Rapport De Stage À Nicolas

NE………………...P.16

1) L’environnement concurrentiel de Nicolas

2) La politique commerciale et marketing de Nicolas face à ses concurrents

PARTIE 3 : DEROULEMENT DU STAGE ET ANALYSE DES MISSIONS CONFIEES

I- LA MISSION COMMERCIALE/MARKETING……………………………………………..………….P.23

II- LA MISSION GESTION/LOGISTIQUE………………………………………………………..……….P.27

PARTIE 4 : PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE D’INFORMATIONS

I- SUPPORTS THEORIQUES ET DOCUMENTAIRES………………………………………...……...P.29

II- SUPPORTS EMPIRIQUES : LES OBSERVATIONS………………………………………………..P.29

PARTIE 5 : COMMENTAIRES PERSONNELS ET ANALYSE PROSPECTIVE

I- COMMENTAIRES ET AUTOCRITIQUE…………………………………………………….…….......P.33

II- PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS A L’ENTREPRISE…………………………..……...P.33

CONCLUSION………………………………………………………………………………...P.34

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………...…...P.35

INTRODUCTION

« Le moment est venu de briser un tabou, de rompre une omerta : le plus grands bordeaux est californien. Ce ne sont pas les deux auteurs de ces lignes qui l’ont décrété (…). Lors d’une dégustation en aveugle – dans le but de départager les grands crus bordelais et californiens -, qui eut lieu à Paris le 24 mai 1976 et fur réitérée avec les mêmes vins vieillis, trente ans plus tard, le jury était composé de grands noms (pas les mêmes l’une et l’autre fois, dans un souci d’impartialité) qui faisaient alors autorité en matière d’œnologie et de sommellerie et, les deux fois, un vin californien se classa premier (…). La consommation de vin s’est mondialisée ; pas conséquent, sa production aussi. Et parallèlement, l’Europe a perdu son monopole de qualité (…). Aujourd’hui, on produit dans plus de trente cinq pays, parmi lesquels des pays musulmans. Et la liste s’allonge (…). Peut-on pour autant invoquer une « civilisation du vin », à l’image de celle dont on a pu parler pour le riz, le blé et le maïs ? Plus maintenant, du fait même qu’il se soit universalisé, parce qu’il n’est plus strictement circonscrit à un espace géographique, parce qu’il n’est plus intimement lié à une coutume alimentaire ; parce qu’il est en passe de devenir la boisson de l’élite mondialisée, un signe de distinction, la marque d’un style de vie, le révélateur de l’élégance certaine. »

Dans ces quelques lignes sont résumées les évolutions du secteur vitivinicole des quarante dernières années, ainsi que les différents apports des lectures qui ont permis la rédaction de ce dossier. La problématique principale est la redynamisation du secteur vitivinicole français : comment faire face à la concurrence extérieure. Nous verrons quelles sont les idées générales qui peuvent être exploitées, et comment Nicolas se les approprie, notamment pour faire face à la concurrence des groupes de la grande distribution.

PARTIE 1 : PRESENTATION DU SECTEUR ET DE SA PROBLEMATIQUE

Cette première partie va en premier lieu expliquer le contexte du choix de la problématique et en second lieu porter sur l’histoire de la filière vitivinicole, son impact socioculturel, l’analyse globale du secteur actuel et notamment les problèmes rencontrés par les entreprises familiales, le poids de la tradition, l’évolution des modes de consommation et la concurrence des nouveaux pays producteurs. On évoquera également l’innovation potentielle dans ce secteur et l’utilisation de techniques marketing modernes.

I- CONTEXTE DU CHOIX DE LA PROBLEMATIQUE : LE PROJET PROFESSIONNEL

En premier lieu, il est impératif d’écrire quelques lignes sur mon projet professionnel afin de démontrer la logique du stage que j’ai effectué et l’étude qui est menée dans ce dossier. Je souhaite m’orienter vers le secteur du vin. Pourquoi ce choix ? Depuis quelques années, j’ai commencé à m’intéresser aux vins, mais sans jamais vraiment m’impliquer. Ce n’est que l’an dernier, dans le cadre de ma formation en BTS Commerce International, que j’ai décidé d’effectuer un stage dans ce secteur. Cette expérience a été une révélation et m’a permis de commencer à tisser un réseau dans ce milieu assez fermé. En outre, bien que le secteur vitivinicole subisse la crise comme tout autre (et nous verrons cela plus loin), il semble être un secteur relativement stable et porteur.

