Le crapaud, Tristan corbière

Le crapaud Tristan corbière

Introduction

Dans son sonnés inversés intitulés “Le crapaud” de 1873, extrait de son unique recueil “Les amour jaunes”. Corbière, qui est un poète maudit du 19 e siècles, propose un auto-portrait peu flatteur de lui-même. Lorsque Verlaine à découvert ce poème, il l’a présenté dans son recueil “Les poètes maudits” en lui consacrant 1 chapitre entier en 1883.

Problématique

Comment Corbière met-il en scène l’image du poète maudit et incompris?

Mouvement

• 3 mouvements.

1; un chant mystérieux (Vers 1 à 6)

2; La beauté et la laideur d’un crapaud maudit (Vers 7 à 13)

3; L’association du crapaud au poète (Vers 14 à 15)

Conclusion 

Ce monstrueux sonnet inversé, à l’image du crapaud et du poète est donc un auto-portrait dérisoire de Corbière à travers son double qui est le crapaud comme on le voit au dernier vers. Le symbole du crapaud, le rythme chaotique du poème, permettent à Tristan Corbière d’exprimer de façon très originale les profondes blessures physiques et morales d’un être qui s’estime maudit. Nous pouvons faire le parallèle avec “l’albatros” extrait du recueil des fleurs du mal par Baudelaire. Car lui aussi utilise un animal répugnant pour la société afin de se décrire.

ANALYSE    

‘Le crapaud’ est un sonnet inversé qui comporte 15 vers; 2 tercets, 2 quatrains avec une pointe “Crapaud” au milieu. Il y a une forte ponctuation remarquée “!”, “?”, “-”, “...” et “.”. On peut remarquer que le point d’exclamation est souvent utilisé par la femme alors que le point d’intérogation est utilisé par le poète qui va alors allongé ses paroles. Ce poème a une écriture en octosyllabe (Il se démarque) Les rimes sont embrassées dans les quatrains et sont croisées et suivies dans les tercets. Il y a une volonté de bousculer le sonnet par son inversion et les verbes ne sont pas fluide.

1er mouvement : Un chant mystérieux (Vers 1 à 6)

1er tercet

Vers 1:

• “Un” (chant)⇒ article indéfini, le chant n’est pas identifié
• ”Chant”, montre qu’il y a une ambiance sonore qui crée une notation  

sensorielle qui montre que le texte est vivant.

”Sans air” à 2 sens →une nuit étouffante (nuit désagréable)          

                               → un chant sans air (mélodie brute)

• “Une nuit” ⇒chant prisonnier parce qu'il est dans la nuit. (Préposition)

                                   ↳élément clé du fantastique.

Vers 2:

• ”plaque” métaphore de la lune qui est comparée à une plaque de métal clair.
• Verbe “plaquer”. C’est grâce à la lune que l’on voit les

                                           découpures de vert sombre.

• ”-” soit que c’est un dialogue (Début avec parole du poète qui fait de la poésie) ou il interrompt le premier vers.
• Les termes “plaque”, “métal”, “découpure” montre une connotation  

           froide, inhumaine, tranchante.

• Le vers commence par “La lune” peut montrer une promenade

           romantique mais sera rompue avec les termes précédents.

• Il y a une assonance ‘’qu’’ qui montre une disharmonie et “pe” qui est        

                         une syllabe brutale.

vers 3:

• Il y a une antithèse avec “clair” et “sombre” qui montre un environnement contraste entre la lumière et l’obscurité. Cela montre   une ombre angoissante et mystérieuse.
•  ”Vert sombre” peut faire référence à la nuit.
• ”vert” adjectif de couleur mais peut illustrer la matière (verre) ou le vers de la poésie (annonce la manière dont-il va malmener le reste des vers)

2ème tercet

vers 4:

• “...” temps de silence marqué pour le début du 2ème tercets
• ”chant” notion répété 3 fois sur 4 strophe.
• ”Un chant” et “un écho” représente le lexique du son.
• Il y a une comparaison du mot “chant” et “écho” qui donne un indice  

           de l’analogie entre le chant du poète et celui du crapaud.

• Il y a une connotation méliorative “vif” qui montre que le crapaud est *          

           réactif et vivant. Ca peut aussi insister sur l’exacerbation de sa sensibilité, il    

           est écorché vif.

• ”Vert sombre” et “tout vif” sont ici pour désigner le crapaud.
• ”tout vif” est polysémique. Le chant serait vivant, intense et donc *    

            sonore.

vers 5:

• Il y a une métaphore "enterré" qui représente une connotation morbide que l’on peut relier au vers 10 “de la boue” qui pourrait montrer qu’il n’a pas d’utilité comme il est enterré sous la boue.
• "enterré" et “vif” représente une antithèse, ça peut faire penser que

 Le poète et le crapaud sont doubles. Vif pour la créativité et enterré    

 qui représente la mort de son attitude.

vers 6:

• Le pronom démonstratif “ça” et “ c’ ” nous montre le côté dépréciatif.
• ”-” Nouvelle notation de dialogue présent également au vers 7

2ème mouvement; La beauté et la laideur du crapaud maudit

vers 7:

• ”viens” invitation de Corbière à la femme et ou au lecteur à se rapprocher du poème
• Il y a différentes phrases, la phrase nominale exclamative “un crapaud!” “horreur!” qui illustre la peur, le dégout de la femme lorsqu’elle découvre le crapaud. Les phrases nominales interrogatives “Pourquoi cette peur ?”, “Horreur, pourquoi?” nous montre l’incompréhension du poète face à la réaction de la femme.

vers 7 et 8:

• Il y a une assonance “oi” qui nous rappelle le coassement du crapaud.

vers 8:

•  “moi” se renvoie à “je” et "ton","voit" se renvoie à “tu” c’est une situation d’énonciation
• Il y a une périphrase “ton soldat fidèle” qui montre qu’il l’a protège, qu’il serait prêt à tout pour elle.

vers 9: