La pauvreté dans les Misérables
Commentaire d'oeuvre : La pauvreté dans les Misérables. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Victoire Lesourd • 4 Décembre 2020 • Commentaire d'oeuvre • 1 230 Mots (5 Pages) • 2 953 Vues
Les Misérables est un livre qui montre la pauvreté comme l’un des plus grands maux de tous les temps, surtout à l’époque de la révolution française. Victor Hugo a commencé Les Misérables en 1845 sous le titre "Les Misères", avant d'en changer le nom par la suite pour l'actuel, ce qui montre que cette notion de misère et de pauvreté était très importante pour Hugo et cela nous annonce d'emblée le sujet du roman. Hugo s'est vraiment engagé dans l'écriture de ce roman pour décrire la pauvreté car il veut dénoncer la société en mettant en lumière les milieux sociaux pauvres, qui sont en réelle opposition avec ceux plus aisés. Il visite même des prisons afin de s’informer au mieux des conditions des gens et les retranscrire d’une manière la plus réaliste possible.
Nous verrons dans un premier temps comment la misère se manifeste dans Les Misérables, puis comment se traduisent les effets de cette misère, de cette pauvreté, sur les personnages du livre.
Tout au long du livre, Victor Hugo écrit à propos de personnages qui tomberont tous dans une profonde misère à un point du roman. Leurs histoires dans la pauvreté sont très différentes les unes des autres, Hugo a voulu montré cette misère dans toutes ses formes, en peignant des personnages émouvants pour lesquels le lecteur a de l'empathie.
On remarque cette pauvreté dès le début avec Jean Valjean, ancien forçat passé du Bien au Mal à cause du bagne et par l'iniquité de la justice par rapport à lui. Ce séjour au bagne est à cause du pain qu'il a dérobé, dans une tentative désespérée de nourrir sa famille qui n'avait rien à manger. Hugo veut montrer ce que peut engendrer la pauvreté et la famine, c'est à dire dix-neuf ans de bagne pour Jean Valjean. Il sera d'ailleurs confronté au regard mauvais de la société envers les condamnés de justice, qu'il essayera de fuir toute sa vie. Valjean a donc été enfermé dix-neuf ans pour le vol d'un pain, pris pour se sortir de la misère le temps d'un repas, pour au final être toujours rejeté par la société après sa sortie. Heureusement, Valjean ne reste pas dans la pauvreté et devient un bourgeois à Montreuil-sur-Mer.
Plus tard dans le roman, Valjean aide beaucoup ceux qui sont dans la pauvreté : ll le fait parce qu’il ne veut pas que les gens souffrent comme il a souffert. Par exemple, il fournit des emplois pour les femmes pauvres dans son usine. C’est important particulièrement car on attendait des femmes qu’elles restent à la maison à l’époque de Victor Hugo. Même s’il est devenu un homme riche et respecté, Valjean n’a pas négligé ceux dans le besoin, alors que la plupart des gens de la classe aisée ne l'aurait pas fait.
Valjean aide notamment Fantine, qui incarne parfaitement l'innocence corrompue par la pauvreté : elle est obligée de vendre ses cheveux qui la rendait si fière ainsi que ses dents de devant. Elle se tourne vers la prostitution pour payer ses dettes aux Thénardier pour sa fille Cosette, quand elle est licenciée de son travail pour avoir un enfant illégitime, ce qui montre dans quelle détresse elle est. Cette misère la pousse à aller très loin pour obtenir de l'argent. Hugo dit d'ailleurs "Qu’est-ce que c’est que cette histoire de Fantine ? C’est la société achetant une esclave. À qui ? À la misère." La pauvreté lui coûtera d'ailleurs sa vie, car elle tombe gravement malade du fait de rester dans les rues.
Cosette, aidée elle aussi par Valjean, vit également dans une détresse terrifiante : elle est utilisée par les Thénardier comme si elle était une esclave. Au final, la mère et la fille sont toutes deux prisonnières des Thénardier. Cosette est victime d'abus domestiques, "Cosette était en haillons, elle avait ses pieds nus dans des sabots, et elle tricotait à la lueur du feu des bas de laine destinés aux petites Thénardier." Les aubergistes lui confient des tâches qu'elle ne peut pas supporter, mais la maltraitent aussi physiquement : "Cosette était rouée de coups, cela venait de la femme ; elle allait pieds nus l'hiver, cela venait du mari."
On retrouve aussi Gavroche, un personnage tout aussi miséreux. C'est un des enfants abandonné dans la rue par les Thénardier, qui vit, ou plutôt survit dans la misère, la peur, les rats et les souris ainsi que dans les égouts. Dehors, il se débrouille seul, gagnant quelques sous en nettoyant les caniveaux, mais surtout en volant les bourgeois
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