J’envisage de continuer à me spécialiser dans le vin grâce à des stages et par la suite avec un mastère ou une autre formation spécialisé. A long terme, ma volonté est d’évoluer professionnellement de manière indépendante, éventuellement au niveau international, en conseillant hôteliers, restaurateurs et cavistes sur la manière de faire la différence (nouveaux vins, nouveaux millésimes, nouveaux produits etc.). Le sujet d’étude de mon rapport de stage serait donc l’innovation dans le secteur vitivinicole, et plus globalement tout ce qui dynamise ou pourrait dynamiser ce secteur tellement traditionnel.

II- CONSTRUCTION ET DEVELOPPEMENT DE LA PROBLEMATIQUE : HISTORIQUE DU SECTEUR VITIVINICOLE, CONTEXTE ACTUEL ET PERSPECTIVES D’AVENIR

« Ne sachant pas où nous allons, regardons d’où nous venons ». Cette citation résume l’intérêt des lignes qui vont suivre. En effet, pour se projeter dans l’avenir, avoir une démarche globale de réflexion et enfin construire une problématique cohérente, il est essentiel d’être au fait de ce qui a été fait dans le secteur vitivinicole, ce qui se fait actuellement et ce qui reste encore inexploité, donc à mettre en œuvre.

1) Historique du secteur

Pour débuter cette partie, on citera Marie-Christine Tarby, présidente de l’association Vin&Société (créée pour s’opposer aux détracteurs du secteur vitivinicole français et défendre la place du vin dans la société), s’exprimant dans un manifeste/pétition : « Traiter le vin uniquement en boisson alcoolique, c’est mépriser l’Histoire, faire une « bouillie statistique » avec notre culture. Autant calculer Monet en kilos de peinture et Ravel en décibels ».

Le vin a marqué les sociétés depuis l’antiquité. La culture de la vigne a en effet participé à la sédentarisation des hommes en Mésopotamie avant de s’étendre aux autres régions du monde. La vigne a ainsi modelé les paysages, organisé les communautés, elle a été la marque de la puissance de certains empires comme l’Empire Romain et les écrits antiques et religieux lui reconnaissent une fonction civilisatrice. En effet, produit du berceau de l’agriculture, la viticulture est le dénominateur commun à de nombreuses civilisations (grecque, romaine, mésopotamienne, égyptienne). Dès l’antiquité d’ailleurs on retrouve des écrits relatant l’organisation nécessaire des vignobles de la production à la consommation privée et publique. C’est donc l’histoire qui semble aujourd’hui expliquer la concentration de la surface viticole mondiale dans cinq régions principales : les rives méditerranéennes de l’Europe mais aussi les régions de l’Adriatique, de la Mer Egée, de la Mer Noire et de l’Asie Occidentale. Le bassin méditerranéen concentre cependant à lui seul 57% de la superficie mondiale, particulièrement sur trois pays, la France l’Italie et l’Espagne. Ceci explique notamment leurs premières places parmi les pays producteurs et exportateurs. C’est aussi une explication quant à l’histoire ancienne du vin en Europe et sa place centrale dans les habitudes culinaires et l’importance des facteurs sociopolitiques dans le secteur vitivinicole .

A cet égard, l’étude de la production et du marché français est très représentative de l’évolution générale du secteur dans l’ensemble des pays traditionnellement producteurs. La viticulture y a d’abord été l’activité des moines et des aristocrates, les premiers produisant des vins majoritairement destinés à des populations pauvres, les seconds destinant leurs productions à des populations aisées. L’organisation du secteur du vin est donc initialement influencé par l’organisation sociétale, il reproduit son modèle, ce qui perdure encore à certains égards. La production de masse se développe lorsque que Napoléon Bonaparte mène ses premières campagnes à l’étranger. C’est aussi le moment des premiers échanges avec les autres pays. La révolution industrielle et particulièrement celle des transports dans les années 1860 a permis la production de masse et sa distribution à travers tout le pays. La consommation de vin est alors quotidienne et est d’ores et déjà un indicateur d’appartenance sociale. Les premières exportations datent quant à elles des années