche. Même si l’âne n’est pas très intelligent, il parvient à rester sur le droit chemin.

Cette première partie met donc en lumière un âne. Celui-ci agit sous l’action de son instinct. Il est droit et raisonnable. 

Etudions désormais dans cette deuxième partie qui s‘étend du vers 6 au vers 12 la satire de l’homme qui dénonce son inconstance.

Cette deuxieme partie est amorcée par le vers 6 présentant la même structure que le vers 1 comme pour annoncer un second mouvement.  

Elle présente de nombreuses oppositions illustrants l’incohérence de l’homme et débute au v6 avec une antithèse entre les mots “éclaire” et “ne voit goutte” 

En plus de l’allitération en -t au vers 7 donne une tonalité de saccade qui traduit l’inconstance de l’homme, ce vers présente lui aussi une antithèse entre le participe présent « réglé » et le nom « contre-temps » qui renforce le coté contradictoire de l’homme.

On remarque également que l’adverbe de tonalité « tout » est présent dans le vers 7 a 9, il image à quel point l’homme est jamais insatisfait.  

Quant au vers 8, il présente une double négation, elle apporte un coté péjoratif au texte.

Les parallélismes des deux vers suivants créent un rythme. L’homme est donc l’inverse de la stabilité comme nous pouvons le voir avec les nombreuses césures à l’hémistiche.

Au vers 11, le complément circonstanciel « au hasard » montre que le comportement de l’homme est totalement aléatoire et imprévisible.

Débute également la gradation antithétique qui se poursuivre au vers 12, en effet, 4 antithèses illustrent l’homme est changeant.

Cette deuxieme partie évoque donc l’homme, décrit ici d’une manière péjorative. Ses actions sont toutes illogiques, absurdes et contradictoires.

 

Enfin, étudions le dernier mouvement du texte qui va du vers 13 jusqu'à la fin et qui dénonce l’absurdité des croyances de l’Homme

Ce mouvement débute donc au vers 13 avec une question rhétorique qui s’étend sur 4 vers visant a appuyer l’argumentation de l’auteur.

Celle-ci dénonce les croyances et les superstitions de l’Homme.

Boileau a recourt aux animaux pour enrichir son argument. L’homme est donc inférieur aux animaux.

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