La princesse de Clèves : L’héroïne éponyme, maîtresse de sa vie ?
Dissertation : La princesse de Clèves : L’héroïne éponyme, maîtresse de sa vie ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Sachateau De Sable • 4 Mai 2021 • Dissertation • 1 327 Mots (6 Pages) • 2 262 Vues
L’héroïne éponyme, maîtresse de sa vie ?
Mlle de Chartres dans la princesse de Clèves se montre comme une héroïne précieuse et classique. Le terme héro se caractérise traditionnellement par de nombreuses qualités physiques et morales, il apparaît comme un modèle à suivre capable de susciter de l’admiration. Dans ce roman, La princesse de Clèves, Madame de la Fayette semble confirmer cette vision en mettant en scène un personnage éponyme et en soulignant sa conduite héroïque, pleine de vertu. Par ailleurs, la Princesse est soumise à des une passion amoureuse et à une série d’évènements qu’elle ne maîtrise pas. Ainsi, nous nous demandons si la princesse de Clèves est vraiment maîtresse de ses propres choix. Tout d’abord, nous analyserons les aspects qui montre qu’elle représente l’héroïsme de son époque puis nous nous pencherons sur la pression sociale et morale qu’elle endure et enfin nous verrons son évolution.
Premièrement le terme d’héroïne classique et précieuse désigne une femme portant des valeurs morales, elle incarne des idéaux tel que la beauté ou la vertu. De plus une femme précieuse se doit d’adopter un langage fleuri usant de métaphores et d’hyperboles , sans oublier un comportement raffiné.
En effet La Princesse de Clèves est perçu comme un « exemple de vertu inimitable ». Nous pouvons voir cette idée à plusieurs reprises notamment lorsque son mari, Le Prince de Clèves meurt à cause d’un chagrin et d’une jalousie excessif elle se montre vertueuse en refusant d’épouser celui qu’elle aime réellement car elle en a fait la promesse et pour elle se comportement est honteux. De plus elle met en évidence cette qualité morale en ne cédant pas à sa passion et en repoussant à multiples reprises le Duc de Nemours notamment en fuyant à la campagne dans sa maison à Coulommiers.
Également le 17eme siècle instaure des idéaux comme la beauté, la femme doit se montrer comme une perfection, ce qu’elle incarne totalement puisqu’en effet lors de sa première intervention à la Cour, elle est de suite remarqué et décrit de manière artistique. « la blancheur de son teint » et « des cheveux blonds » qui font référencer à sa pureté et sa richesse, on la présente comme une « beauté parfaite » « tous ses traits étaient réguliers ».
Enfin on apprend qu’elle appartient à la noblesse car elle fait partie de la maison du Vidame de Chartres, on l’a nomme l’héritière. Elle est donc perçu ici comme un modèle de perfection, un exemple à suivre.
Après avoir vu que la Princesse de Clèves incarne les idéaux et les règles de l’époque nous verrons qu’elle n’est qu’en réalité soumise à la pression de la société de son temps et à la morale.
Tout d’abord il faut rappeler que la liberté des femmes à cette époque est limitée surtout dans un univers de Cour. Le mariage leur était pour la plupart du temps imposé, arrangé par leurs parents pour des raisons politiques. Mlle de Chartres n’est qu’âgée de 16 quand elle se trouve dans l’obligation de se marier au prince de Clèves. L’héroïne reste cependant muette au début du roman, on sait seulement qu’il ne le répugnait pas plus qu’un autre mais on ne sait rien de ce qu’elle pense et de ce qu’elle ressent réellement de son mariage.
De plus, Mlle de Chartres est en grande partie contrainte par sa famille. Sa mère l’oblige donc à épouser un homme qu’elle ne connaît a peine, puis elle lui rappelle très régulièrement qu’elle a des devoirs à respecter et qu’elle doit absolument lutter contre sa passion afin de la mettre en garde. Elle lui montre une vision très pessimiste de l’amour et des Hommes. L’héroïne est donc en quelque sorte programmé par l’éducation qui lui a été donné. Elle est aussi soumise à son oncle, le Vidame de Chartres, qui lui arrange a plusieurs reprises des rencontres avec le Duc de Nemours. De plus c’est aussi lui qui déclenche l’épisode de la réécriture de la lettre. Cet événement joue un rôle important dans la passion grandissante de la princesse pour le duc.
Par ailleurs, elle est aussi soumise à la cour et à sa condition de princesse. Elle doit satisfaire les exigences et le divertissement des rois et des reines. C’est d’ailleurs le roi lui-même qui déclenche la rencontre entre le duc et la princesse, ce qui provoque le coup de foudre.
Enfin, Mlle de Clèves est une jeune fille modeste et loyal. Elle obéit d’abord à sa mère puis a son mari qui lui autorise ou non de se retirer a la campagne ou qui l’oblige à assister aux cérémonies. C’est ainsi qu’on remarque que suite à la mort de sa mère, elle demande à son mari de la « conduire » et de prendre le relais de sa mère. Ce qui nous montre encore une fois qu’elle a besoin d’être guidée et rassurée.
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